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Gymnothorax javanicus

Murène javanaise, Murène géante

Gymnothorax javanicus, Communément nommée murène javanaise, murène de Java ou murène géante, est une espèce de poissons de la famille des Muraenidae.

De par son importante masse corporelle, elle est la plus grosse espèce de murène.

Description

La murène javanaise est un poisson de grande taille qui peut atteindre une longueur maximale de 300 cm pour 30 kg, cependant les spĂ©cimens habituellement rencontrĂ©s sont beaucoup plus petits[1] - [2]. Son corps serpentiforme possède une teinte de fond brune avec de nombreuses taches sombres Ă  gĂ©omĂ©trie variable. La tĂŞte peut ĂŞtre de teinte lĂ©gèrement jaunâtre. Les ouvertures branchiales sont cerclĂ©es de noir[3]. Elle garde la gueule ouverte une grande partie de la journĂ©e pour oxygĂ©ner ses branchies.

Distribution & habitat

Gymnothorax javanicus vit dans les eaux tropicales et subtropicales du bassin Indo-Pacifique, soit des côtes orientales de l'Afrique, Mer Rouge incluse, à la Polynésie en passant par Hawaï et du sud du Japon à la Nouvelle-Calédonie[4].

Elle frĂ©quente typiquement les pentes rĂ©cifales externes mais aussi dans les lagons jusqu'Ă  50 m de profondeur[5] - [3]. Durant la journĂ©e, elle se repose dans les crevasses entre les coraux mais peut se montrer parfois Ă  dĂ©couvert pour changer d'abri. Les juvĂ©niles frĂ©quentent les lagons peu profonds.

Biologie

La murène géante est un carnivore, la nuit venue elle sort de son repaire et chasse activement ses proies, constituées surtout de poissons et plus rarement de crustacés[2].

La murène de Java et l'homme

De nature indolente et peu farouche, elle se laisse approcher. Mais il ne faut pas la déranger ni la provoquer car elle demeure capable de mordre lorsqu'un humain l'importune trop (notamment si on essaie de la saisir ou de rentrer un bras dans sa tanière) : certaines sources signalent que ses morsures sont très graves[6] ; d'autres sources sont beaucoup moins alarmistes, indiquent que ce poisson est une des créatures marines qui véhicule le plus grand nombre d'histoires fausses à son sujet, qu'il se laisse facilement caresser et vient même se frotter à l'homme pour se débarrasser des parasites qu'il a sur la peau, qu'il n'a pas de venin et que, en cas de morsure, il suffit de faire des premiers soins, c'est-à-dire nettoyer et désinfecter la plaie et d'éviter de se baigner tant que cette plaie n'est pas cicatrisée.

Le célèbre film Alien s'est inspiré de la murène de Java pour sa double mâchoire : une première mâchoire en avant de la bouche et une seconde mâchoire qui, lorsque la bête a attrapé une proie, lui sert à l'amener dans l’œsophage[7].

Références taxinomiques

Bibliographie

  • Siliotti A. (2006) Poissons de la Mer Rouge. Geodia Edizioni, VĂ©rone, 287 p.

Notes et références

  1. Lieske, E. and R. Myers, 1994. Collins Pocket Guide. Coral reef fishes. Indo-Pacific & Caribbean including the Red Sea. Haper Collins Publishers, 400 p.
  2. Kuiter, R.H., 1998. Photo guide to fishes of the Maldives. Atoll Éditions, Victoria, Australia. 257 p.
  3. DORIS, consulté le 13 juin 2016
  4. Fricke, R., 1999. Fishes of the Mascarene Islands (RĂ©union, Mauritius, Rodriguez): an annotated checklist, with descriptions of new species. Koeltz Scientific Books, Koenigstein, Theses Zoologicae, Vol. 31:759 p.
  5. Kuiter, R.H. and T. Tonozuka, 2001. Pictorial guide to Indonesian reef fishes. Part 1. Eels- Snappers, Muraenidae - Lutjanidae. Zoonetics, Australia. 302 p.
  6. Andrea et Antonella Ferrari (trad. de l'italien par Dominique Le Bouteiller Johnson), Guide des récifs coralliens : la faune sous-marine des coraux [« Barriere corraline »], Paris, Delachaux et Niestlé, coll. « Les compagnons du naturaliste », (1re éd. 1999), 288 p. (ISBN 2603011936), Murène de Java page 55
  7. Karim Amri, Animaux mystérieux : Ils peuvent tuer mais aussi sauver des vies, Éditions Favre SA, , 286 p. (ISBN 978-2-8289-1636-7), Gymnothorax javanicus (Murène de Java) pages 48 et 49
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