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Gustavo Bebianno

Gustavo Bebianno Rocha, avocat et homme politique brésilien, est né à Rio de Janeiro le et mort le à Teresópolis.

Gustavo Bebianno
Gustavo Bebianno en 2018.
Autres informations
Parti politique

Il est secrétaire général de la présidence de la République du premier gouvernement de Jair Bolsonaro de janvier à .

Biographie

Gustavo Bebianno commence ses Ă©tudes de droit Ă  l'universitĂ© pontificale catholique de Rio de Janeiro. Mais il les interrompt en 1990 lorsqu’il devient ceinture noire de jiu-jitsu brĂ©silien et va Ă  Miami enseigner cette discipline. Quatre ans plus tard, Il rentre au BrĂ©sil pour finir ses Ă©tudes, mais retourne en Floride en 2006 pour ouvrir une acadĂ©mie sportive avec un ami. Il ne reviendra habiter dĂ©finitivement au BrĂ©sil qu’en 2008[1].

En 2014, il offre ses services d’avocat Ă  celui qui Ă©tait alors simple dĂ©putĂ© fĂ©dĂ©ral du PP, Jair Bolsonaro. Ce dernier l’ignore, mais change cependant d’avis en 2017 car il cherche Ă  former une Ă©quipe pour la campagne prĂ©sidentielle de 2018. Gustavo Bebianno va alors devenir la clĂ© de voĂ»te de ce combat Ă©lectoral[2]. En 2018, Jair Bolsonaro adhĂšre au PSL et Bebianno devient d’abord vice-prĂ©sident, puis prĂ©sident du parti. Le , Bolsonaro le nomme secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de la PrĂ©sidence, poste qui a rang de ministre. En , Ă©clate une affaire de dĂ©tournement de fonds publics et partidaires, dite affaire des candidats « orange » au centre de laquelle se trouve Bebianno et qui pousse Jair Bolsonaro Ă  envisager sa dĂ©mission[3]. Dans le jargon journalistique et policier brĂ©silien, « orange » dĂ©signe une personne qui assume juridiquement une responsabilitĂ© pour servir de camouflage. Ainsi, un candidat « orange » se porte candidat sans intention de concourir aux Ă©lections, dans l’unique but de capter le financement public au bĂ©nĂ©fice d’autres candidats.

Le , la Folha de S. Paulo a rĂ©vĂ©lĂ© qu’une candidate dans l’État de Pernambouc avait reçu 400 000 R$ du PSL, quatre jours avant le vote, alors qu’elle n’avait pas fait campagne, qu’elle avait eu seulement 274 voix. Le journal notait aussi que Bebianno avait rĂ©glĂ© des frais d’impression d’une autre candidate pour une entreprise qui n’avait qu’une adresse postale.

Des enquĂȘtes dans la presse ont pointĂ© Ă©galement d’autres fraudes venant de 18 partis et, totalisant 51 candidatures suspectes. Une d’elles dans l’État de Minas Gerais en liaison avec le ministre du Tourisme, Marcelo Álvaro AntĂŽnio.

Puisque Bebianno Ă©tait le prĂ©sident du PSL au moment de la dĂ©signation des candidats, l’affaire est tombĂ©e sur ses Ă©paules. Il s’est dĂ©fendu en disant que le choix des candidats relevait de la responsabilitĂ© des bureaux rĂ©gionaux du parti. Le , pour prouver qu’il n’est pas isolĂ©, qu’il est toujours en bonne grĂące auprĂšs du prĂ©sident, il assure avoir parlĂ© trois fois avec Jair Bolsonaro au tĂ©lĂ©phone. Mais la famille Bolsonaro qui est dĂ©jĂ  aux prises avec l’affaire Queiroz tergiverse.

Le , Carlos Bolsonaro, fils du prĂ©sident, dĂ©ment catĂ©goriquement ces conversations par un tweet partagĂ© par son pĂšre. Jair Bolsonaro, de son cĂŽtĂ©, dĂ©clare Ă  la presse que « s’il y a des irrĂ©gularitĂ©s, Bebianno devra quitter le gouvernement[4].

Le lendemain, le ministre de la justice SĂ©rgio Moro, annonce que des enquĂȘtes seront menĂ©es sur ces fraudes[5].

L’affaire prend rapidement les allures d’une crise oĂč les questions politiques se mĂȘlent aux judiciaires, mais aussi aux luttes d’influence auprĂšs du prĂ©sident entre Bebianno et Carlos Bolsonaro. Se sentant abandonnĂ© et perdu, Bebianno publie sur Instagram le [6] un texte de l’écrivain Edgard Abbehusen : « Une personne loyale sera toujours loyale. Le dĂ©loyal, pauvre de lui, passera sa vie Ă  attendre que le monde s’écroule sur sa tĂȘte
 La loyautĂ© est un beau geste dans les amitiĂ©s. Seul parvient Ă  ĂȘtre ami celui qui apprend Ă  ĂȘtre loyal. » Le lendemain, il s’épanche ainsi devant la presse pour critiquer l’influence de Carlos Bolsonaro sur son pĂšre : « je demande des excuses au BrĂ©sil pour avoir rendu possible la candidature de Bolsonaro. Je n’aurais jamais imaginĂ© qu’il serait un prĂ©sident si faible »[7] Le , Jair Bolsonaro signe le dĂ©cret limogeant son ministre. À sa place, il nomme un militaire, Floriano Peixoto[8] - [9]. En rĂ©ponse, Bebianno publie les audios de ses Ă©changes tĂ©lĂ©phoniques, prouvant ainsi que le prĂ©sident et son fils avaient menti quand ils avaient niĂ© « catĂ©goriquement » l’existence de ces conversations[10] - [11] - [12].

Il meurt d'une crise cardiaque le [13].

Références

  1. (pt-BR) Pedro Zambarda de Araujo, « Gustavo Bebianno, presidente do partido de Bolsonaro, diz que "tem muito heterossexual que é viadinho nas atitudes" », sur Diårio do Centro do Mundo, (consulté le )
  2. (pt-BR) AndrĂ©ia Sadi et Guilherme Mazui, « Auxiliar de Bolsonaro, Gustavo Bebianno serĂĄ o ministro da Secretaria-Geral da PresidĂȘncia », sur G1, (consultĂ© le )
  3. (pt-BR) « Entenda o que são candidatos laranjas », sur G1, (consulté le )
  4. (pt-BR) « Bolsonaro diz que Bebianno terå de 'voltar às origens' se estiver envolvido em irregularidade », sur G1, (consulté le )
  5. (pt-BR) Fernanda Calgaro et Gabriel Palma, « Moro diz que suspeitas sobre 'laranjas' do PSL serão apuradas e eventuais culpados serão responsabilizados », sur G1, (consulté le )
  6. (pt-BR) « Bebianno manda recado a Bolsonaro: desleal e paranoico », sur Brasil 247, (consulté le )
  7. (pt-BR) Russel, « Bebianno detona Jair Bolsonaro e quer pedir desculpas ao Brasil: 'um presidente tão fraco' », sur 1News Brasil, (consulté le )
  8. « Au BrĂ©sil, limogeage d’un ministre-clĂ© de Bolsonaro », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  9. (pt-BR) « Saiba quem é Gustavo Bebianno e entenda a crise gerada no governo de Jair Bolsonaro », sur G1, (consulté le )
  10. (pt-BR) « Ouça os åudios da conversa entre Jair Bolsonaro e Gustavo Bebianno », sur Jovem Pan, (consulté le )
  11. (pt-BR) FlĂĄvia Marreiro, « Bolsonaro x Bebianno, os ĂĄudios que expĂ”em perigosamente o Governo », sur EL PAÍS, (consultĂ© le )
  12. (pt-BR) Carla JimĂ©nez, « O Brasil governado pelo fĂ­gado e pelas redes sociais », sur EL PAÍS, (consultĂ© le )
  13. (pt-BR) Thiago Prado, « Pré-candidato do PSDB à prefeitura do Rio, ex-ministro Gustavo Bebianno morre em Teresópolis, aos 56 anos », sur O Globo, (consulté le )

Liens externes

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