Hôtel de Vogüé (Paris)
L’hôtel de Vogüé est un hôtel particulier d'une superficie de 3 374 m2 implanté dans le 7e arrondissement de Paris, construit au XIXe siècle en style Belle Époque. Il est situé au 18, rue de Martignac sur le côté de la basilique Sainte-Clotilde.
Type | |
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Destination initiale |
hôtel particulier d’Arthur de Vogüé |
Architecte | |
Construction | |
Surface |
3374 m² |
Pays | |
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Région | |
Commune |
Coordonnées |
48° 51′ 30″ N, 2° 19′ 07″ E |
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Histoire
Construction
Le comte Laurent-Charles-Arthur de Vogüé acheta, en 1878, une parcelle de 980 m2 bordant la rue de Martignac. Cet homme de goût, qui était également un artiste, s’adressa à Ernest Sanson et lui demanda de construire une demeure sur le terrain. Sanson présentera ses dessins au printemps 1882. Les premiers travaux furent effectués au début du mois de et le gros œuvre réalisé l’année suivante.
Occupants
En 1891, l’ancien hôtel d’Arthur de Vogüé devient la propriété du comte Pierre-Joseph-Augustin de Montaigu qui épousa Marie-Louis-Caroline de Wendel. Celle-ci en fit dotation à l’État en 1928. Il accueillit dès lors le secrétariat du ministère de la Guerre. À compter de 1946, l’hôtel particulier est le siège du Commissariat général du Plan[1], qui deviendra par la suite le Centre d’analyse stratégique, puis le Commissariat général à la stratégie et à la prospective. En 2018, l’Hôtel de Vogüé est mis en vente[2]. Depuis 2021, après d'importants travaux de rénovation, il accueille la Fondation Robert de Sorbon dont dépendent les Cours de civilisation française de la Sorbonne qui y disposent de leurs salles de classe, ainsi qu'un salon de thé ("le café Suédois") ouvert au public.
Architecture
Architecture extérieure
Fruit de la rencontre entre un amateur avisé et un architecte expérimenté, cet édifice illustre l’architecture de la deuxième moitié du XIXe siècle. La revue L'Architecture en publie les plans en 1890. Ernest Sanson qui avait dirigé le vaste chantier du château de Chaumont-sur-Loire pour le prince de Broglie et dressé le bel hôtel d’Arenberg à Paris, trouve ici l’occasion d’affirmer son style. Les plans agencent de chaque côté d’une cour d’honneur un corps de bâtiment dans la tradition classique et à l’opposé des écuries tracées selon un dessin incurvé. La façade d’entrée est percée de hautes fenêtres au premier étage et décorée de refends, de mascarons et d’un grand fronton brisé.
Cet édifice est l’un des monuments types représentants de l’architecture Belle Époque.
Architecture intérieure
La qualité du bâtiment confirma la réputation de l’architecte, d’autant que l’aménagement intérieur bénéficie également de toute son attention. Sanson s’inspira des lambris des hôtels d’Argenson et de Soubise pour aménager d’autres espaces de cette demeure afin de créer des ensembles harmonieux. L’architecte retient l’escalier du Grand Séminaire d’Orléans, érigé sous Louis XV, comme modèle pour réaliser le grand escalier.
- Façade de l’hôtel de Vogüé.
- Vue depuis le grand escalier.
- Détail de l’un des salons de réception.
- Petit escalier conduisant au deuxième étage.
Notes et références
- Le Plan Monnet: genèse et élaboration, 1941-1947, Philippe Mioche, Publications de la Sorbonne, 1987 - p. 19.
- « Cessions immobilières de l’État, Hôtel particulier », sur www.economie.gouv.fr (consulté le )
Lien externe
- « Hôtel de Vogüé, lieu d'histoire et de pouvoir », sur www.strategie.gouv.fr