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Gustave-Joseph Witkowski

Gustave-Joseph-Alphonse Witkowski, né le à Nevers et mort le à Paris[1], est un médecin, historien, anthropologue et vulgarisateur français.

Gustave-Joseph-Alphonse Witkowski
Description de cette image, également commentée ci-après
Gustave-Joseph Witkowski en 1905.
Naissance
Nevers, Nièvre (France)
Décès
5e arrondissement de Paris (France)
RĂ©sidence 17, avenue Trudaine, Paris
Diplôme Faculté de médecine de Paris
Renommé pour Histoire de la médecine

Biographie

Il nait à Nevers d’un père, réfugié polonais de la révolution de 1830, qui était médecin reçu de la faculté de médecine Montpellier.

Son père mourut en 1846 et sa mère épousa en secondes noces, en 1862, un architecte, M. Goyard, qui s’empressa d’interrompre les études de son beau-fils âgé de 18 ans, pour lui confier la direction du chantier de la construction de l’église Saint-Ambroise[2].

Au décès de sa mère, en 1866, il s’empresse de quitter son beau-père et son métier, pour embrasser le métier de son père. Il est reçu bachelier ès-lettres en 1868 et s’inscrit alors à l'École de médecine de Paris. Il est reçu externe des hôpitaux de Paris.

Durant la guerre franco-prussienne, il prend les fonctions de médecin de l’ambulance de la Porte de Montempoivre, le , puis de médecin aide-major auxiliaire du 82e bataillon de marche, le .

À la fin de son service de trois ans, il obtient la médaille de bronze des hôpitaux de Paris. Le , il soutient sa thèse de doctorat, intitulée De la méthode à suivre dans l'examen clinique des maladies des yeux, devant la faculté de médecine de Paris. Il s’établit ensuite médecin à Franconville (Seine-et-Oise), ville dont il devient, en 1875, conseiller municipal[3].

En 1877, il devient médecin de la Compagnie des chemins de fer du Nord, fonction qu’il assure jusqu’en 1888. En 1888, il s’installe médecin, à Paris, au 17, avenue Trudaine, avec les fonctions de médecin du théâtre du Gymnase.

Il collabore à plusieurs journaux et revues scientifiques : au Le Journal de la Santé, à la Médecine populaire [4], au Petit Médecin des Familles[5], à la Science pour tous[6], à L'Hygiène pour tous, au Praticien, à la Gazette de Gynécologie[7], au Livre et l'Image[8], etc.

Il est l'auteur de nombreux ouvrages de vulgarisation, bien documentés, sur l'anatomie, la médecine, l'histoire de la médecine, etc. ; livres écrits seul ou en collaboration avec d'autres médecins : Ladislas-Xavier Gorecki[9] et Lucien Nass, par exemple. Il commet deux ouvrages qui traitent des carabins, avec Augustin Cabanès. Il produit une littérature, autour de ce que l'on ne nomme pas encore la sexologie, avec la collaboration de Georges Berte[10], collectionneur passionné qui documenta ses recherches.

Il est l'inventeur d'un auto-panseur qui porte son nom[11] ; cet « appareil permet à la femme de porter elle-même, dans les voies génitales, les topiques prescrits par le médecin. »

Il meurt le , rue des Feuillantines, dans le 5e arrondissement de Paris.

Sociétés savantes

Il était membre de plusieurs sociétés savantes :

  • en 1868 : de la SociĂ©tĂ© thĂ©rapeutique expĂ©rimentale de France ;
  • en 1880 : de la SociĂ©tĂ© de la Presse scientifique & de la SociĂ©tĂ© française d’Hygiène ;
  • en 1887 : de la SociĂ©tĂ© d’Hygiène de l’Enfance[12].

Honneurs et décorations

Pour son œuvre de vulgarisation, il reçut la reconnaissance des éducateurs:

Ses Ĺ“uvres

  • De la mĂ©thode Ă  suivre dans l'examen clinique des maladies des yeux, thèse de doctorat de mĂ©decine, Paris : Pichon et Cie, 1872, 70 p., fig., tabl. ; in-8°
  • Anatomie iconoclastique: atlas complĂ©mentaire de tous les ouvrages traitant de l'anatomie et de la physiologie humaines, composĂ© de planches dĂ©coupĂ©es, coloriĂ©es et superposĂ©es : texte inclus, Paris : H. Lauwereyns, 11 vol., 1876-? — vol.1 : Le corps humain, 1876 — vol.2 : Le Cerveau : EncĂ©phale & centres moteurs, 1878 — vol.3 : L'Oreille et la Dent, 1877 — vol.4 : Le Larynx et la Langue, 1876 — vol.5 : Ĺ’il, 1879 — vol.6 : Organes gĂ©nitaux et pĂ©rinĂ©e de la femme, s.d. — vol.7 : Organes gĂ©nitaux et pĂ©rinĂ©e de l'homme, 1880 — vol.8 : Le Squelette et les Articulations, s.d. — vol.9 : La Main, — vol.10 : Le Pied, — vol.11 : La grossesse Ă  terme,
  • Structure et fonctions du corps humain, Paris : H. Lauwereyns, 1877, 568 p.
  • Les joyeusetĂ©s de la mĂ©decine; anecdotes, bon mots, pensĂ©es, chansons, Ă©pigrammes, etc., recueillis et annotĂ©s, Paris : C. Marpon et E. Flammarion, 324 p., 2 eaux-fortes
  • La mĂ©decine littĂ©raire et anecdotique : Morceaux choisis en prose ou en vers, curiositĂ©s pathologiques et scientifiques, anecdotes, maximes, Ă©pigrammes, etc., avec Ladislas-Xavier Gorecki, Paris : C. Marpon et E. Flammarion, 1881
  • Le corps humain, Paris, H. Lauwereyns, 1882, 692 p., 437 fig.
  • Le Pied, anatomie et physiologie, Paris : G. Steinheil, 1884, in-8° , 19 p.
  • Le mal qu'on a dit des mĂ©decins, Paris : C. Marpon et E . Flammarion, 1884, 2 vol. — 1re sĂ©rie : Auteurs grecs et latins, 239 p.. — 2e sĂ©rie : auteurs français jusqu'Ă  Molière .
  • La gĂ©nĂ©ration humaine, Paris : G. Steinheil, 1886, 434 p., 260 fig.
  • Histoire des accouchements chez tous les peuples, Paris : G. Steinheil, 1887, 2 volumes in-8° — vol.1 : 828 p., 1584 fig. — vol.2 :
  • Les accouchements Ă  la cour, Paris : G. Steinheil, 1890, in-8°, 432 p., 208 fig.
  • Accoucheurs et sages-femmes cĂ©lèbres : esquisses biographiques, Paris : G. Steinheil, 1891, 402 p., fig.
  • Anecdotes & curiositĂ©s historiques sur les accouchements, Paris : G. Steinheil, 1892, 384 p.
  • Les Accouchements dans les beaux-arts, dans la littĂ©rature et au théâtre, Paris : G. Steinheil, 1894, in-8° , 590 p., 212 fig.
  • Anecdotes mĂ©dicales, bons mots, pensĂ©es et maximes - chansons, Ă©pigrammes, etc., Paris : G. Steinheil, 1897, 312 p.
  • Tetoniana : curiositĂ©s mĂ©dicales, littĂ©raires et artistiques sur les seins et l'allaitement, Paris : A. Maloine, 1898, 370 p., 180 fig.
  • Anecdotes historiques et religieuses sur les seins et l'allaitement: comprenant l'histoire du dĂ©colletage et du corset, Paris : A. Maloine, 1898, 390 p.
  • Les seins dans l'histoire, Paris : A. Maloine, 1903, 366 p., fig.
  • Les mĂ©decins au théâtre, Paris A. Maloine, 1905 — vol.1 : De l'antiquitĂ© au dix-septième siècle, 584 p. — vol.2 : Dix-huitième siècle, 568 p.
  • Les seins Ă  l'Ă©glise, Paris : Maloine, 1907, VIII + 383 p. & 265 gravures.
  • L'art profane Ă  l'Ă©glise; ses licences symboliques, satiriques et fantaisistes. Contribution Ă  l'Ă©tude archĂ©ologique et artistique des Ă©difices religieux, 2 vol. Paris : Jean Schemit, 1908 - vol.1 : France, 500p., 636 fig. — vol.2 : Étranger : 498 p., 534 fig.
  • Le nu au théâtre, depuis l'antiquitĂ© jusqu'Ă  nos jours, avec Lucien Nass, Paris : Daragon, 1909, in-8°, 423 p., fig. /
  • Gayetez d'Esculape, avec Augustin Cabanès, Paris : A. Maloine, 1909, 485 p.
  • L'art chrĂ©tien, ses licences. (ComplĂ©ment de L'art profane Ă  l'Ă©glise)- France et Ă©tranger, Paris : J. Schemit, 1912, XXII + 159 p, 120 fig. & 4 pl. — rĂ©Ă©ditĂ© sous le titre Les Licences de l'art chrĂ©tien, nouvelle Ă©dition, revue et augmentĂ©e, Paris : Bibliothèque des curieux, 1920.
  • Comment moururent les rois de France, Paris : Bibliothèque des Curieux, 1920, 276 p., 33 fig.
  • Les licences de l'art chrĂ©tien, Paris : Bibliothèque des curieux, 1920, 164 p.
  • Curiosa de mĂ©decine littĂ©raire, anecdotique, artistique, Paris : Le François, 1920, 272 p.
  • L'Esprit d'Esculape, avec Augustin Cabanès, Paris : E. Le François, 1922, 284 p.
NOTES
  • Il est en outre l'auteur, en 1917, d'une autobiographie, distribuĂ©e Ă  environ 200 exemplaires, mais qui ne fut pas commercialisĂ©e et qui n'a pas fait l'objet de dĂ©pĂ´t lĂ©gal : Witkowski (G.-J.) Autobiographie, La Roche-sur-Yon : impr. centrale de l'Ouest, 1917, 2 portraits, suivie d'un post-scriptum. (BnF : Ă  lire en ligne)
  • Il est soupçonnĂ© d'ĂŞtre l'auteur, sous le pseudonyme de Docteur Aristaque[14], de Silhouettes mĂ©dicales et para-mĂ©dicales - I - Le docteur Cabanès, 1915, 59 p.
  • Le fonds d'archives de la Wellcome Library Ă  Londres recèle des Ă©crits impubliĂ©s de Witkowski, et en particulier un tapuscrit, corrigĂ© de la main de l'auteur et titrĂ© : Comment j'ai appris l'Histoire Sainte[15], au contenu qualifiĂ© de « satirique, rabelaisien et fortement anticlĂ©rical », et un : Comment j'ai appris l'histoire de France[16], en 9 volumes.

Notes et références

  1. J. Schiller, Note biographique sur Gustave-Joseph Witkowski (21 mars 1844-24 janvier 1923), Histoire des sciences médicales, s.l., 1967, vol.1 [PDF].
  2. MM. Goyard et Raverat semblent avoir été les entrepreneurs chargés de la construction de l'église Saint-Ambroise — cf : Montage des matériaux, dans Annales du génie civil, Paris : Eugène Lacroix, 1865, vol.4, p. 800-801 .
  3. Il est mĂŞme membre, de 1880 Ă  1883, de la commission du bureau de bienfaisance et de la commission des chemins vicinaux.
  4. L'on peut lire : Marielle Baudrimont & Jacques Poirier, L'iconographie de "La Médecine populaire", journal hebdomadaire illustré (1880-1884), Communication présentée à la séance du 28 avril 1990 de la Société française d'Histoire de la Médecine.
  5. Quelques détails sur Le Petit Médecin des Familles sur le site de l’Institut français de l'éducation
  6. La revue La Science pour tous est créée en 1856 par H. Le Couturier, qui lance en même temps Le Musée des sciences. Cf : Bernadette Bensaude-Vincent, Un public pour la science : l'essor de la vulgarisation au XIXe siècle, Réseaux, no 58, CNET, 1993, vol.11, no 58, p. 51
  7. La Gazette de gynécologie: journal bimensuel des maladies médico-chirurgicales des femmes, est fondée en 1886 par Louis-Pierre Ménière
  8. La revue "Le Livre et l'image : revue documentaire illustrée mensuelle", avait pour directeur littéraire: J. Grand-Carteret, pour directeur-gérant :Émile Rondeau, & pour éditeur: A. Fontaine (Paris). Le tome 1 est de mars-juillet 1893. L'on peut le feuilleter sur Gallica
  9. Notice CTHS de GORECKI Ladislas Xavier
  10. Vanessa D'Hooghe & Valérie Piette, Inventorier et collectionner le sexe au début du XXe siècle. Georges Berte, savant ou pornographe ?, dans Regards sur le sexe, Éditions de l'Université de Bruxelles, 2013, pp.123-140 .
  11. Auto-panseur dn Dr Witkowski, dans Annales de gynécologie et d'obstétrique, Paris : G. Steinheil, vol.65, 1er semestre 1896, pp.77-78 (avec fig.)
  12. La Société d’Hygiène de l’Enfance fut fondée en 1887 par Henri-Blaise Chassaing, qui en fut le président. Gustave-Joseph Witkowski en fut donc un des premiers membres. — cf. : Arlette Schweitz, Les Parlementaires de la Seine sous la Troisième République, vol. 2 : Dictionnaire biographique, Paris : Publications de la Sorbonne, p. 135.
  13. Quelques détails sur la Société pour l’Instruction élémentaire sur le site de l’Institut français de l'éducation .
  14. Jean-François Hutin, Augustin Cabanès (1862-1928) Clinicien de l’Histoire ou vulgaire anecdotier?, dans Clystere-E-revue : Histoire des instruments médicaux, histoire de la santé - no 28, mars 2014, p. 13
  15. Wellcome Library : MSS.5063-5064 : Comment j'ai appris l'Histoire Sainte
  16. Wellcome Library : MSS.5065-5080 : Comment j'ai appris l'histoire de France

Voir aussi

Bibliographie

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • WITKOWSKI (Gustave-Joseph), dans le Dictionnaire biographique international des Ă©crivains, publiĂ© sous la direction de Henry Carnoy, Paris : imprimerie de l’Armorial français, 1902-1909, vol.1-4, p. 196-198 Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article
Pour approfondir le sujet
  • Georges Doutrepont, La littĂ©rature et les mĂ©decins en France, dans le Bulletin de l'AcadĂ©mie Royale de Langue et de LittĂ©rature Françaises, t.12, no 4, , p. 137-177

Articles connexes

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