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Gustave de Galard

Philippe-Gustave, comte de Galard, né à L'Isle-Bouzon (Gers) le et mort à Bordeaux le , est un peintre, lithographe et caricaturiste français.

Gustave de Galard
Autoportrait
Naissance
Décès
(Ă  61 ans)
Bordeaux
Période d'activité
Nationalité
Activités
Famille

Biographie

Il descend d'une des grandes familles de Gascogne.Troisième fils du marquis Joseph de Galard, capitaine au rĂ©giment de cavalerie de Picardie, et de Marie-Suzanne Vignes-Sainte-Croix, il fait des Ă©tudes Ă  l'Ă©cole militaire de Sorèze. Joseph de Galard, arrĂŞtĂ© comme aristocrate ayant fait enrĂ´ler plusieurs personnes dans l’armĂ©e des tyrans coalisĂ©s[1], comparaĂ®t devant la Commission militaire de Bayonne siĂ©geant Ă  Auch et est immĂ©diatement guillotinĂ© par le bourreau Rascat, le . La marquise est emprisonnĂ©e Ă  Lectoure, ses biens confisquĂ©s, et les trois fils, suspects, se cachent dans les bois, oĂą ils se partagent les trois mille livres qui leur restent. L'aĂ®nĂ©, Louis-Raymond-Charles, va servir l’armĂ©e des Princes. Les deux plus jeunes se cachent. Gustave de Galard entreprend alors une longue errance. « Sous un dĂ©guisement fĂ©minin, que sa jeunesse (il a alors quinze ans) et sa jolie figure rendaient possible[2] », il va en Espagne, s'embarque sur le Vriendshap d'Emden en route pour les AmĂ©riques mais une attaque de piraterie le contraint Ă  dĂ©barquer Ă  Saint-Thomas, dans les Petites Antilles[3]. Son frère qui a aussi gagnĂ© Saint-Thomas, soit avec lui, soit sĂ©parĂ©ment, y meurt peu de temps après. Pour gagner sa vie, Gustave se met Ă  la peinture, d’abord comme ouvrier, puis il peint des miniatures. Il part aux États-Unis et s'installe Ă  Philadelphie en 1800. Il y Ă©pouse Elisabeth Waidson, une crĂ©ole[3]. Il se rend ensuite en Angleterre puis en Suisse.

Après la clôture de la liste des émigrés, il peut enfin rentrer en France, et il s'installe en 1802 à Bordeaux, 9 rue de Condé, d'où sa famille maternelle est originaire[4]. Son frère aîné Louis-Raymond-Charles est revenu s’installer au château de Magnas, près de Saint-Clar, propriété dotale de sa mère qui a échappé à la confiscation. Gustave vit de sa peinture et de ses gravures. Il s'initie à la lithographie à Paris en 1815. Il publie de nombreux recueils :

Il réalise des publications de son Album périodique (1829, 1834) qu'il ne destine qu'à ses proches (il annonce qu'il prévoit cent livraisons, à raison d'une par an, et que ses souscripteurs ne seront tenus de payer qu'à réception de la dernière), mais ses caricatures de Louis-Philippe, auquel il s'oppose vigoureusement, lui valent quelques ennuis et un séjour en prison.

Il débute au Salon en 1838.

À sa mort, il lègue à son élève et ami Pierre-Eugène Claveau (1820-1902), aquarelliste de talent, un ensemble de "croquis originaux et d'études peintes" que le jeune artiste vend rapidement pour s'installer à Paris vers 1850. C'est avec peine que Gustave Labat (1824-1917), lui-même artiste et ami de Claveau, a essayé de rassembler - sans succès - "des débris de cette collection dispersée à tous les vents"[5].

La mairie de Bordeaux, le musée des beaux-arts de Bordeaux et le musée d'Aquitaine conservent plusieurs de ses portraits et paysages. Les archives municipales de Bordeaux possèdent aussi un important fonds de Galard.

L'érudit bordelais Gustave Labat a dressé le catalogue de ses œuvres en 1896[2].

Ĺ’uvres

  • Portraits de Gustave de Galard
  • Antoine Merman
    Antoine Merman
  • Marie-Caroline Merman
    Marie-Caroline Merman
  • Jean Armand Mareilhac
    Jean Armand Mareilhac
  • M. et Mme Marandon de Montyel
    M. et Mme Marandon de Montyel



  • Des dromadaires dans les Landes de Gascogne, lithographiĂ© par Joseph FĂ©lon
    Des dromadaires dans les Landes de Gascogne, lithographié par Joseph Félon
  • Gemmage dans les Landes, gravure d’après G. de Galard
    Gemmage dans les Landes, gravure d’après G. de Galard
  • PĂŞcheurs de Biganos, lithographie de LogĂ© d’après G. de Galard
    Pêcheurs de Biganos, lithographie de Logé d’après G. de Galard
  • Portrait du gĂ©nĂ©ral Subervie, salle des illustres, hĂ´tel de ville, Lectoure.
    Portrait du général Subervie, salle des illustres, hôtel de ville, Lectoure.

Notes et références

  1. Gilbert Brégail, Les Bourreaux à Auch, Bulletin de la société archéologique du Gers, 1er trim. 1923, p. 81
  2. Gustave Labat, Gustave de Galard : sa vie et son Ĺ“uvre, Bordeaux, FĂ©ret et fils, , 300 p. (lire en ligne sur Gallica)
    Gustave Labat, Gustave de Galard : sa vie et son œuvre : supplément, Bordeaux, Féret et fils, , 65 p. (lire en ligne sur Gallica).
  3. Les Dossiers d'Aquitaine, Les illustres de Bordeaux, tome 1, Bordeaux, Les Dossiers d'Aquitaine, , p.26
  4. Louis Desgraves, Evocation du vieux Bordeaux, Editions de minuit, , 448 p. (présentation en ligne).
  5. Gustave Labat, Pierre-Eugène Claveau. 1820-1902, Bordeaux, Imprimerie G. Gounouilhou, , 7 p. (lire en ligne), p. 3-4

Annexes

Bibliographie

  • GĂ©rald Schurr, Pierre Cabanne, Dictionnaire des Petits MaĂ®tres de la peinture, 1820-1920, Paris, Éditions de l'Amateur, 2008, (BNF 36964294), (BNF 39021451), (BNF 41312782)
  • G. Labat, Gustave de Galard, sa vie et son Ĺ“uvre (1779-1841), Bordeaux - Paris, 1896, (BNF 34161844), (BNF 34161843), (BNF 30701851)
  • Robert Coustet, Gustave de Galard, un peintre Ă  Bordeaux Ă  l'Ă©poque romantique, in Revue historique de Bordeaux, Bordeaux, janvier-, (BNF 37027716)
  • Robert Coustet, Gustave de Galard (1779-1841), Bordeaux, Mollat, 1998,
  • Les illustres de Bordeaux : catalogue, vol. 1, Bordeaux, Dossiers d'Aquitaine, , 80 p. (ISBN 978-2-84622-232-7, prĂ©sentation en ligne)

Liens externes

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