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HMS Campania (D48)

Le HMS Campania est un porte-avions d'escorte de classe Nairana converti Ă  partir d'un cargo, en service dans la Royal Navy Ă  partir de 1944.

HMS Campania
illustration de HMS Campania (D48)
Le Campania Ă  l'ancrage le .

Type Porte-avions d'escorte
Classe Nairana
Histoire
A servi dans Royal Navy
Constructeur Harland and Wolff
Chantier naval Belfast, Irlande du Nord
Quille posée
Lancement
Mise en service
Commission
Statut DĂ©moli en 1955
Équipage
Équipage 639 hommes
Caractéristiques techniques
Longueur 164,59 m
MaĂ®tre-bau 21,33 m
Tirant d'eau 7,18 m
DĂ©placement 13 000 tonnes
Port en lourd 15 970 tonnes
Propulsion 2 moteurs diesel Wain
2 ligne d'arbre
Puissance 13 250 ch
Vitesse 18 nœuds (33,3 km/h)
Caractéristiques militaires
Armement 1 x canon double de 4 pouces QF Mk XVI HA
4 x canon quadruple de 2 livres 'pom-pom'
8 x canon double de 20 mm Oerlikon
Rayon d'action 17 000 milles marins (31 500 km) Ă  17 nĹ“uds (31 km/h) emportant 2 230 tonnes de fioul
AĂ©ronefs 4 Ă  19 appareils
Carrière
Indicatif D48

Conception

Le Campania fait partie, avec les Vindex et Nairana, d'un ensemble de trois cargos achevés comme porte-avions d'escorte. Regroupés sous le nom de classe Nairana, ils seront achevés entre fin 1942 et début 1944.

Le Campania est mis sur cale en tant que navire marchand le aux chantiers Harland & Wolff de Belfast (Irlande du Nord), et est rĂ©quisitionnĂ© par l'AmirautĂ© le  pour conversion en porte-avions d'escorte qui prend fin en . Ă‰quipĂ© d'un hangar de 60,35 x 19,20 x 5,33 mètres avec un ascenseur Ă  l'arrière de 13,71 x 10,36 mètres, il n'a pas de catapulte mais dispose de 4 brins d'arrĂŞt de 15 500 livres Ă  60 nĹ“uds pour un pont d'envol en acier doux de 156,97 x 21,33 mètres. Il emporte un groupe aĂ©rien de quatre Ă  dix-neuf avions en fonction des pĂ©riodes. Celui-ci est composĂ© de Swordish, de Wildcat, ou de Fulmar. Il transporte Ă©galement 52 000 gallons Avgas (Aviation Gasoline Spirit — essence pour avions)[1].

Historique

Après sa mise en service opĂ©rationnel, le Campania rejoint la Clyde le pour mise au point. Un mois plus tard, le , il est retour Ă  Belfast pour une rectification des dĂ©fauts de machine qui finira le 

Le , il est affectĂ© au Western Approaches Command oĂą il est dĂ©ployĂ© avec les Swordfish, les Fulmar et les Wildcat du 813 Naval Air Squadron (en) (Fleet Air Arm), partant pour des opĂ©rations de couverture des convois OS 79, KMS 53, SL 160 et MKS 51. En juillet et aoĂ»t, il couvre les convois OS 82, KM 56, SL 163, MKS 54, OS 85, KMS 59, SL 166 et MKS 57[1].

Le Campania en juin 1944.

Le , le Campania est attachĂ© Ă  la Home Fleet qui est dĂ©ployĂ©e Ă  Scapa Flow. Deux jours plus tard, il appareille de Scapa Flow pour l'opĂ©ration Rigmarole. Il fait partie de l'escorte du convoi JW 60 parti du Loch Ewe le et se dirigeant vers le Nord de la Russie. Il est composĂ© de 30 navires marchands. Lors du trajet du retour, il appareille de la presqu'Ă®le de Kola le et couvre le convoi RA 60, au cours duquel un de ses Swordfish du Sqn 813 (FAA) coule l'U-921. Cependant l'Ă©valuation originale d'après-guerre a changĂ© en . L'attaque du Swordfish lancĂ©e contre l'U-921 est en fait une attaque lancĂ©e contre l'U-636 et l'U-968 leur infligeant aucun dommage. L'U-921 se signale pour la dernière fois, le , Ă  la position approximative de 74° 45′ N, 13° 50′ E, sur la route de retour vers Narvik en raison de dommages non prĂ©cisĂ©s. Lorsque l'U-921 n'arrive pas Ă  Narvik, il reçoit l'ordre de prendre part Ă  l'opĂ©ration contre le convoi RA 60 Ă  partir du . Quand le convoi arrive Ă  destination, l'U-921 reçoit l'ordre de rejoindre Narvik. Il ne donne aucune nouvelle de sa position ni de sa date et de son heure d'arrivĂ©e dans le port norvĂ©gien. Il est alors portĂ© disparu corps et bien. En l'absence d'attaque des forces alliĂ©es, on doit tenir compte d'un naufrage. Il n'y a actuellement aucune explication Ă  sa disparition[1].
Le , le Campania est de retour Ă  Scapa Flow. Deux jours plus tard, il prend part Ă  l'opĂ©ration Hardy, opĂ©ration de mouillage de mines devant Lepsö Rev et Haarhamsfjord (Norvège) en compagnie du HMS Trumpeter. La mission s'achève Ă  leur retour le 

Le dĂ©bute l'opĂ©ration Golden, mission de couverture du convoi JW 61A Ă  destination du Nord de la Russie. Le convoi est composĂ© de 29 bâtiments marchands partis du Loch Ewe le . Trois Fulmar sont embarquĂ©s avec le 813 Naval air station (en). Au sein du convoi, il y a Ă©galement deux paquebots transportant 11 000 anciens prisonniers de guerre russes. Un BV 138 est abattu pendant l'opĂ©ration. Dix jours plus tard, le Campania appareille de la presqu'Ă®le de Kola en couverture du convoi RA 61A. au cours duquel il subit des dommages Ă  cause d'une mauvaise mĂ©tĂ©o. Les deux paquebots du convoi retournent avec des marins russes qui vont embarquer sur des navires prĂŞtĂ©s par la Royal Navy Ă  la Marine soviĂ©tique. Pendant le voyage, un second BV 138 est abattu pendant l'opĂ©ration qui s'achève le . Le , il reprend la mer pour l'opĂ©ration Acumen, couvrant le convoi JW 62 pour le Nord de la Russie. Le convoi est composĂ© de 14 navires marchands partis du Loch Ewe le . Des Swordfish effectuent des patrouilles de nuit pendant l'opĂ©ration. Pendant l'ensemble de la mission, il y a eu 180 heures de vol de jour et 70 heures de nuit[1]

Le , deux Swordfish du Campania coulent l'U-365 Ă  l'est de Jan Mayen. Le , des rĂ©parations sont effectuĂ©es dans un chantier naval de la Clyde. Le , le navire retourne Ă  Scapa Flow. Il prend part Ă  une attaque de nuit (opĂ©ration Winded) le  Ă  proximitĂ© de Vaagso (Norvège), au cours d'une pĂ©riode de pleine lune, en compagnie du HMS Premier et du HMS Nairana. Pendant que quatre Wildcat du 842 Naval air station prennent l'air, six Swordfish sont armĂ©s avec 8 roquettes de 25 livres et des fusĂ©es Ă©clairantes. Trois bateaux de pĂŞche norvĂ©giens totalisant 398 tonnes seront envoyĂ©s par le fond près de Rovdafjord[1]

Le , durant l'opĂ©ration Hotbed, il couvre le convoi JW 64 pour le Nord de la Russie. Deux semaines plus tard, il quitte la presqu'Ă®le de Kola en couverture du convoi RA 64. Soixante-quinze heures de vol ont Ă©tĂ© effectuĂ©es pour l'appui de ce convoi, dix-sept d'entre elles la nuit. Le 1er mars, le Campania atteint la Clyde pour rĂ©parations. 

Le Campania appareille de Scapa Flow en couverture du convoi JW 65 pour le Nord de la Russie; la mission est baptisĂ© opĂ©ration Scottish le . Le , il effectue la mission de retour en couverture du convoi RA 65. Le total des heures de vol pour cette opĂ©ration est de quatre-vingt-sept, avec dix-neuf de nuit[1].

Le , le navire part en rĂ©parations dans un chantier naval de la Clyde, cependant le , il touche le quai Ă  sa sortie du chantier. Il part alors de nouveau en rĂ©paration Ă  Londres cinq jours plus tard. Après son carĂ©nage, le porte-avions est affectĂ© le au Nore Command (en) pour un dĂ©filĂ© militaire. Le , il appareille de Devonport pour Trinidad oĂą se dĂ©roule un dĂ©filĂ© militaire sans avions en vol. Il repart fin septembre avant d'effectuer de nouveau un aller-retour en octobre-. Le , le Campania arrive Ă  Devonport oĂą il est dĂ©sarmĂ©, avant d'ĂŞtre mis en rĂ©serve (catĂ©gorie B) Ă  Rosyth le [1].

Le Campania au Festival of Britain Ă  Plymouth en 1951.

En 1947, un appel d'offres est lancé pour une conversion en transport d'avions, mais le projet est non retenu. En 1950, il est converti en navire-exposition pour le Festival of Britain qui se déroulera en 1951. Tout le reste de l'année, il est en tournée en Grande-Bretagne. En 1952, le navire est aménagé comme « Quartier Général Britannique flottant » pour les essais de la bombe atomique dans l’île Montebello (opération Hurricane), au Nord-Ouest de l'Australie. Les essais se terminent en et le Campania retourne en Australie avant de rejoindre le Royaume-Uni en début d'année 1953, où il est mis en réserve à Chatham. Le , le porte-avions est remorqué vers Blyth pour y être démantelé[1].

Notes et références

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

  • Brian Cathcart, Test of Greatness, Britain's struggle for the atom bomb, John Murray, (ISBN 0-7195-5225-7)
  • Becky Conekin, The Autobiography of a Nation: The 1951 Festival of Britain, , 127 p. (ISBN 0-7190-6060-5)

Liens externes

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