Hanna Solf

Johanna Solf est la fille du haut fonctionnaire Georg Leopold Dotti et son épouse Elisabeth Therese Maria Weygoldt. En 1908, elle épouse Wilhelm Solf, alors gouverneur des Samoa. Les voyages à l'extérieur de l'Allemagne (Samoa, Inde, Afrique orientale allemande, Japon et Angleterre) impressionnent Hanna Solf ; la compréhension profonde des autres cultures est la marque du couple.

Dans les années 1920, elle assiste aux réunions du club SeSiSo, dont Wilhelm Solf est le président. Après l'arrivée d'Hitler au pouvoir, elle prend contact avec les membres critiques du nazisme comme Kurt von Hammerstein et Richard Kuenzer.

Les réunions du cercle ont lieu dans l'appartement des Solf à Berlin. En 1941, Yōsuke Matsuoka, le ministre des Affaires étrangères du Japon, leur rend visite, ce que Roland Freisler prend pour un affront. Hanna Solf et sa fille Lagi von Ballestrem mettent en place un réseau d'émigration et de faux passeports vers la Suisse pour les personnes persécutées par les nazis. Elles aident ainsi Maria von Maltzan. Hanna Solf achète spécialement une maison à Garmisch-Partenkirchen, où vit sa fille Elisabeth. Lorsque Hanna Solf et sa fille sont victimes des bombardements en 1943, elles viennent s'y réfugier.

Le 10 septembre 1943, l'espion Paul Reckzeh est arrêté sur ordre de l'officier SS Herbert Lange alors qu'il prend le thé avec Elisabeth von Thadden. Accidentellement, Hanna Solf, Lagi von Ballestrem et Maria von Maltzan sont absentes de cette réunion. Le 12 janvier 1944, la Gestapo investit l'appartement de Solf à Garmisch, les arrête et les emmène à Munich. Après trois jours, elle est transférée à Berlin, Lagi von Ballestrem reste deux mois en prison. Après un interrogatoire, Hanna Solf entre à Oranienburg-Sachsenhausen. Malgré la torture, elle ne donne aucun nom du cercle Solf.

Le 15 mars 1944, elle se rend au quartier des femmes de Ravensbrück où se trouve aussi Lagi von Ballestrem. Elle subit la torture de Herbert Lange qui considère par la suite que le cercle Solf fait partie du complot du 20 juillet 1944. Après le 20 juillet, Hanna Solf est placée dans la maison de correction de Cottbus jusqu'à Noël. Elle est ensuite envoyée à la prison de Moabit, où sa fille est en détention provisoire depuis août 1944. Roland Freisler décide de les traduire devant le tribunal du peuple le 5 février 1945 avec cinq autres accusés.

Mais, le 3, deux jours avant l'audience, Freisler est tué pendant un bombardement de Berlin. Hanna Solf et Lagi von Ballestrem sont libérées grâce à l'intervention d'Ernst Ludwig Heuss. Elle apprend alors l'arrestation de plus de 70 membres du cercle Solf.

Hanna Solf est convoquée au procès de Nuremberg en qualité de témoin. Après être passé un mois auprès de son fils Hans Heinrich en Angleterre, elle s'installe à Starnberg.

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• Liste des membres du complot du 20 juillet 1944