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HMS Queen Mary

Le HMS Queen Mary est le dernier croiseur de bataille construit pour la Royal Navy avant la Première Guerre mondiale, juste après la classe Lion. Il participe à la bataille de Heligoland avant d'être coulé par le croiseur de bataille allemand SMS Derfflinger durant la bataille du Jutland, le .

HMS Queen Mary
illustration de HMS Queen Mary
Le HMS Queen Mary en 1916.

Type Croiseur de bataille
Classe Classe Lion
Histoire
A servi dans Royal Navy
Chantier naval Palmers Shipbuilding
Quille posée [1]
Lancement
Commission août 1913
Statut : coulé à la bataille du Jutland
Équipage
Équipage 997 hommes en temps de paix
1 286 en temps de guerre
Caractéristiques techniques
Longueur 214,4 m
MaĂ®tre-bau 27,1 m
Tirant d'eau 8,5 m
DĂ©placement 27 198 t
Port en lourd 32 156 t
Propulsion 4 arbres
4 turbines Parsons
42 chaudières Yarrow
Puissance 75 000 ch
Vitesse 27,5 nœuds (50,9 km/h)
Caractéristiques militaires
Blindage Ceinture : 100 - 230 mm
Tourelles : 230 mm
Pont : 25 - 65 mm
Barbette : 57 - 230 mm
Château : 250 mm
Bulbes : 100 mm
Armement 4 Ă— 2 canons de 13,5 pouces
14 canons de 4 pouces
4 canons de 3 livres
2 tubes lance-torpilles de 533 mm
Rayon d'action 5 610 milles marins (10 390 km) Ă  10 nĹ“uds (19 km/h)

Conception

CommandĂ© grâce au 1910 programme, le Queen Mary est parfois intĂ©grĂ© Ă  la classe Lion. Il en diffère cependant de par plusieurs amĂ©liorations, nĂ©anmoins peu visibles de l'extĂ©rieur ; ces amĂ©liorations seront aussi appliquĂ©es au croiseur de bataille suivant, le Tiger. Ces changements consistent en des machines plus puissantes (elles dĂ©veloppent 5 000 chevaux de plus), des obus plus gros (1 400 livres (635 kg)) pour l'armement principal et en une rĂ©organisation du blindage de ceinture. En dehors du fait que ses cheminĂ©es soient rondes et que les batteries secondaires soient alignĂ©es sur un pont unique, le Queen Mary ressemble en tout point Ă  ses prĂ©dĂ©cesseurs. 42 chaudières Yarrow alimentent les 4 turbines Parsons qui dĂ©veloppent 75 000 chevaux ; le croiseur de bataille peut ainsi filer 27,5 nĹ“uds (51 km/h). Pouvant emporter jusqu'Ă  3 600 tonnes de charbon et 1 170 tonnes de fioul, il peut parcourir 5 610 milles marins (10 390 km) Ă  une vitesse de 10 nĹ“uds (19 km/h)[1].

Le Queen Mary est armĂ© de 8 canons de 13,5 pouces BL Mk V rĂ©partis en quatre tourelles doubles[2], de 14 canons de 4 pouces BL Mk VII[3], de 4 canons de 3 livres et de 2 tubes lance-torpilles de 533 mm. En octobre 1914, deux canons antiaĂ©riens sont installĂ©s : un canon de 3 pouces QF 20 cwt et un canon de 57 mm Hotchkiss. Les 4 canons de salut de 3 livres sont enlevĂ©s dĂ©but 1915[1].

Histoire

La construction du Queen Mary débute le . Il est lancé le et des difficultés dans la construction font qu'il n'est pas armé avant août 1913. Le mois suivant, il rejoint la 1re escadre de croiseurs de bataille. En août 1914, il intègre la Grand Fleet et participe à la bataille de Heligoland le [4]. Le navire est en carène durant la bataille de Dogger Bank et rejoint la 1re escadre peu après la fin de celle-ci.

Le , le Queen Mary participe Ă  la bataille du Jutland. Alors qu'il Ă©change des bordĂ©es avec le SMS Seydlitz, trois coups ayant dĂ©jĂ  atteint le navire allemand, le navire de la Royal Navy est pris pour cible par le SMS Derfflinger ; il se retrouve ainsi sous le feu croisĂ© de deux croiseurs de bataille ennemis. Un premier coup au but endommage le canon droit de la tourelle centrale Q. Deux autres obus de 305 mm touchent le Queen Mary peu après : l'un vers les tourelles avant (A et B), l'autre de nouveau sur la tourelle Q. Presque immĂ©diatement, les magasins Ă  munitions des tourelles A et B explosent, dĂ©truisant l'avant du navire. Alors que celui-ci commence Ă  donner de la bande, une nouvelle explosion secoue le Queen Mary et l'envoie dĂ©finitivement par le fond[5]. 38 minutes après le dĂ©but de la bataille, le croiseur de bataille vient d'ĂŞtre rĂ©duit Ă  nĂ©ant. 1 266 hommes y laissent la vie et vingt sont repĂŞchĂ©s par des destroyers britanniques et allemands[1].

Depuis, les restes du navire ont Ă©tĂ© retrouvĂ©s : il repose en plusieurs morceaux sur le sol de la mer du Nord[6]. L'Ă©pave du Queen Mary est un lieu protĂ©gĂ© en vertu de l'« acte protection des vestiges militaires de 1986 » (The Protection of Military Remains Act 1986) car il est la tombe de 1 266 marins de la Royal Navy[7].

Notes et références

  1. Gardiner et Gray 1985, p. 31
  2. Friedman 2011, p. 51
  3. Friedman 2011, p. 97
  4. Massie 2007, p. 108-116
  5. Massie 2007, p. 595-596
  6. (en) Innes McCartney, « Big guns of Jutland », sur divernet (consulté le )
  7. (en) « The Protection of Military Remains Act 1986 », (consulté le )

Bibliographie

  • (en) Norman Friedman, Naval Weapons of World War One : Guns, Torpedoes, Mines and ASW Weapons of All Nations, Seaforth Publishing, [dĂ©tail de l’édition]
  • (en) Robert Gardiner et Randal Gray, Conway's All the World's Fighting Ships (1906-1921), [dĂ©tail de l’édition]
  • (en) John Jellicoe, vicomte de Scapa, The Grand Fleet 1914 - 1916 : Its Creation, Development and Work, Stowmarket, Ad Hoc Publications, (1re Ă©d. 1919), 320 p. (ISBN 9780946958504, OCLC 258062367, lire en ligne)
  • (en) Robert K. Massie, Castles of Steel : Britain, Germany and the winning of the Great War at sea, Londres, Vintage Random House, (1re Ă©d. 2003), 865 p. (ISBN 978-0-099-52378-9)

Voir aussi

Articles connexes

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