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Groupe spinoriel

En mathĂ©matiques, le groupe spinoriel de degrĂ© n, notĂ© Spin(n), est un revĂȘtement double particulier du groupe spĂ©cial orthogonal rĂ©el SO(n,ℝ). C’est-Ă -dire qu’il existe une suite exacte de groupes de Lie

On peut aussi définir les groupes spinoriels d'une forme quadratique non dégénérée sur un corps commutatif.

Groupes spinoriels réels

Groupes spinoriels compacts

Pour n > 2, Spin(n) est simplement connexe et coĂŻncide avec le revĂȘtement universel de SO(n,ℝ). En tant que groupe de Lie, Spin(n) partage sa dimension n(n–1)/2 et son algĂšbre de Lie avec le groupe spĂ©cial orthogonal.

Spin(n) peut ĂȘtre construit comme un sous-groupe des Ă©lĂ©ments inversibles de l’algĂšbre de Clifford Cℓ(n).

Groupes spinoriels des formes quadratiques

DĂ©finition

Dans cette partie, nous supposons que V est de dimension finie et sa forme bilinéaire non-singuliÚre. (Si K est de caractéristique 2, ceci implique que la dimension de V est paire).

Le groupe de Pin (en) PinV(K) est le sous-groupe du groupe de Clifford Γ d'Ă©lĂ©ments de norme de spin 1, et de maniĂšre similaire le groupe de Spin SpinV(K) est le sous-groupe d'Ă©lĂ©ments d'invariant de Dickson 0 dans PinV(K). Lorsque la caractĂ©ristique n'est pas 2, ceux-ci sont les Ă©lĂ©ments de dĂ©terminant 1. Le groupe de Spin possĂšde gĂ©nĂ©ralement un index 2 dans le groupe de Pin.

Rappelons, Ă  partir de la partie prĂ©cĂ©dente, qu'il existe un homomorphisme Ă  partir du groupe de Clifford sur le groupe orthogonal. Nous dĂ©finissons le groupe spĂ©cial orthogonal comme Ă©tant l'image de Γ0. Si K n'est pas de caractĂ©ristique 2, ceci est simplement le groupe d'Ă©lĂ©ments du groupe orthogonal de dĂ©terminant 1. Si K est de caractĂ©ristique 2, alors tous les Ă©lĂ©ments du groupe orthogonal sont de dĂ©terminant 1, et le groupe spĂ©cial orthogonal est l'ensemble d'Ă©lĂ©ments d'invariant de Dickson 0.

Il existe un homomorphisme Ă  partir du groupe de Pin vers le groupe orthogonal. L'image est constituĂ©e des Ă©lĂ©ments de norme de spin 1 ∈ K*/(K*)2. Le noyau est constituĂ© des Ă©lĂ©ments +1 et –1, et est d'ordre 2 Ă  moins que K soit de caractĂ©ristique 2. De maniĂšre similaire, il existe un homomorphisme Ă  partir du groupe de Spin vers le groupe spĂ©cial orthogonal de V.

Dans le cas courant, lorsque V est un espace dĂ©fini positif ou nĂ©gatif sur les rĂ©els, le groupe de spin s'applique sur le groupe spĂ©cial orthogonal, et est simplement connexe lorsque V est de dimension au moins Ă©gale Ă  3. Attention : Ceci n'est pas vrai en gĂ©nĂ©ral : si V est ℝp,q pour p et q tous deux au moins Ă©gal Ă  2, alors le groupe de spin n'est pas simplement connexe et ne s'applique pas sur le groupe spĂ©cial orthogonal. Dans ce cas, le groupe algĂ©brique Spinp,q est simplement connexe comme un groupe algĂ©brique, quoique son groupe de points Ă  valeurs rĂ©elles Spinp,q(ℝ) n'est pas simplement connexe.

Représentations spinorielles

Supposons que p+q = 2n est pair. Alors l'algĂšbre de Clifford Cℓp,q(ℂ) est une algĂšbre de matrices, et donc possĂšde une reprĂ©sentation complexe de dimension 2n. En restreignant au groupe Pinp,q(ℝ) nous obtenons une reprĂ©sentation complexe du groupe Pin de mĂȘme dimension, appelĂ© la reprĂ©sentation de spin. Si nous restreignons ceci au groupe de spin Spinp,q(ℝ) alors il se sĂ©pare en une somme de deux reprĂ©sentations de demi-spin (ou reprĂ©sentations de Weyl) de dimension 2n–1.

Si p+q = 2n+1 est impair alors l'algĂšbre de Clifford Cℓp,q(ℂ) est une somme de deux algĂšbres de matrices, chacune d'elles possĂšde une reprĂ©sentation de dimension 2n, et celles-ci sont aussi toutes deux des reprĂ©sentations du groupe de Pin Pinp,q(ℝ). Sur la restriction au groupe de spin Spinp,q(ℝ), celles-ci deviennent isomorphes, donc le groupe de spin possĂšde une reprĂ©sentation de spin complexe de dimension 2n.

Plus généralement, les groupes de spin et les groupes de pin sur tout corps ont des représentations similaires dont la structure exacte dépend de la structure des algÚbres de Clifford correspondantes : toutes les fois qu'une algÚbre de Clifford possÚde un facteur qui est une algÚbre de matrice sur certaines algÚbre de division, nous obtenons une représentation correspondante des groupes de spin et de pin sur cette algÚbre de division.

Généralisation

Il est parfois possible d'Ă©tendre la notion de reprĂ©sentations du groupe spinoriel au cadre des variĂ©tĂ©s, c'est-Ă -dire des « espaces courbes ». Certaines variĂ©tĂ©s peuvent ĂȘtre munies d'une structure spinorielle dans lequel le groupe spinoriel joue le rĂŽle de groupe structural de la gĂ©omĂ©trie, et les reprĂ©sentations de spin et de demi-spin se gĂ©nĂ©ralisent sous forme de fibrĂ©s. MĂȘme en absence d'une vĂ©ritable structure spinorielle, il est possible de gĂ©nĂ©raliser la notion d'algĂšbre de Clifford et de reprĂ©sentations de cette algĂšbre : c'est le concept de fibrĂ© de Clifford qui joue ce rĂŽle ; il agit sur les fibrĂ©s spinoriels quand ils existent ou plus gĂ©nĂ©ralement sur des fibrĂ©s en modules de Clifford.

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