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Hafner Rotabuggy

Le Hafner Rotabuggy, initialement connu sous les désignations de Malcom Rotaplane[1] et M.L. 10/42 Flying Jeep[2], était un aéronef militaire expérimental de type autogire, consistant essentiellement en une Willys MB combinée avec un Rotor Kite — un autogire planeur —, développé au début des années 1940 dans le but de trouver un moyen de parachuter des véhicules tout-terrains sur le champ de bataille.

Hafner Rotabuggy
Image illustrative de l'article Hafner Rotabuggy
Le Rotabuggy en vol, en 1944.

RĂ´le Autogire militaire/voiture volante
Constructeur • Drapeau du Royaume-Uni R. Malcolm, Ltd.
• Drapeau du Royaume-Uni Raoul Hafner (en)
Premier vol
Mise en service jamais (projet abandonné)
Nombre construit 1 exemplaire

Conception et développement

Une réplique du Rotabuggy au Museum of Army Flying, en 2013.

Le Rotabuggy fut conçu par Raoul Hafner (en), de l'Airborne Forces Experimental Establishment (en), après les quelques réussites accomplies par son projet de Rotachute.

Le prototype fut construit par R. Malcolm, Ltd.[Note 1] — Ă©galement constructeur de la cĂ©lèbre verrière « Malcolm Hood » — Ă  White Waltham, en 1942. La Specification 10/42 du Ministère de l'Air britannique, dĂ©crivant un « planeur spĂ©cial Ă  voilure tournante », fut utilisĂ©e pour identifier le projet[3]. Des essais initiaux dĂ©montrèrent qu'une Willys MB pouvait ĂŞtre lâchĂ©e de hauteurs pouvant atteindre 2,35 m sans subir de dommages. Un rotor de 12,4 m de diamètre fut installĂ© sur le vĂ©hicule, ainsi qu'un carĂ©nage aĂ©rodynamique et des ailettes sur sa partie arrière, mais pas de gouverne de lacet. Deux hommes Ă©taient nĂ©cessaires pour piloter le Rotabuggy : un pour le conduire sur la route et l'autre pour le piloter en l'air, par le biais d'une colonne de contrĂ´le. Ă€ l'origine, il fut nommĂ© « Blitz Buggy », mais ce nom fut rapidement dĂ©laissĂ© au profit de celui de Rotabuggy[4].

Le premier essai fut menĂ© le , l'engin Ă©tant tractĂ© par un camion Diamond T, mais l'ensemble ne put pas atteindre une vitesse suffisamment Ă©levĂ©e pour faire dĂ©coller le Rotabuggy[5]. Un vĂ©hicule plus puissant, une automobile Bentley Ă  moteur 4,5 litres suralimentĂ©, fut utilisĂ© le pour enfin permettre Ă  l'engin de prendre l'air, ce dernier atteignant des vitesses de 72 km/h en vol planĂ©. Des tests ultĂ©rieurs furent menĂ©s en tractant le vĂ©hicule derrière un bombardier Armstrong-Whitworth Whitley[6]. MĂŞme si les tests initiaux dĂ©montrèrent que le Rotabuggy Ă©tait enclin Ă  de fortes vibrations Ă  des vitesses supĂ©rieures Ă  72 km/h, il reçut par la suite des amĂ©liorations lui permettant d'atteindre une vitesse en vol de 113 km/h, le . Le dernier essai en vol se dĂ©roula en , au cours duquel l'appareil vola pendant dix minutes Ă  une altitude de 122 m Ă  une vitesse de 105 km/h après avoir Ă©tĂ© larguĂ© par un bombardier Whitley. Ce vol fut dĂ©clarĂ© comme Ă©tant « très satisfaisant ». Toutefois, l'apparition des planeurs militaires qui pouvaient emporter des vĂ©hicules — comme les Waco Hadrian et Airspeed Horsa — rendirent le Rotabuggy superfu, et tous les dĂ©veloppements ultĂ©rieurs de cet engin furent annulĂ©s[5].

Une réplique du Rotabuggy est visible au Museum of Army Flying (en), dans le village de Middle Wallop, au Royaume-Uni[7]. Hafner eut également l'idée de concevoir un « Rotatank », en utilisant un char de combat Valentine, mais ce projet ne déboucha jamais sur une réalisation concrète.

Spécifications techniques

Données de Nothing Ventured[8]...

Caractéristiques générales

  • Équipage : 2 pilotes
  • CapacitĂ© : 2 passagers
  • Longueur : 6,40 m
  • Diamètre rotor principal : 14,22 m
  • Hauteur : 2,06 m
  • Surface du rotor principal : 159 m2

Performances

Notes et références

Notes

  1. Plus tard renommé « M L Aviation ».

Références

  1. (en) Charnov 2003.
  2. (en) « The Aeronautical Bookshelf », Flight International magazine, Flight Global/Archives,‎ , p. 821 (lire en ligne [PDF]).
  3. (en) Meekcoms et Morgan 1995, p. 306.
  4. (en) « Rotachute, Rotabuggy and Rotatank », Flying Review International, Purnell & Sons, Ltd., vol. 19, no 3,‎ , p. 45.
  5. (en) Zaloga et Johnson 2005, p. 37–38.
  6. (en) « Rotachute, Rotabuggy and Rotatank », Flying Review International, Purnell & Sons, Ltd., vol. 19, no 3,‎ , p. 46.
  7. (en) Serge Van, « Middle Wallop Army Flying Museum », Sierra Bravo Aeropictures (consulté le ).
  8. (en) Jarrett 1991, p. 597.

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • (en) Dr Bruce H. Charnov, From Autogiro to Gyroplane : The Amazing Survival of an Aviation Technology, Praeger, , 416 p. (ISBN 978-1-56720-503-9, lire en ligne). Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article
  • (en) K. J. Meekcoms et Eric B. Morgan, The British Aircraft Specifications File, Air Britain Historians, Ltd., , 408 p. (ISBN 0-85130-220-3 et 978-0-85130-220-1). Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article
  • (en) Steven J. Zaloga (auteur) et Hugh Johnson (illustrateur), Jeeps 1941–45, Osprey Publishing, coll. « New Vanguard » (no 117), , 48 p. (ISBN 1-84176-888-X et 978-1-84176-888-5). Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article

Magazines

  • (en) Philip Jarrett, « Nothing Ventured... No. 18 », Aeroplane Monthly, vol. 19, no 10,‎ , p. 592–597 (ISSN 0143-7240). Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article


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