Guy Olivier
Guy Olivier, est un réalisateur français né à luceram dans l'arriére pays niçois[1].
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Biographie
Malgré son envie d'écrire, sa famille soucieuse de sa réussite sociale l'encouragera plutôt à s'orienter vers des études scientifiques à l'université de Grenoble en ingénierie électronique. Dans le but de devenir ingénieur du son, afin de satisfaire également son côté artistique, il choisit l'année suivante d'entrer à l'IDHEC.Coup du destin ,la filière "son" est suspendue cette année-là , ce qui l'amènera à intégrer la branche "réalisation" de l'école ,aussi bien par hasard que par nécessité.
Par la suite il découvrira que l'écriture filmique et la littérature nécessitent le même travail sur les émotions et offrent la même liberté. Cependant il débute en 1963 par publier un livre de poème: "Bouche au miroir de son verbe" associé à des lithographie de son ami Pierre Skira.
Dès 1964, il collaborera à des dramatiques en tant qu'assistant-réalisateur pour la télévision, comme pour La Cigale de Guy Lessertisseur, une adaptation de Tchekhov qui lui permettra de lier littérature et télévision et de découvrir les réelles possibilités de ce média.Puis il travaille,toujours comme assistant réalisateur,avec Michel Mitrani sur "Autour de Mortin" et "Masques et bergamasques". Mais c'est en devenant lui-même réalisateur qu'il finira par apprécier toutes les facettes de ce milieu.
Toujours nécessiteux de lier arts et médias, il travaillera sur des émissions où se mêlent musique, théâtre et littérature. En 1972, de peur d'être trop catalogué, il décidera de se diversifier en réalisant des films subversifs comme La Vie ensemble sur le rugby en affirmant alors son point de vue. Il explorera également le principe de réalité-fiction, et celui du hasard dans l'élaboration d'un film.
Pour Guy Olivier, la durée d'une fiction important peu, il travaillera sur de nombreux courts métrages et moyens métrages et ne réalisera qu'un seul long métrage de fiction en 1984, L'Embranchement pour Antenne 2. et un seul court métrage de fiction : Ligne de fuites .Au total, depuis 1970 Guy Olivier a tourné une trentaine de films.
Son Ĺ“uvre
- Guy Olivier et la musique
Guy Olivier, lors de ses débuts en tant que réalisateur, se voit associé au monde de la musique, notamment lors de sa participation à la série Musique en 33 tours pour laquelle il travaillera sur L'Opéra de quat'sous de Kurt Weill, puis Erik Satie et Robert Schumann, Les Chants de l’aube. Avec ses films, il élabore une sorte de mélange entre des lectures de textes, des reportages et des scènes, le tout sur fond de musique. Plus tard il travaillera pour les séries La Musique et nous, la leçon de musique, et opus.
- Le cinéaste de la transgression
Guy Olivier, cinéaste de la transgression, défraie la chronique en 1972 avec un sujet libre pour la série La Vie ensemble de Jacques Frémontier, sur le monde du rugby. En effet le cinéaste n’hésite pas à mettre en avant sa propre image de ce sport qu’il considère comme un facteur de la régression et suscite ainsi les réactions contestataires de la Fédération française de rugby. Plus tard, c’est à la notion de fête qu’il s’attaquera en réalisant Souvenir de la fête pour la série Paris pour mémoire produite par Pascale Breugnot.
- Un style épuré
"Artisan méticuleux de l'image et du son, du langage audio visuel en général, et amoureux du langage cinématographique,Guy Olivier s'emploie à gommer l'inutile pour ne conserver que l'essentiel dans ses images.Il donne ainsi aux signes et aux objets inscrits sur l'écran une intensité rare. Alternant gros plans, paysages et personnages, revenant sur l'image ,il montre les machines".."Il filme les trains, les écrans de télévisions, comme les répondeurs téléphoniques " De même " il se débarrasse de l’inutile, préférant accorder plus d’importance aux objets porteurs d’un grand sens pour lui, comme le magnétophone qu’il filme en gros plan dans "Personne n’avait rien vu", ou le récepteur de télévision dans " Les enfants de la terre"....." Dans le film lui même il ne cesse de rechercher ce qui se passe dans le noir qu'il y a entre les images, et les blancs qui sont des silences. Il finit par filmer ce noir lui même, ou la le blanc ( la page blanche, la neige, l'écran neigeux) Cinéaste ouvert il se penchera sur les problèmes dramaturgie, et les principes de narrations eux mêmes , conçus comme essentiels, et seuls réels transmissibles. Il aime aussi filmer l'oeil comme renvoi aux personnages ou aux paysages. il est aussi fasciné par les cartes confrontées aux territoires qu'il filme..." ces tracés perçus comme des diversions, divagations des personnages ou du narrateur, nous menant par le trajet d'une flèche vers le sang d'un drame minime, un faits divers.
En explorant les facettes du hasard en réalisant Parmi les mots entre les lettres, il tentera de démontrer à travers ce film que rien n’est figé et que tout peut arriver même si tout semble préparé. On remarquera à travers ce film un attachement particulier pour Franz Kafka, que l’on retrouvera fréquemment dans l’ensemble de son œuvre.
- D'un point de vue social
Plus tard il explorera, d’un point de vue plus social, les relations humaines et les interactions culturelles entre les gens et leur attachements à certaines choses, avec des films comme Au bout de la vallée longue (1975) et Grands-mères : Jeanne et Héléne (1979). Ce dernier a pour objectif de laisser la paroles à deux grands-mères sans les interrompre, on retrouve ici encore son parti pris pour le hasard rattrapé in extrémis. Finalement il pensera que le cinéma ne peut être que "récits" et qu'il ne peut se faire, se réaliser, qu' "au risque du réel."
Filmographie
- Assistant réalisateur
- 1970 : Autour de Mortin de Michel Mitrani
- 1969 : La cigale (Tchekov) de Guy Lessertisseur
- 1967 : Les Cinq Dernières Minutes : La Mort masquée de Guy Lessertisseur
- 1967 : En votre âme et conscience, épisode : Le Cas d'Hélène Jegado de Pierre Nivollet
- 1966 : Les Cinq Dernières Minutes, épisode Histoire pas naturelle de Guy Lessertisseur
- 1967 : En votre âme et conscience, épisode : L'Affaire Dauriois ou le Vent du Sud de Guy Lessertisseur
- 1969 : En votre âme et conscience, épisode : L'Auberge de Peyrabeille de Guy Lessertisseur
- RĂ©alisateur
- 1972 : La Vie ensemble : Les quinze de la Voulte
- 1979 : Grands-mères : Jeanne et Héléne
- 1984 : L'Embranchement, avec Victor Garrivier, Pascale Bardet et Florent Pagny
- SĂ©rie Musique en 33 tours
- Erik Satie (1971)
- L'Opéra de quat'sous (1970)
- Schumann, les chants de l’aube (1971)
- Série La Leçon de musique de Midred Clary
- Maurice Bourgue, Le hautbois
- Olivier Maessian Les cinq rechants
- Série Bande à part, de Martine Lefèvre et Marianne Gosset
- Le cri des corps (1975)
- SĂ©rie Contre-enquĂŞte d'Anne Hoang
- SĂ©rie Documentaire sur grand Ă©cran
- L'Arrière-pays (1989)
- SĂ©rie Contes modernes, de Pascale Breugnot et Marcel Teulade.
- Ligne de fuite (1978)
- SĂ©rie Les Beaux Jours'
- Grador le vétérinaire (1972)
- Série Paris pour mémoire, de Pascale Breugnot
- Souvenir de la fĂŞte (1976)
- SĂ©rie La Musique et nous
- Sujet consacré à l’ensemble Musique vivante de Diego Masson
- Série La Saga des Français, de Michel Del Castillo
- Au bout de la vallée longue
- SĂ©rie Expression, de BĂ©atrice Caufmann et Claudine Welhoff
- La maison de Jean-Pierre Raynaud
- L'atelier de Man Ray
- Le dernier modèle de Modigliani
- Les robes de Fortuny
- Série pour l’INA (Regards entendus)
- Henri Cueco, fragments d'un paysage
- Autres séries
- Réalité-fiction, de Jean Frapat (1974) : Le savant
- Lieux communs, de Patrick Volson et Jean-Claude Guidicelli Parmi les mots entre les lettres (ou La Poste d'Aix)
- Opus pour Mildred Clary Le voyage d'hiver de Schubert 1992
- Aléas pour Gérard Follin
- 1992 Une histoire sans nom
- 1992 Adèle pour mémoire
- 1994 Le grillon du métro
- 1994 Une si jolie petite gare
- 1994 Le 29° coup de Kasparov
- 1995 Et tout le reste est cinéma
- 1996 Le Louvres aveugle
- 1998 Le mainate
- 1999 Le cahier Ă spirale
- 2002 Un dernier petit film pour la route
- 2004 Lettres et colis en souffrance
- En 2005 Il assemble les cinq "contre enquêtes" réalisés pour Anne Hoang, pour en faire un film de 50 minutes intitulé " Ex Votos" et s’arrêtera de filmer découvrant d'autres raisons de vivre plus proches du " dur désir de durer" dans ce monde dont il ne se sent que locataire à durée aléatoirement déterminé.
Notes et références
- Film-documentaire.fr, « Guy Olivier », sur www.film-documentaire.fr (consulté le )