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GyalĂ­

Gyalí (en grec moderne : Γυαλί signifiant « verre ») est une petite île de la mer Égée située dans le Dodécanèse et administrativement rattachée à l'île de Nissiros située à environ km au sud. Véritable carrière à ciel ouvert, Gyali est exploitée pour ses ressources en pierres ponces.

GyalĂ­
Γυαλί (el)
Vue aérienne de l'île en 2012.
Vue aérienne de l'île en 2012.
GĂ©ographie
Pays Drapeau de la Grèce Grèce
Archipel Dodécanèse
Localisation Mer Égée (mer Méditerranée)
CoordonnĂ©es 36° 39′ 57″ N, 27° 07′ 18″ E
Superficie 4,558 km2
Point culminant non nommĂ© (180 m)
GĂ©ologie
GĂ©ologie ĂŽle volcanique
Type Volcan de subduction
Activité Inconnue
Dernière éruption Inconnue
Code GVP 212051
Administration
Périphérie Égée-Méridionale
District régional Kos
Dème Nissiros
DĂ©mographie
Population 10 hab. (2001)
DensitĂ© 2,19 hab./km2
Plus grande ville Chora
Autres informations
Fuseau horaire UTC+02:00
Géolocalisation sur la carte : Grèce
(Voir situation sur carte : Grèce)
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GyalĂ­
Îles en Grèce

GĂ©ographie

Vue satellite des îles entourant Nissiros, dont Gyali au nord avec la trainée blanche.

ĂŽle d'origine volcanique, Gyali est localisĂ©e Ă  3,2 km au nord de Nissiros, Ă  8,6 km au sud de Kos, et Ă  20 km au large des cĂ´tes de la Turquie. ComposĂ©e de deux parties unies par un isthme central, elle s'Ă©tend sur environ 10 km de longueur et 1,5 km de largeur maximales pour une surface de 4,558 km2.

La partie nord-est de l'île est composée d'obsidienne (ayant donné son nom de « verre » à l'île) issue d'un dôme de lave provenant d'éruptions de ryolithes et la partie sud-ouest de ponce ; l'isthme central est lui le résultat de dépôts sédimentaires maritimes[1]. La dernière éruption connue sur Gyali date de l'Holocène.

Chora est le seul centre habité présent sur l'île où résident de manière permanente environ 10 habitants, officiellement. Par ailleurs, Gyali possède au large de ses côtes deux petits îlots : Agios Antonios et Strogyli Kasou. L'île est desservie par des navettes depuis Pali, le port situé au nord de Nissiros.

Histoire

Des traces de poteries et d'objets taillés dans l'obsidienne datant du Néolithique (de 4500 à 3200 av. J.-C.) ont été retrouvés sur l'île[2]. Par ailleurs, il a été démontré que l'obsidienne dite « flocon de neige », typique de Gyali, était exploitée au IIIe millénaire av. J.-C. pour réaliser des vases crétois de la Civilisation minoenne[3]. La période hellénistique est marquée par la présence de citernes au nord de l'île et de poteries.

Dans la période contemporaine, l'amiral grec Andreas Miaoulis trouva refuge sur l'île durant la Guerre d'indépendance grecque de 1821. Durant l'occupation italienne du Dodécanèse (1919-1945), l'exploitation de la ponce est fortement développée avec la construction sur Gyali d'installations de chargement des navires (convoyeurs).

Économie

Les carrières de pierre ponce en 2003.

L'Ă©conomie de l'Ă®le est liĂ©e depuis des millĂ©naires Ă  l'extraction de la pierre ponce et de l'obsidienne[3]. Fortement dĂ©veloppĂ©e durant l'occupation italienne, l'exploitation minière de la ponce de l'Ă®le est confiĂ©e après la Seconde Guerre mondiale Ă  des compagnies d'État grecques. Depuis 1994, l'État a allouĂ© une concession d'environ 175 hectares pour 40 ans Ă  la compagnie privĂ©e Aegean Perlites SA[4] qui a une capacitĂ© de production sur l'Ă®le de 250 000 tonnes de ponces par an (80 tonnes par heure)[5]. Les rĂ©serves en ponce de Gyali — qui sont les plus importantes de Grèce — sont estimĂ©es Ă  90 millions de m3, permettant une exploitation jusqu'en 2100. La sociĂ©tĂ© LAVA Mines et carrières SA, filiale du groupe Heracles, est Ă©galement implantĂ©e sur l'Ă®le pour la transformation de la ponce[6].

Flore et faune

La flore de l'île est composée principalement de pins de Calabre (dont les plus âgés atteignent 100 ans) et d'arbousiers (Arbutus unedo). Parmi les autres espèces recensées se trouvent Pistacia lentiscus, l'oléastre (Olea europaea var sylvestris), le caroubier (Ceratonia siliqua), le chêne kermès (Quercus coccifera), le myrte commun (Myrtus communis), et une forte présence de la bruyère (Erica manipuliflora). Gyali fut également utilisée pour le pâturage des chèvres qui, avec l'exploitation de la ponce, ont profondément modifié l'équilibre des végétaux sur une si petite île. Les terrasses d'exploitation ont été par la suite aménagée par des plantations paysagères.

L'île abrite une population de lézards de l'espèce Ophisops elegans[7].

Notes et références

  1. (en) Gyali sur le Global Volcanism Program de la Smithsonian Institution, page consultée le 20 août 2013.
  2. Mediterranean Island Arcs, par J. Keller in Thorpe R S, New York, Ă©d. John Wiley Sons, 1982, p. 307-326
  3. (en) Minoan Stone Vases, Peter M. Warren, Cambridge University Press, 1969, (ISBN 9780521073714), pp. 135-136 et 185.
  4. Site officiel d'Aegean Perlites SA.
  5. (en) Données de production sur le site d'Aegean Perlites SA.
  6. (el) Site officiel de LAVA.
  7. (it) Augusto Cattaneo, Contributo alla conoscenza dell'erpetofauna dell'isola egea di Nisyros (Dodecaneso) (Reptilia) ; La SocietĂ  Siciliana di Scienze Naturali (Hrsg.) : Naturalista siciliano. Nr. XXX (3-4), Palerme, 2006.

Lien externe

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