Accueil🇫🇷Chercher

Guillaume Budé

Guillaume Budé (né à Paris le et mort à Paris le ) est un humaniste français, connu également sous le nom latin de Budaeus.

Guillaume Budé
Portrait par Jean Clouet (1536)
Fonctions
Prévôt des marchands de Paris
-
Maître de la Librairie du Roi (d)
-
Ambassadeur
Biographie
Naissance
Décès
(Ă  73 ans)
Paris
Nationalité
Formation
Activités
Famille
Père
Fratrie
Dreux Budé (d)
Étiennette Budé (d)
Louis Budé (d)
Jacques Budé (d)
Enfants
Dreux Budé (d)
Jean Budé (d)
Parentèle
Jean Budé (d) (neveu)
Nicolas de la Chesnaye the Younger (d) (neveu)
Jean Courtin (d) (petit-neveu)
Autres informations
A travaillé pour
Maître
Directeurs de thèse
Personne liée
Érasme (épistolier)

Biographie

Statue de Guillaume Budé au Collège de France par Maximilien Louis Bourgeois (1839-1901).
Portrait de Guillaume Budé dit Budaeus.

Guillaume Budé est issu d'une grande famille de fonctionnaires royaux anoblie par Charles VI. Son père, Jean Budé, conseiller du roi, est un lettré et un bibliophile, possesseur d’une riche bibliothèque.

Il étudie à l'université d'Orléans de 1483 à 1486, mais n'étudie sérieusement qu'à partir de ses 24 ans. Après des études de droit civil, il assume les charges de notaire et secrétaire du roi. Il acquiert une si vaste science qu’Érasme l’appelait le « Prodige de la France ». Dès le début du règne de François Ier, il se rapproche de la cour royale pour y plaider la cause des belles lettres et de la philologie. Il est le père du Collège des lecteurs royaux fondé en 1530 par François Ier (actuel Collège de France), en militant pour la création d'un collège où seraient enseignées les langues de l'antiquité, le latin, le grec, l'hébreu[1]. En 1522, François Ier crée pour lui la charge de maître de la Librairie, que Guillaume Budé occupe jusqu'à sa mort en 1540. Cette fonction reste honorifique et il ne se préoccupe en réalité que très peu de la gestion des livres.

Ce savant avait embrassé toutes les sciences, théologie, jurisprudence, mathématiques, philologie ; mais c'est surtout comme helléniste qu'il est connu. Il avait commencé l'étude de cette langue en 1494, auprès de Georges Hermonyme, un Grec de Mistra installé à Paris. C'est à la requête d'Érasme qu'il entreprend une compilation de notes lexicographiques sur la langue grecque qui fut pendant longtemps en France l'ouvrage de référence pour celui qui voulait se lancer dans l'étude du grec. Il porte le titre de Maître de la Librairie du Roy. Il est lié avec Thomas More, Pietro Bembo, Étienne Dolet, Rabelais et surtout Érasme qui écrira, après une querelle littéraire, « je ne suis point réconcilié avec Budé ; je n'ai jamais cessé de l'aimer ».

Il sera également l'ambassadeur de François Ier auprès du pape Léon X[2] et prévôt des marchands de Paris de 1522 à 1523.

En son hommage a été créée l’association Guillaume-Budé, qui a pour but la diffusion des humanités en langue française et édite, entre autres, la Collection des Universités de France. Les ouvrages de cette collection d'ouvrages bilingues latin-français ou grec-français sont familièrement appelés des « Budés ».

Ĺ’uvres

Libri V de Asse et partibus ejus, 1522.

Les ouvrages de Budé sont nombreux, quelques-uns sont fort importants, ils ont été souvent réimprimés.

  • Traduction en latin de plusieurs traitĂ©s de Plutarque (1502 Ă  1505).
  • Annotationes in quattuor et viginti Pandectarum libros (Annotations sur les vingt-quatre livres des Pandectes, Paris, 1508, in-folio) dans lesquelles, appliquant la philologie et l'histoire Ă  l'intelligence du droit romain, il opĂ©rait une vĂ©ritable rĂ©volution dans les Ă©tudes juridiques. Ce livre est un ouvrage fondateur de la science juridique et un modèle de critique philologique. (lire en ligne).
    • (la) Annotationes in XXIV Pandectarum libros, Lyon, SĂ©bastien Gryphius, (lire en ligne).
    • (la) Annotationes in XXIV Pandectarum libros, Lyon, SĂ©bastien Gryphius, (lire en ligne).
  • Libri V de Asse et partibus ejus (De Asse, 1514, in-folio, Venise, 1522, in-4), traitĂ© des monnaies et des mesures anciennes, qui eut un succès considĂ©rable et passe pour ce qu'il a fait de mieux, fut traduit en italien par Gualandi (Florence, 1562), et dont il fit en français un abrĂ©gĂ© sur la demande du roi : Summaire ou Epitome du livre de Asse (Paris, 1522, in-8o).
    • (la) De Asse et Partibus Eius, Venise, Aldo Manuzio, eredi & Andrea Torresano, (lire en ligne).
  • De contemptu rerum fortuitarum libri tres (Paris, 1520), dissertation philosophique et morale.
  • Epistolae (1520, in-8) recueil qui ne renferme qu'une faible partie de la volumineuse correspondance de BudĂ© Ă©crite en grec avec une puretĂ© remarquable.
  • De studio litterarum recte et commode instituendo (Paris, 1527), oĂą il recommande Ă  la jeunesse les fortes Ă©tudes littĂ©raires.
  • Commentarii linquae graecae (Commentaires sur la langue grecque, en latin, Paris, 1529, in-folio, 1548, in-folio), vaste recueil de notes lexicographiques oĂą ont puisĂ© tous les auteurs de lexiques. Commentarii Linguae Græcae, Gulielmo Budaeo, consiliario Regio, supplicumque libellorum in Regia magistro, auctore. Ab eodem accuratè recogniti, atque amplius tertia parte aucti. Ex officina Roberti Stephani typographi Regii, Parisiis, 1548. 5e Ă©dition des commentaires sur la langue grecque.
  • De philologia (Paris, 1530), plaidoyer sous forme de dialogue en faveur de la philologie et des savants. Le Roy, sur l'ordre de Charles IX, en a traduit en 1572 un chapitre sous ce titre : TraitĂ© de la vĂ©nerie, imprimĂ© Ă  Paris en 1861, in-8o.
  • Libellorumque magistri in praetorio, altera aeditio annotationum in pandectas. Paris, Josse Bade, 1532.
  • De Studio Literarum Recte Et Commode Instituendo. Item Eiusdem G. Budaei De Philologia Lib. II. Basileae, apud Ioan. Walderum (Bâle, Johann Walder), martio [mars] 1533. 1re Ă©dition collective de De Studio Literarum Recte et de De Philologia, publiĂ©e quelques mois après leurs originales respectives sĂ©parĂ©es (1532). Il est l'un des traitĂ©s les plus reprĂ©sentatifs de l'importance que les humanistes ont accordĂ©e Ă  l'Ă©ducation et Ă  l'enseignement.
  • De transitu Hellenismi ad Christianismum libri tres (Paris, Robert Estienne, ).
  • De l'institution du prince (1547, in-folio).

Les Ĺ“uvres complètes ont Ă©tĂ© publiĂ©es pour la première fois Ă  Bâle (1557, 4 volumes in-folio).

Hommages

Armoiries de Guillaume Budé.

L'association Guillaume-Budé est une association culturelle fondée en 1917 pour diffuser la culture antique, les humanités. Elle a créé la société d'édition Les Belles Lettres. L'association possède de nombreuses sections très actives comme celles de Lyon, d'Orléans et de Saint-Dié-des-Vosges. Elle organise des conférences en faisant appel aux meilleurs spécialistes, universitaires ou non ; elle s'efforce d'ouvrir ses propos au public le plus large.

(10354) Guillaumebudé, astéroïde.

Sources et références

Source partielle
Références
  1. « Budé, Guillaume », dans 1911 Encyclopædia Britannica, vol. Volume 4 (lire en ligne).
  2. Christian Regat - François Aubert, Châteaux de Haute-Savoie - Chablais, Faucigny, Genevois, Cabédita, 1994 (ISBN 9782882951175), p. 31.

Voir aussi

Bibliographie

  • M. RebitĂ©. Thèse sur Guillaume BudĂ©. 1846.
  • Eugène BudĂ© : Vie de Guillaume BudĂ© : fondateur du Collège de France (1467-1540)- Librairie acadĂ©mique Didier 1884 disponible sur Gallica.
  • Louis Delaruelle, Guillaume BudĂ© : les origines, les dĂ©buts, les idĂ©es maĂŻtresses, Paris, 1907 (rĂ©impr. Slatkine, 1970).
  • Jean Plattard, Guillaume BudĂ© : 1460-1540, Paris, Belles Lettres, coll. « Histoire de l'humanisme », , 38 p. (BNF 37466144).
  • (en) David O. McNeil, Guillaume BudĂ© and Humanism in the reign of Francis I, Genève, Droz, coll. « Travaux d'humanisme et Renaissance » (no 142), , 156 p..
  • Guillaume BudĂ©, Correspondance, Tome 1 : Les lettres grecques. Traduction, introduction et notes par Guy Lavoie, avec la collaboration de Roland Galibois. Centre d’Études de la Renaissance / UniversitĂ© de Sherbrooke, 1977, p. 387.
  • Sylvie Le Clech-Charton, Guillaume BudĂ© : l'humaniste et le prince, Paris, Riveneuve, coll. « Bibliothèque des idĂ©es », , 178 p. (ISBN 978-2-914214-46-9).
  • Louise Katz, Guillaume BudĂ© et l'art de la lecture, Turnhout, Bruxelles, Brepols, MusĂ©e de la maison d'Érasme, , 159 p. (ISBN 978-2-503-53209-7).
  • M.-M. de la Garanderie, Guillaume BudĂ©. « L'Étude des lettres (Principes pour sa juste et bonne institution » – De studio literarum recte et commode instituendo, texte original, traduit, prĂ©sentĂ© et annotĂ© (coll. « Les Classiques de l'humanisme »), Paris, Les Belles Lettres, 184 p. (ISBN 2-251-33442-4).
  • Marie-Madeleine de La Garanderie (Ă©dition posthume Ă©tablie par Luigi-Alberto Sanchi), Guillaume BudĂ©, philosophe de la culture, Paris, Classiques Garnier, coll. « Études et essais sur la Renaissance » (no 85), , 588 p. (ISBN 978-2-8124-0070-4).
  • Christine BĂ©nĂ©vent, Romain Menini et Luigi-Alberto Sanchi (dir.) (prĂ©f. Patrick Boucheron), Les noces de philologie et de Guillaume BudĂ© : un humaniste et son Ĺ“uvre Ă  la Renaissance, Paris, École des chartes, coll. « Études et rencontres de l'École des chartes » (no 62), , 2021 p. (ISBN 978-2-35723-160-3).

Articles connexes

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.