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Hans Poelzig

Hans Poelzig (né le à Berlin et mort le à Berlin) est un architecte, peintre et décorateur allemand, actif durant les années de la République de Weimar. Hans Poelzig emprunta le nom de naissance de sa mère qui était fille de comtesse.

Hans Poelzig
Biographie
Naissance
Décès
(Ă  67 ans)
Berlin
SĂ©pulture
Nationalité
Formation
Technische Hochschule Berlin (d) (-)
Université de technologie de Berlin
Activités
Période d'activité
Conjoint
Marlene Poelzig (d)
Enfants
Ruth Poelzig-Ockel (d)
Peter Poelzig (d)
Autres informations
A travaillé pour
Technische Hochschule Berlin (d) (Ă  partir de )
Académie des arts de Berlin (à partir de )
Académie nationale des arts et métiers de Breslau (à partir de )
Ministère des travaux publics (d) (-)
Membre de
Deutscher Werkbund ()
Der Ring
Verein fĂĽr Geschichte Dresdens (d)
Grade militaire
Service volontaire d'un an (en) (-)
Mouvement
Maîtres
Carl Schäfer (en), Hugo Hartung (d), Friedrich Adler
Distinctions
Archives conservées par
Bibliothèque de l'université technique de Berlin (d)[1]
Ĺ’uvres principales
Bâtiment de l'IG Farben, Haus des Rundfunks, Kino Babylon, Chemical Plant Luboń (d), Mosaikbrunnen (d)
Plaque commémorative

Éducation

En 1903 il devint enseignant et directeur de l'Académie nationale des arts et métiers de Breslau (Kunst und Gewerbeschule - Breslau). De 1920 à 1935, il enseigna à l'université technique de Berlin (Technische Hochschule - Berlin) et dirigea un département architectural à l'Académie des arts de Berlin (Preußische Akademie der Kunste) de Berlin.

Hans Poelzig (1927)

Carrière

Façade sud de l'ancien siège d'IG Farben construit par Poelzig en 1931 à Francfort-sur-le-Main, devenu quartier général des forces américaines en Allemagne, siège de l'université Goethe.

Au tournant du siècle, après la fin de sa formation, Poelzig dessina beaucoup de bâtiments industriels. Il dessina un château d'eau de 51,2 m de haut à Posen pour une exposition industrielle de 1911.

De 1900 à 1916, il dirigea l'Académie royale des arts et métiers de Breslau. Il fut nommé architecte municipal de Dresde en 1916. Il devint un membre important du Deutscher Werkbund.

Poelzig fut aussi connu pour avoir réaménagé en 1919 l'intérieur de la Großes Schauspielhaus de Berlin pour Max Reinhardt, impresario de Weimar, ainsi que pour les décors du film Der Golem, une production de l'UFA[2].

Avec ses contemporains architectes à Weimar comme Bruno Taut ou Ernst May, l'œuvre de Poelzig s'est développé au milieu des années 1920 à travers l'Expressionnisme et la Nouvelle Objectivité avant l'arrivée d'un style plus conventionnel et plus économe de moyen. En 1927 il fut un des protagonistes du Weißenhofsiedlung à Stuttgart, première manifestation de ce qui allait devenir le Style international. Dans les années 1920 il dirigea une agence d'architecture en partenariat avec sa deuxième femme Marlene Poelzig (née Moeschke) (1894-1985). Poelzig dessina aussi la maison de la radiodiffusion dans le quartier de Charlottenbourg à Berlin, un bâtiment remarquable à la fois dans l'histoire de l'architecture, de la Guerre froide et de l'ingénierie.

Le bâtiment de Poelzig le plus connu est l'énorme et légendaire bâtiment de l'IG Farben achevé en 1931, bâtiment construit pour l'administration de la compagnie IG Farben à Francfort-sur-le-Main. En mars 1945 le bâtiment fut réquisitionné par l'armée américaine, devenant le quartier général des forces américaines en Allemagne jusqu'en 1995. Aujourd'hui, il est connu comme étant le bâtiment Poelzig de l'université Goethe.

Quelques-uns de ses projets ne virent jamais le jour : c'est le cas du Palais des Soviets et de celui de la Société des Nations à Genève.

Poelzig mourut à Berlin en et est inhumé dans l'ancien cimetière de Wannsee.

Ĺ’uvre

Bâtiments

Cinéma Babylon et appartements à Berlin
Grands magasins de Breslau construits en 1912
  • 1901 Flèche d'Ă©glise Ă  WrocĹ‚aw
  • 1904 Maison de famille avec pavillon de jardin pour l'exposition des Arts & Crafts
  • 1907 - vers 1909 : Bâtiment de bureau et magasins sur la HohenzollernstraĂźe Ă  Breslau (aujourd'hui WrocĹ‚aw, bâtiment dĂ©moli)
  • 1908 Immeuble de logement au coin de la MenzelstraĂźe et de la WölflstraĂźe Ă  Breslau (aujourd'hui Sztabowa/Pocztowa Ă  WrocĹ‚aw)
  • 1908 Immeuble de logement sur la HohenzollernstraĂźe Ă  Breslau (aujourd'hui WrocĹ‚aw, bâtiment dĂ©moli)
  • 1911 Usine d'acide sulfurique Ă  LuboĹ„
  • 1911 Silo Ă  grains et marchĂ© couvert Ă  LuboĹ„
  • 1911 Hall d'exposition et tour Ă  PoznaĹ„ pour une exposition industrielle
  • 1912 Grands magasins sur la JunkernstraĂźe Ă  Breslau (aujourd'hui ul. Ofiar OĹ›wiÄ™cimskich Ă  WrocĹ‚aw)
  • 1913 Hall d'exposition, restaurant Ă  vin et pergola pour une exposition Ă  WrocĹ‚aw (aujourd'hui classĂ© au patrimoine de l'UNESCO)
  • 1919 GroĂźes Schauspielhaus Ă  Berlin
  • 1920 Théâtre de festival Ă  Salzbourg
  • 1924 Bureaux Ă  Hanovre
  • 1927 CinĂ©ma Deli Ă  Breslau (aujourd'hui WrocĹ‚aw, bâtiment dĂ©moli)
  • 1929 Haus des Rundfunks (Station de radio) Ă  Charlottenburg (Berlin)
  • 1931 Bâtiment de l'IG Farben Ă  Francfort-sur-le-Main
  • Appartements et cinĂ©ma sur la Rosa-Luxemburg-Platz Ă  Berlin

Projets

Distinctions

Le , le Friedrichstadt-Palast a érigé solennellement en l'honneur de ses fondateurs Max Reinhardt, Hans Poelzig et Erik Charell le monument de la Friedrichstraße 107.

Bibliographie

  • Konrad Nonn (de): Hans Poelzig. In: Zentralblatt der Bauverwaltung, 45. Jahrgang, Nr. 28 (15. Juli 1925), S. 333–336.
  • Theodor Heuss: Hans Poelzig. Bauten und EntwĂĽrfe eines deutschen Baumeisters. 1939. Nachdruck: DVA, Stuttgart 1985, (ISBN 3-421-02835-4).
  • Julius Posener (Hrsg.): Hans Poelzig. Gesammelte Schriften und Werke. 1966.
  • Der dramatische Raum. Hans Poelzig. Malerei, Theater, Film. Kat. Museum Haus Lange / Museum Haus Esters. Krefeld 1986.
  • Matthias Schirren (de) (Hrsg.): Hans Poelzig. Ernst & Sohn, Berlin 1989, (ISBN 3-433-02091-4).
  • Sender Freies Berlin (Hrsg.): Hans Poelzig. Haus des Rundfunks. Ars Nicolai, Berlin 1994, (ISBN 3-89479-059-8).
  • (de) Matthias Schirren, « Poelzig, Hans », dans Neue Deutsche Biographie (NDB), vol. 20, Berlin, Duncker & Humblot, , p. 565–567 (original numĂ©risĂ©).
  • Sven GrĂĽne, Gregor Herberholz: Hans Poelzigs «Festbau» fĂĽr die Arbeit. Die Textilfabrik Sigmund Goeritz A.G. in Chemnitz (1922–1927). (mit einem Nachwort von Tilo Richter) Passage-Verlag, Leipzig 2005, (ISBN 3-938543-07-8).
  • Wolfgang Pehnt (de), Matthias Schirren (Hrsg.): Hans Poelzig. Architekt, Lehrer, KĂĽnstler. DVA, MĂĽnchen 2007, (ISBN 978-3-421-03623-0).
  • Hans-Stefan Bolz: Hans Poelzig und der „neuzeitliche Fabrikbau“. Industriebauten 1906–1934. (2 Bände) Dissertation, Rheinische Friedrich-Wilhelms-Universität Bonn, Bonn 2008.
  • Matthias Donath (de): Hans Poelzig (1869–1936). In: Institut fĂĽr Sächsische Geschichte und Volkskunde (de) (Hrsg.): Sächsische Biografie (de).
  • Jerzy Ilkosz und Beate Störtkuhl (Hrsg.): Hans Poelzig in Breslau. Architektur und Kunst 1900-1916. Delmenhorst 2000, (ISBN 978-3-932292-30-9).
  • Winfried Nerdinger (de): Hans Poelzig, Paul Bonatz, Paul Schmitthenner – Die allmähliche Aufwertung, Normalisierung und Rehabilitierung der Konservativen, Opportunisten und NS-Mittäter. In: Arch+ 235 Rechte Räume 05/2019[3]

Notes et références

  1. Deutsche Biographie, (site web), München BSB et Commission Histoire de l'Académie des sciences de Bavière
  2. Poelzig chaperonna Edgar Ulmer sur le film ; quand Ulmer réalisa en 1934 le film noir The Black Cat, il lui rendit hommage en donnant le nom de « Hjalmar Poelzig » au méchant architecte grand prêtre satanique joué par Boris Karloff
  3. https://archplus.net/en/archiv/ausgabe/235/#article-5055

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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