Habib el-Adli
Habib Ibrahim El-Adli (en arabe : حبيب إبراهيم العادلي), né le , fut ministre de l'Intérieur égyptien de 1997 à 2011.
حبيب إبراهيم العادلي
Naissance |
Égypte |
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Nationalité | Égyptienne |
Profession |
Formation
El-Adli est diplômé de l'Académie de police en 1961.
Carrière
Après avoir travaillé dans différents services de renseignements, il fut employé au Ministère des affaires étrangères de 1982 à 1984. Il se spécialisa alors dans les questions de sécurité intérieure et fut ministre adjoint de l'intérieur en 1993[1].
À la tête du ministère de l'Intérieur égyptien
Il remplaça le général Hassan al-Alfi en tant que ministre de l'intérieur après le massacre de Louxor[2]. La répression contre les mouvements islamistes s'accentue, tandis que la surveillance de la population continue : écoute téléphonique des particuliers[3], arrestations et intimidation dont la mort de Khaled Saïd devient emblématique, usage de la torture.
Au moment de l'attentat du 1er janvier 2011 à Alexandrie, il déclare lors d'une déclaration télévisée que son gouvernement est en possession d'éléments probants qui incrimineraient un groupe palestinien lié au réseau Al-Qaïda, l'Armée de l'Islam. Cette dernière a rapidement démenti l'accusation d'el-Adli[4].
Procès
Considéré par la population comme le "ministre de la Torture"[5] et comme responsable des effusions de violence dans la répression des manifestations de février 2011, il est remplacé par Mahmoud Wagdi le , au moment du remaniement ministériel destiné à apaiser les manifestants de la place Tahrir[6]
Au moment de la révolution, le procureur général égyptien a annoncé une interdiction de sortie de territoire à l'encontre d'el-Adli[7]. Puis, après la démission d'Hosni Moubarak, il est arrêté pour corruption[8], et ses avoirs sont gelés par requête judiciaire[9]. On estime la fortune d'El-Adli à 1,2 milliard de dollars[10].
Des soupçons, relayés par Al-Arabiya et Al Jazeera d'après une source diplomatique britannique, pèsent également sur une participation du ministre à l'attentat perpétré le à Alexandrie[11] - [12], l'attentat servant à unir les Égyptiens derrière le gouvernement contre une menace de l'islamisme radical, une semaine après le début des troubles en Tunisie qui menaçaient de se propager.
Arrêté le , il est jugé dans plusieurs affaires différentes :
- le procès pour « blanchiment d’argent »[13] et abus de pouvoir s’ouvre le devant le 17e arrondissement du tribunal pénal de Giza, près du Caire[14]. Il est condamné pour ces deux crimes respectivement à 7 et 5 ans de prison, soit un total de 12 ans, le [15] - [16] ;
- le , il est condamné par la Haute cour administrative du Caire à une amende de 300 millions de livres égyptiennes (35 millions d'euros), pour avoir donné son accord à la coupure d'Internet et des réseaux de téléphonie mobile à partir du et pendant sept jours consécutifs. Cette condamnation est motivée par les pertes provoquées à l'économie, non par l'entrave aux droits d'expression des idées[17] - [18] ;
- le procès pour la répression de la révolution du ayant fait 846 morts, dans lequel il est jugé en compagnie de six de ses collaborateurs, commence le , puis est reporté au [14].
Habib El-Adli est considéré comme la personnalité la plus détestée par les Égyptiens, en raison notamment de son rôle majeur dans la répression sanglante perpétrée contre les insurgés, à la tête des services de sécurité lors de la révolution égyptienne du .
En , il est acquitté pour une affaire de corruption[19].
Le , il est acquitté pour une autre affaire de corruption[20] et libéré.
Le , il est de nouveau arrêté pour purger une autre peine de prison, pour laquelle il a été condamné en pour sept ans[21]. Le , la Cour de cassation annule sa condamnation[22].
Notes et références
- http://www.sis.gov.eg/En/Politics/Executive/Ministries/040804000000000016.htm Egypt State Information Service
- (en) « Shake-Up in Cairo Follows Tourists' Killings », New York Times, (lire en ligne)
- Article AFP, 11-03-2011
- Reuters, AFP, « Attentat d'Alexandrie : l'Egypte accuse un groupe palestinien lié à Al-Qaida », Le Monde, (consulté le )
- « The Counter-Revolution », sur jadaliyya.com, (consulté le ).
- (en) « Mubarak swears in new cabinet », Al-Jazeera,
- Egypt bans ex-ministers from travel Al-Jazeera, 3 février 2011
- Le Figaro, 27-02-2011
- Finnan David Cairo court orders former Interior Minister Adly's assets seized Radio France Internationale, 17 février 2011
- Hosni Mubarak's estimated $70 billion fortune makes him richer than Carlos Slim and Bill Gates
- www.postedeveille.ca
- Site algérien
- Article du Figaro du 5-03-2011
- Véronique Gaymard, « Égypte : les procès des dirigeants de l'ère Moubarak s'accélèrent », RFI, publié le 9 mai 2011, consulté le 9 mai 2011
- « 12 ans de prison pour l'ex-ministre », Afrik.com, publié le 5 mai 2011
- RFI, « Douze ans de prison pour l’ex-ministre de l’Intérieur égyptien », RFI, publié le 5 mai 2011, consulté le 9 mai 2011
- Alexandre Buccianti, « Condamnation du clan Moubarak à 60 millions d'amende », Radio France internationale, publié le 28 mai 2011, consulté le 30 mai 2011
- AFP/Reuters, « M. Moubarak condamné pour avoir suspendu Internet en janvier », Le Monde, 30 mai 2011, consulté le 31 mai 2011
- Le Point, magazine, « Corruption en Égypte : l'ex-ministre de l'Intérieur de Moubarak acquitté », sur Le Point (consulté le )
- Le Point, magazine, « Egypte: l'ex-ministre de l'Intérieur de Moubarak acquitté », sur Le Point (consulté le )
- Reuters Editorial, « Former Egypt interior minister Habib al-Adly arrested - security sources », sur U.K. (consulté le )
- « En Egypte, peine de prison annulée pour l’ex-ministre de l’intérieur de Moubarak », sur Le Monde, (consulté le )
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- « The Cabinet of Egypt »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?) (consulté le ) Site officiel du Cabinet égyptien.