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Hammersmith Bridge

L'Hammersmith Bridge est un pont sur la Tamise (Thames en anglais) situé dans l'ouest de Londres, juste au sud de la région de Hammersmith dans le district de Hammersmith et Fulham sur la rive nord du fleuve. Il permet à la circulation et aux piétons de passer à Barnes (dans le district de Richmond upon Thames) au sud du fleuve.

Hammersmith Bridge
Image illustrative de l’article Hammersmith Bridge
GĂ©ographie
Pays Angleterre
Commune Londres
CoordonnĂ©es gĂ©ographiques 51° 29′ 18″ N, 0° 13′ 49″ O
Fonction
Franchit Tamise
Fonction Pont routier
Caractéristiques techniques
Type Pont suspendu
Longueur 210 m
Largeur 13 m
Construction
Construction 1887
Historique
Protection Grade II*
GĂ©olocalisation sur la carte : Grand Londres
(Voir situation sur carte : Grand Londres)
Hammersmith Bridge
GĂ©olocalisation sur la carte : Angleterre
(Voir situation sur carte : Angleterre)
Hammersmith Bridge

Histoire

L'établissement d'un pont fut autorisée par une loi votée par le Parlement d'Angleterre en 1824 et la construction à proprement parler a commencé l'année suivante. C'était le premier pont suspendu de la Tamise et il a été conçu par Guillaume Tierney Clark.

Le pont avait une voie navigable de 209,91 m et ses pylĂ´nes en pierre, typiques des voĂ»tes de l'ordre toscan, mesuraient 15 m au-dessus du niveau de la chaussĂ©e, par 6,70 m d'Ă©paisseur. La chaussĂ©e Ă©tait lĂ©gèrement courbĂ©e en haut, 4,90 m au-dessus du niveau des crues, elle faisait 6,10 m de largeur avec deux trottoirs de 1,50 m, les chaĂ®nes Ă©taient composĂ©es de barres de fer forgĂ©. La construction du pont a coĂ»tĂ© environ 80 000 ÂŁ de l'Ă©poque et un pĂ©age Ă©tait Ă©tabli.

Avant les annĂ©es 1870, le pont n'Ă©tait pas assez rĂ©sistant pour soutenir le poids du lourd trafic et les propriĂ©taires ont Ă©tĂ© alarmĂ©s en 1870 oĂą 11 000 Ă  12 000 personnes se sont entassĂ©es pour observer les RĂ©gates Universitaires. En 1884, un pont provisoire a Ă©tĂ© mis en place, mais qui limitait la navigation fluviale, tandis qu'un pont de remplacement Ă©tait construit.

Gravure du premier Hammersmith Bridge, réalisée en 1827

Le pont suspendu actuel a Ă©tĂ© conçu par le cĂ©lèbre ingĂ©nieur des travaux publics Joseph Bazalgette et repose sur les mĂŞmes fondations construites pour la structure de Tierney Clark. Le nouveau pont a Ă©tĂ© construit par Dixon, Appleby et Thorne. InaugurĂ© par le Prince de Galles le , il possède beaucoup de structures de soutien en fer forgĂ©, mesure 210 m de longueur par 13 m de largeur et son coĂ»t a avoisinĂ© les 82 117 ÂŁ.

En 2020, la circulation sur le pont est totalement interdite en raison de problèmes de structures[1] - [2].

Descriptif

Entrée du Hammersmith Bridge

Le pont a longtemps eu des problèmes structurels et il a été fermé plusieurs fois pendant de longues périodes, en raison de l'importante circulation routière de Londres. Il n'avait pas été conçu pour supporter une telle circulation. Il a été remis à neuf en 1973.

En , le pont a été fermé à tout le trafic, sauf les bus, les bicyclettes, les motos, les véhicules de secours et les piétons, pour permettre une rénovation indispensable.

Le pont a rouvert en Ă  tous les usagers, avec une restriction de poids de 7,60 tonnes et des mesures prioritaires pour les bus. Le flux de bus local a Ă©tĂ© contrĂ´lĂ© par des feux de signalisation et les bus Ă  impĂ©riale ne peuvent plus emprunter le pont. Le pont a reçu une nouvelle couche de peinture suivant la combinaison originale des couleurs de 1887 et un nouvel Ă©clairage a Ă©tĂ© installĂ©, Ă  la suite de l'attentat Ă  la bombe de l'IRA en 2000.

Motif héraldique sur Hammersmith Bridge

L'ouvrage a été déclaré au Grade II à la Liste Statutaire des Constructions d'Intérêt Architectural ou Historique Spécial anglaise en 2008.

Aux extrémités du pont, en Barnes et Hammersmith, on se trouve un motif composé d'un relief de sept blasons. Le blason au centre est les armoiries royales du Royaume-Uni actuelles, couronnées avec la couronne royale. Les autres écus sont (de la gauche, dans le sens des aiguilles d'un montre): les armoiries de la Cité de Londres; les armoiries du Kent; les armoiries de Guildford; les armoiries historiques de la Cité de Westminster; les armoiries de Colchester; et les armoiries du Middlesex (dans leur forme originale, sans la couronne saxonne, qui était ajoutée plus tard pour les distinguer des armoiries de l'Essex).

Lieutenant Charles Campbell Wood

Le , le Lieutenant sud-africain Charles Campbell Wood, aviateur dans la Royal Air Force, a plongé du sentier amont dans la Tamise pour venir au secours d'une femme qui se noyait. Bien qu'il ait sauvé cette personne, il est mort plus tard du tétanos en conséquence de ses blessures. Son acte de courage est commémoré par une plaque sur la rampe.

Les attentats de l'IRA

À 4h30 du matin le jeudi , le pont a été endommagé par une bombe de l'IRA, quatre ans après un autre attentat manqué, mais après deux ans de fermeture pour des réparations, le pont a rouvert avec des nouvelles restrictions de poids.

Une première tentative de l'IRA avait eu lieu en 1939. Maurice Childs, un coiffeur de Chiswick qui rentrait chez lui Ă  pied au petit matin, remarqua une valise d'oĂą s'Ă©chappaient de la fumĂ©e et des Ă©tincelles. Il l'ouvrit et y trouva une bombe qu'il jeta dans le fleuve, l'explosion crĂ©ant un jet d'eau de 18 m. Un peu plus tard, un deuxième dispositif explosa, causant des dĂ©gâts aux poutrelles ouest du pont et brisant des fenĂŞtres dans les maisons voisines. Mr Childs reçu la distinction de excellentissime ordre de l’Empire britannique pour le courage dont il avait fait preuve.

Eddie Connell et William Browne furent condamnés à des peines de prison de respectivement 20 et 10 ans pour leur participation à cet attentat. Eddie Chapman, cambrioleur britannique et espion, a croisé, durant sa formation à l'Abwehr, le dénommé Herbert Vosch, spécialiste en explosifs du service secret allemand, qui lui a dit avoir placé ces explosifs, et avoir organisé d'autres attentats, en soutien de l'IRA, mais faisant cavalier seul. Chapman écrit qu'il avait la conviction que les condamnés n'étaient pas aussi coupables qu'on a voulu le faire croire[3].

Voir aussi

Liens internes

Liens externes

Sources et références

  1. Jessica Ibelaïdene, « En Grande-Bretagne, l'épineuse question de la rénovation des ponts », sur batiactu.com, .
  2. « En piteux état, les ponts de Londres inquiètent », sur courrierinternational.com, .
  3. Frank Owen, L'histoire d'Eddy Chapman, 1954, Robert Laffont
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