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Gugumus

Louis et Modeste Gugumus sont deux frères, anciens employés de l'entreprise d'horlogerie Ungerer à Strasbourg, et ayant fondé leur propre entreprise d'horloges de clocher dans les années 1860.

Gugumus
Cadre
Type
Domaine d'activité
Siège
Pays

Éléments biographiques

Modeste Ignace Gugumus est né le à Mutzig (Bas-Rhin)[1]. Son frère Louis est né le à Mutzig (Bas-Rhin)[2]. Ils sont les fils de Ignace Gugumus, tailleur de pierre, et Madeleine Girolt, mariés à Mutzig le [3]. Modeste Ignace Gugumus décède à Nancy le [4], tandis que Louis y décède le [5] - [6].

La revue Le Chauffeur[7] du 14 janvier 1897 relate le décès d'un certain André Gugumus, mais il s'agit d'une coquille pour Modeste Gugumus. On ne trouve d'ailleurs pas de décès d'un André Gugumus en 1896 ou 1897 à Nancy.

Les horlogers Gugumus frères

Formation dans l'entreprise Ungerer

L'ouvrage Exposé des travaux de la chambre de commerce de Strasbourg de à (Strasbourg, imprimerie de veuve Berger-Levrault, 1869, sur Google Livres) indique page 47 que l'un des frères (certainement Modeste) a été envoyé à l'exposition universelle de Paris en 1867 :

« La Chambre, voulant faciliter Ă  quelques ouvriers capables et mĂ©ritants les moyens de visiter l'Exposition universelle, a votĂ© une somme de 500 francs, destinĂ©e Ă  subvenir Ă  leurs frais de voyage et de sĂ©jour Ă  Paris. --- Après avoir pesĂ© les titres respectifs des candidats, et s'ĂŞtre entourĂ©e de renseignements sur la conduite et la capacitĂ© de chacun d'eux, la Chambre a arrĂŞtĂ© son choix sur les jeunes gens dont les noms suivent : MM. J. Wittmann, contre-maĂ®tre mĂ©canicien, chez MM. Kolb frères ; M. Gugumus, horloger-mĂ©canicien, chez MM. Ungerer frères ; A. Defoix, ouvrier carrossier, chez Mad. veuve Krentz ; Th. Wagner, commis architecte, chez MM. RĹ“thlisberger et Seyboth ; et de plus, un contre-maĂ®tre de la filature de MM. Hartmann et Reichhard, Ă  Erstein.

Ă€ leur retour, ces jeunes gens ont adressĂ© Ă  la Chambre des rapports individuels sur le rĂ©sultat de leur visite. Â»

Association avec A. Wehrlin

Les premières horloges Gugumus (par exemple celle de Willgottheim) semblent avoir été construites en association avec A. Wehrlin, qui a peut-être procuré des fonds. A. Wehrlin était sans doute François Antoine Wehrlin, un petit-fils de Jean-Baptiste Schwilgué.

Horloges d'Ă©difice Gugumus

Certaines des horloges Gugumus sont exposées.

Horloges Gugumus installées et datées (ordre chronologique)

  • Lepuix Gy (1870) (Territoire de Belfort) : horloge restaurĂ©e par GĂ©rard Guilbaud, cf. http://www.patrimoine-horloge.fr/ah-lepuix-gy.html
  • Willgottheim (1872) (Bas-Rhin) : horloge exposĂ©e (restaurĂ©e par l'entreprise Heimlich), cf. http://archeus.virtua.club.fr/patrimoine2.htm
  • Reichstett (1875) (Bas-Rhin) : horloge exposĂ©e en mairie (restaurĂ©e par l'entreprise Heimlich), cf. http://reichstett.ke0.fr/site/index.php/ancienne-horloge
  • Breitenau (1877) (Bas-Rhin) : horloge motorisĂ©e en 1949 (photographie en page 155 de l'Annuaire de la SociĂ©tĂ© d'Histoire du val de VillĂ©, annĂ©e 2006)
  • VĂ©zelois (1880) (Territoire de Belfort) : horloge restaurĂ©e par GĂ©rard Guilbaud en 2008 (cf. L'Alsace du et http://www.patrimoine-horloge.fr/AH-Vezelois.htm)
  • Bergbieten (1881) (Bas-Rhin) : horloge restaurĂ©e et exposĂ©e Ă  la mairie (restauration rĂ©alisĂ©e en 2006 par Eugène Simon, adjoint au maire) ; cette horloge Ă©tait jadis entretenue par l'horloger Ganter de Molsheim ; quelques informations complĂ©mentaires figurent dans le bulletin communal numĂ©ro 30 de 2006, cf. http://www.cc-porteduvignoble.fr/upload/bulletin_com_6118.pdf)
  • Gondreville (ca. 1882) (Meurthe-et-Moselle) : Ă©glise Notre-Dame de l'Assomption, payĂ©e 2 900 francs, rĂ©parĂ©e en 1924, tandis que son cadran et son mouvement ont Ă©tĂ© restaurĂ©s plus rĂ©cemment[8]
  • Maisey-le-Duc (1883) (CĂ´te-d'Or) : horloge en cours de restauration (fin 2008)[9] - [10]
  • Orquevaux (1883) (Haute-Marne) : horloge exposĂ©e dans l'Ă©glise depuis 2011
  • Gy (Haute-SaĂ´ne) (1883): horloge restaurĂ©e en 2010 par l'AFAHA[11]; cette horloge n'a semble-t-il Ă©tĂ© installĂ©e qu'en 1886 ; sa restauration est dĂ©crite dans la revue Horlogerie ancienne, numĂ©ro 68, .
  • Joncherey (1884) (Territoire de Belfort) : horloge en possession d'un collectionneur (http://www.my-time-machines.net/gugumus_freres_detail.htm) L'horloge a Ă©tĂ© vendue 600 euros par la municipalitĂ© vers 2001-2008.
  • FĂŞche-l'Église (1889) (Territoire de Belfort) : horloge restaurĂ©e par GĂ©rard Guilbaud en 2009, cf. http://www.patrimoine-horloge.fr/AH-Feche_leglise.htm
  • La Grande-Fosse (Vosges) (1891) : horloge de l'Ă©glise Saint-Gondelbert ; cette horloge avait Ă©tĂ© achetĂ©e 1800 F ; elle est mentionnĂ©e dans l'inventaire gĂ©nĂ©ral du patrimoine culturel ;
  • Padoux (1893) (Vosges) : cette horloge existe-t-elle encore ? cf. http://pagesperso-orange.fr/san.antonio/clocher.htm
  • Seigneulles (1896) (Meuse) : horloge de la mairie-Ă©cole (rouage de mouvement, un seul rouage de sonnerie 8 jours Ă  gauche du mouvement, pas de moteurs en 1999, avec plaque) ; cette horloge est mentionnĂ©e et en photographie dans le volume 2, page 1090, de l'ouvrage Le Patrimoine des communes de la Meuse, 1999.
  • Fontenoy-la-JoĂ»te (1897) (Meurthe-et-Moselle) : cette horloge existe-t-elle encore ?
  • La Neuville-au-Pont (1901) (Marne) : voir Le Petit Journal de Sainte-MĂ©nehould et ses voisins d'Argonne, numĂ©ro 52, 2011
  • Naves (1903) (Nord) : horloge posĂ©e le ; cette horloge existe-t-elle encore ?
  • Portieux (ca. 1912) (Vosges) : cette horloge existe-t-elle encore ?
  • Raon-l'Étape (probablement 1920) (Vosges) : horloge de l'Ă©glise Saint-Luc
  • Lissey (1922) (Meuse) : horloge de l'Ă©glise
  • Ville-sur-Yron (1924) (Meurthe-et-Moselle) : horloge de la mairie
  • Sillery (1925) (Marne) : horloge de l'Ă©glise, rachetĂ©e par l'entreprise Bodet vers 1970, qui l'aurait installĂ©e Ă  TrĂ©mentines

Horloges Gugumus installées, mais non datées

Horloges Gugumus incertaines

Les lieux suivants comportent ou comportaient peut-être une horloge Gugumus, mais c'est à vérifier.

  • collège Ă©piscopal de Zillisheim (Haut-Rhin) : peut-ĂŞtre une horloge installĂ©e en 1868, cf. Paul Sauner, Le Collège de Zillisheim : 125 ans d'existence, 1996, page 77.
  • Laxou (Meurthe-et-Moselle) : peut-ĂŞtre une horloge Gugumus
  • Genevrieres (Haute-Marne) : source ???

Autres activités

Paratonnerres

L'entreprise Gugumus frères construit et installe des paratonnerres (cathédrale de Saint-Dié[12] en 1893 par exemple).

Matériel de sauvetage (échelle de pompier)

En démonstration au camp de Châlons.
Échelle conçue par les frères Gugumus exposée dans la Cathédrale Notre-Dame de Strasbourg

Gugumus commença à fabriquer des échelles de pompier avant 1900.

De par sa souplesse de déploiement, l'artillerie en fit un usage pour le repérage des tirs tout au long de la Première Guerre mondiale.

Matériel de cordage

Les frères Gugumus sont mentionnĂ©s page 23 des comptes rendus du « Congrès international de sauvetage Â» tenu en Ă  Paris (comme partie de l'Exposition Universelle Internationale de 1889), et publiĂ©s dans la « Bibliothèque des annales Ă©conomiques », Paris, 1890. cf. internet archive

Anecdotes

Le Journal des instituteurs et des bibliothèques scolaires du (16e année, numéro 34) rapporte page 512 au sujet de l'évacuation des Allemands après la guerre de 1870 :

« Le drapeau tricolore qui flotte sur l'Ă©glise Saint-Epvre, Ă  Nancy, depuis l'Ă©vacuation, il a Ă©tĂ© arborĂ© par un vaillant Alsacien, M. Gugumus, horloger-mĂ©canicien Ă  Strasbourg. Ce courageux citoyen, dĂ©sireux de voir les couleurs françaises au plus haut clocher de Nancy, a gravi la tour, au pĂ©ril de sa vie, en s'aidant de la branche du paratonnerre et des crochets qui garnissent la flèche. M. Gugumus Ă©tait seulement de passage Ă  Nancy. » (source : http://www.inrp.fr/numerisations/journal-des-instituteurs/Fascicules/1873/INRP_JDI_18730817_FA.pdf)

Références

Notes

  1. Acte de naissance numéro 48.
  2. Aussi acte de naissance numéro 48.
  3. Acte de mariage numéro 13.
  4. Acte de décès à Nancy, cf. https://recherche-archives.nancy.fr/archives/show/FRAC054395_4E_de-250
  5. Acte de décès à Nancy, cf. https://recherche-archives.nancy.fr/archives/show/FRAC054395_4E_de-268
  6. Le Figaro du 24 août 1902 (page 2, https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2859731/f2.image.langEN). Aussi dans le Journal des débats politiques et littéraires du 25 août 1902 (page 4 en haut à gauche, https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k480921k.langEN)
  7. « Le Chauffeur... / Louis Locker, rédacteur-en-chef, directeur, ingénieur-conseil », sur Gallica, (consulté le ).
  8. L'association le PĂ©lican L'Ă©glise Notre Dame de l'Assomption de Gondreville. p. 22
  9. Le bien public du .
  10. Forum à Montres, Le mécanisme de l'horloge Gugumus en restauration.
  11. La presse de Gray,
  12. Archives nationales, cote F/19/7870.
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