Gwenola Ricordeau
Gwenola Ricordeau, née le est une sociologue féministe connue pour ses travaux sur l'impact du système carcéral sur les femmes, dans une optique abolitionniste.
Naissance | |
---|---|
Nationalité | |
Formation | |
Activités |
A travaillé pour | |
---|---|
Directeur de thèse |
Biographie
D'abord maître de conférence en sociologie à l'université de Lille 1, avant de devenir en 2017 professeure assistante en justice criminelle à l'université d'État de Californie à Chico[1], elle est également membre du conseil scientifique de l'Institut des Amériques[2].
Domaines d'Ă©tudes
Son domaine de recherche est le système carcéral dans les pays occidentaux (notamment en France, aux États-Unis), et en particulier les proches des personnes incarcérées, la sexualité en prison[3] et les contestations du système carcéral[4].
Dans Pour elles toutes, Gwenola Ricordeau analyse les articulations entre féminisme et luttes abolitionnistes, avec en question principale : les avancées féministes peuvent-elles s'appuyer sur la prison (justice et système carcéral) ? Sont traitées : les théories de l'abolitionnisme pénal, la situation au sein des prisons comme à l'extérieur avec la thématique des proches de personnes incarcérées, ou encore les difficultés particulières des minorités ; avec des exemples pris en France, aux États-Unis et au Canada. Une spécificité de ce livre tient également par le croisement entre de multiples travaux académiques (bien référencés et propices à l'approfondissement du sujet) et l'expérience personnelle de l'auteure par rapport à la justice et au monde carcéral[5]. Gwenola Ricordeau y explique que Les victimes de violences ont cinq besoins : d'obtenir des réponses à leurs questions (sur les faits, sur ce qui s'est passé), que le préjudice soit reconnu, qu'elles soient en sécurité, qu'elles puissent donner un sens à ce qu'elles ont subi, d'obtenir réparation.
Gwenola Ricordeau a également travaillé sur les migrations par le mariage des femmes philippines[6] et la vie politique aux Philippines[7].
Publications
Ouvrages
- Les Détenus et leurs proches : solidarités et sentiments à l'ombre des murs, Autrement, (ISBN 978-2-7467-1128-0 et 2-7467-1128-1, OCLC 300229245, lire en ligne)
- Pour elles toutes : femmes contre la prison, (ISBN 978-2-89596-313-4 et 2-89596-313-4, OCLC 1131690060, lire en ligne)
Direction d'ouvrage
- Nils Christie, Louk Hulsman et Ruth Morris, Crimes & peines : penser l'abolitionnisme pénal, (ISBN 978-2-9568078-8-9 et 2-9568078-8-9, OCLC 1253350963, lire en ligne)
- 1312 raisons d'abolir la police, Lux éditeur, coll. « Instinct de liberté », 2022
(ISBN 9782898330667)[8]
Articles
- « Enquêter sur l’homosexualité et les violences sexuelles en détention », Déviance et Société, 28, 2, 2004, pp. 233-253
- « Sexualités féminines en prison : pratiques, discours et représentations[9] », Genre, sexualité et société,
- « Sexualités féminines en prison : pratiques, discours et représentations », Genre, sexualité & société, no 1,‎ (ISSN 2104-3736, DOI 10.4000/gss.830, lire en ligne, consulté le )
- « Les Philippines de Cory Aquino à Benigno Aquino : Vingt-cinq ans après la transition démocratique », Mouvements, automne, 67, 2011, pp. 160-167
- « Devenir une First World Woman : stratégies migratoires et migrations par le mariage », SociologieS,‎ (ISSN 1992-2655, DOI 10.4000/sociologies.3908, lire en ligne, consulté le )
- « Se dépouiller et se parer, échanger et mettre en scène », Champ pénal/Penal field, no Vol. XI,‎ (ISSN 1777-5272, DOI 10.4000/champpenal.8841, lire en ligne, consulté le )
- Avec Joël Charbit, « Syndiquer les prisonniers, abolir la prison », Champ pénal/Penal field, no Vol. XII,‎ (ISSN 1777-5272, DOI 10.4000/champpenal.9124, lire en ligne, consulté le )
- Avec Fanny Bugnon, « La police au musée : une perspective comparative », Déviance et société, 42, 4, 2018, pp. 664-684
- Avec Joël Charbit, « La grève des prisonniers aux États-Unis », La Vie des idées,‎ (lire en ligne, consulté le )
- « Mobilisations contre les "violences policières" : Autant en emporte le vent réformiste », sur lundimatin (consulté le )
Références
- « Gwenola Ricordeau - La Vie des idées », sur laviedesidees.fr (consulté le )
- « Gwenola Ricordeau », sur CNRS Le journal (consulté le )
- Gwenola Ricordeau et Régis Schlagdenhauffen, « Approcher la sexualité dans les institutions pénales », Champ pénal/Penal field, no Vol. XIII,‎ (ISSN 1777-5272, DOI 10.4000/champpenal.9353, lire en ligne, consulté le )
- Joël Charbit et Gwenola Ricordeau, « 21 | 2020 Contestation et subversion en prison », sur journals.openedition.org (consulté le )
- Caroline Touraut, « Compte rendu de : Pour elles toutes. Femmes contre la prison | Gwenola Ricordeau », sur Droit & Société (consulté le )
- Gwenola Ricordeau, « Devenir une First World Woman : stratégies migratoires et migrations par le mariage », SociologieS,‎ (ISSN 1992-2655, lire en ligne, consulté le )
- Gwenola Ricordeau, « Marie-Antoinette sous les tropiques : Imelda Marcos, sa collection de chaussures et la mémoire de la Loi martiale », Moussons. Recherche en sciences humaines sur l’Asie du Sud-Est, no 25,‎ , p. 167–180 (ISSN 1620-3224, DOI 10.4000/moussons.3288, lire en ligne, consulté le )
- Politis, 19 avril 2023, Grand entretien avec Daphné Deschamps : "Le rôle de la police est de maintenir l'ordre social, racial et capitaliste"
- Voir sur gss.revues.org.