Guido Bellido
Guido Bellido Ugarte, né le , est un homme d'État péruvien. Membre de Pérou libre, il est président du Conseil des ministres du au .
Guido Bellido | |
Guido Bellido en 2021. | |
Fonctions | |
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Président du Conseil des ministres du Pérou | |
– (2 mois et 7 jours) |
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Président | Pedro Castillo |
Gouvernement | Castillo I |
Coalition | PL-JP-FA-RUNA-NP |
Prédécesseur | Violeta Bermúdez |
Successeur | Mirtha Vásquez |
Membre du Congrès péruvien | |
En fonction depuis le (1 an, 11 mois et 4 jours) |
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Élection | 11 avril 2021 |
Circonscription | Cuzco |
Biographie | |
Nom de naissance | Guido Bellido Ugarte |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | District de Livitaca (PĂ©rou) |
Nationalité | Péruvienne |
Parti politique | APA puis PL (jusqu'en 2022) |
Diplômé de | Université nationale de Saint Antoine l'Abbé de Cuzco |
Profession | Ingénieur électronique |
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Présidents du Conseil des ministres du Pérou | |
Alors qu’il est novice en politique, il est élu membre du Congrès en , sous l’étiquette du parti marxiste-léniniste Pérou libre. Trois mois plus tard, il est nommé président du Conseil des ministres par le nouveau président de la République, Pedro Castillo.
Ses déclarations jugées élogieuses sur la guérilla communiste du Sentier lumineux conduisent à l’ouverture d'une enquête judiciaire à son encontre. Il est également critiqué pour des propos homophobes et sexistes.
Deux mois après sa nomination, il démissionne de la présidence du Conseil, affaibli par des enquêtes fiscales à son encontre et de multiples controverses avec ses ministres.
Situation personnelle
Origines
Guido Bellido naît dans une famille paysanne quechua le .
Formation et carrière
Effectuant ses études à l’université nationale de Saint Antoine l'Abbé à Cuzco, il est titulaire d'une licence en génie électronique et d'une maîtrise en sciences économiques, avec une spécialisation en gestion publique et développement régional. Il devient ensuite ingénieur électronique.
Parcours politique
DĂ©buts
Jusqu'en 2018, il est membre du parti Arriba Peru Adelante, dont il est représentant légal. Il rejoint ensuite le parti marxiste-léniniste Pérou libre, en devenant le secrétaire général régional à Cuzco.
Élection au Congrès
Lors des élections législatives d’, il est élu au Congrès de la République en tant que membre de Pérou libre.
Président du Conseil
Le , Guido Bellido est nommé président du Conseil des ministres par Pedro Castillo, le nouveau président de la République, dont la candidature était soutenue par Pérou libre. La nomination de Bellido suscite de vives critiques, aussi bien en raison de son inexpérience politique que de ses propos sur le Sentier lumineux, le tout dans un contexte particulièrement polarisé, quelques semaines après une élection présidentielle très serrée[1] - [2] - [3].
Guido Bellido démissionne de la tête du gouvernement le , après seulement 69 jours au pouvoir. Il était critiqué pour ses confrontations répétées avec des ministres et le président de la République, pour des enquêtes judiciaires, le possible vote d’une motion de censure contre le ministre du Travail Iber Maravi, ainsi que pour une agression verbale contre une députée[4] - [5]. Bellido affirme ne pas connaître les raisons de sa démission, qui résulte selon lui d'une demande de Castillo[6]. L’ancienne présidente par intérim du Congrès Mirtha Vásquez, membre du Front large et classée plus à droite que Bellido, devient présidente du Conseil le même jour[7].
Prises de position et controverses
Accusations d’apologie du terrorisme
En , le Bureau du procureur contre le terrorisme ouvre à son encontre une enquête pour « apologie du terrorisme », à la suite d'un entretien donné par Bellido à un média local le mois précédent dans lequel il défendait les membres de la guérilla communiste du Sentier lumineux, partie prenante au conflit armé péruvien : « Le pays était dans un état désastreux en 1980. Des Péruviens ont pris le mauvais chemin. Sont-ils des Péruviens, oui ou non ? Ils ont des droits. Qu'avez-vous contre les membres du Sentier ? ». En 2017, sur les réseaux sociaux, Bellido avait également rendu hommage à Edith Lagos, une guérillera du Sentier lumineux morte en 1982 dans des combats avec des agents des forces de l'ordre. Cependant, devenu membre du Congrès le , Guido Bellido bénéficie d’une immunité parlementaire, ce qui le place à l’abri des poursuites judiciaires[1] - [8].
Propos homophobes et misogynes
Sur les réseaux sociaux, Guido Bellido tient à plusieurs reprises des propos homophobes. En particulier, il attaque des personnalités politiques en raison de leur homosexualité, partage des déclarations homophobes de Fidel Castro, dénonce un « agenda pro-gay », le tout en se référant à son engagement à l’extrême gauche[9] - [10]. Il se montre également misogyne et transphobe[11]. Cependant, une fois nommé président du Conseil des ministres, il promet de lutter contre les discriminations de ce type[12].
Notes et références
- « Pérou: Pedro Castillo commence à mettre en place son gouvernement », sur rfi.fr, (consulté le ).
- (es) « Asà fue la juramentación del gabinete de Pedro Castillo », sur elcomercio.pe, (consulté le ).
- « Perú: Nueva ministra de la Mujer apoya despenalización del aborto y agenda LGBT », sur aciprensa.com, (consulté le ).
- (es) « Guido Bellido renuncia a la Presidencia del Consejo de Ministros », sur elcomercio.pe, (consulté le ).
- Amanda Chaparro, « Au Pérou, le président, Pedro Castillo, s’émancipe de son aile gauche la plus radicale », sur lemonde.fr, (consulté le ).
- (es) « Guido Bellido brindó conferencia de prensa tras su salida de la PCM », sur larepublica.pe, (consulté le ).
- François-Xavier Gomez, « Le président péruvien Pedro Castillo congédie son aile gauche », sur liberation.fr, (consulté le ).
- « Pérou : Castillo nomme un ingénieur au poste de premier ministre », sur lefigaro.fr, (consulté le ).
- (en) Dan Collyns, « Peru’s new president appoints fellow Marxist as prime minister », sur irishtimes.com, (consulté le ).
- (es) « El perfil homofóbico, misógino y radical de Guido Bellido », sur caretas.pe, (consulté le ).
- (es) « Guido Bellido y el largo historial de sus expresiones homofóbicas y machistas », sur larepublica.pe, (consulté le ).
- (es) « Guido Bellido: ratifico mi compromiso con la democracia y la gobernabilidad », sur elperuano.pe, (consulté le ).