Guillaume Bailly
Guillaume Bailly est né le à Paris et mort le à l’abbaye de Bourgueil.
Guillaume Bailly est président en la Chambre des comptes, comte de La Ferté-Aleps, abbé de l’abbaye de Bourgueil en mai 1582, où il meurt très certainement empoisonné.
Biographie
Son père est commissaire examinateur au Châtelet de Paris.
La chambre des comptes
Guillaume Bailly est reçu avocat au parlement de Paris en 1538. Il achète une charge de conseiller du roi, est conseiller d'État et conseiller d'honneur au grand conseil, conseiller-maître des comptes le , président en la Chambre des Comptes, pourvu par lettres du . Il est aussi maître des requêtes[1].
En Italie
Il est envoyé en Piémont en 1555 par le maréchal de Brissac. Guillaume Bailly est conseiller du conseil de guerre et maître surintendant-général des finances de deçà des Alpes[2],
Il est créé chevalier par le maréchal de Brissac au camp sous Vulpian, et confirmé dans ce titre par lettres-patentes du roi Charles IX, le [3].
Chancelier du frère du roi
Guillaume Bailly est dit aussi chevalier et chancelier du duc d’Alençon, l’un des chefs du parti des malcontents et est surintendant du duc d’Italie[4]. Il est fait chevalier de l'Ordre de Saint-Michel. Bailly est sieur de la Motte et comte de La Ferté-Aleps,
L’abbaye de Bourgueil
Guillaume Bailly est le XLIVe abbé de l’abbaye de Bourgueil en mai 1582[5]. Il paie son bénéfice dix-huit mille écus[6].
À peine arrivé, il est convié à dîner par le comte de Montsoreau au château de La Coutancière, à Brain-sur-Allonnes, près de Saumur. Bailly accepte cette invitation. Et pourtant ce comte de Montsoreau, le a assassiné Bussy d'Amboise à La Coutancière. Henri III n'aimait pas Bussy, et le duc d’Alençon se méfiait de lui. Ils lui promettent l'impunité pour son meurtre.
Mais Guillaume Bailly est le chancelier du duc d’Alençon et sait qu'il ne représente en rien une menace. Il va donc à ce dîner et meurt empoisonné. Guillaume Bailly a été abbé vingt deux jours. Il meurt au logis abbatial. Il est inhumé dans le chœur de l’église de l’abbaye de Bourgueil.
Mariage et descendance
La femme de Guillaume Bailly, Madeleine Harelle, est la fille de Jean et Madeleine Rose, des marchands. Ils ont deux enfants :
- Charles Bailly du Séjour (1555-1627) marié à Chrestienne Leclerc Du Vivier, qui succède à son père.
- Catherine Bailly, surnommée Artuze, qui est à l’origine d’un scandale et d’une condamnation à mort. En effet, le , une troupe de sergents escorte vers la Grève Pierre Tonnard ou Touard, accompagné du bourreau chargé de le pendre. Tonnard a été condamné pour avoir séduit Artuze, fille du président Bailly, de la cour des comptes.
Notes et références
- Les maîtres des requêtes de l'hôtel du roi sous les derniers Valois sous les ..., de Maïté Etchechoury - 1991, p. 272.
- Jetons et méreaux depuis Louis IX jusqu'à la fin du Consulat de Bonaparte, de Félix Feuardent, p. 438.
- Dictionnaire universel de la noblesse de France ... de Jean Baptiste Pierre Jullien de Courcelles, Nicolas Viton de Saint-Allais, p. 46 et Revue historique et archéologique du Maine. 1876, 1890 (T27), p. 353 et 354.
- Grands notables du Premier Empire, de Guy Chaussinand-Nogaret, Jean Martin, Alain Guillemin, François Dornic, Jean Martin, historien de la Bretagne, Louis Bergeron, Centre de recherches historiques, R.C.P. no 327, Jean Jézéquel, École des hautes études en..., p. 59
- Mémoires de la Société archéologique de Touraine - page 95, 1866.
- Bourgueil aux XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles, de Jean Goupil de Bouillé, p. 47, 48.