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Groupe scolaire Jean-Macé

Le groupe scolaire Jean-Macé, également dénommé écoles des cités de la fosse no 12 des mines de Lens ou écoles du 12 de Lens, est une école primaire située à Lens, dans le Pas-de-Calais en France, dans le bassin minier du Nord-Pas-de-Calais. Il s'agit à l'origine d'une école maternelle, d'une école élémentaire pour garçons et d'une autre pour filles bâties par la Compagnie des mines de Lens pour les enfants des familles des mineurs de sa fosse no 12.

Groupe scolaire Jean-Macé
Une des ailes.
Présentation
Destination initiale
Groupe scolaire
Construction
Fin XIXe siècle, début XXe siècle
Propriétaire
Commune
Patrimonialité
Localisation
Pays
RĂ©gion
DĂ©partement
Commune
Adresse
Parvis de l'Église Saint-Edouard et Grand chemin de Loos
Coordonnées
50° 26′ 32″ N, 2° 48′ 34″ E
Localisation sur la carte de France
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Localisation sur la carte du Pas-de-Calais
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En ce sens, elle est située au cœur des cités du 12, de part et d'autre de l'église Saint-Édouard. Les premières écoles sont bâties entre la fin du XIXe siècle et le début du XXe siècle. Détruites pendant la Première Guerre mondiale, elles sont reconstruites dans les années 1920. Il est plus tard baptisé en l'honneur de Jean Macé. Au début du XXIe siècle, les écoles sont toujours utilisées en tant que tel. Les écoles ainsi que la maison du directeur sont inscrites aux monuments historiques le . Le , le maire de Lens Guy Delcourt fait détruite en partie la maison du directeur, ce qui entraîne de nombreuses réactions. Le groupe scolaire et le logement du directeur ont été inscrits le sur la liste du patrimoine mondial de l'Unesco.

Historique

La fosse no 12, avant-guerre.

Contexte

C'est en 1891 que la Compagnie des mines de Lens commence Ă  Loos-en-Gohelle, près des limites avec Lens, le fonçage de sa fosse no 12[SB 1]. Le fonçage du puits est prend fin le [A 1]. La fosse commence Ă  extraire le [A 1]. Cette nouvelle fosse Ă©tant assez Ă©loignĂ©e du centre-ville de Lens, un nombre assez important de logements est très rapidement construit sur le territoire de Lens, dont la population passe de 3 000 Ă  20 000 habitants[1] - [note 1] en moins d'une cinquantaine d'annĂ©es[2].

PĂ©riode d'avant-guerre

Élie Reumaux rĂ©alise en 1896 un plan d'ensemble de la citĂ©. La maison de l'ingĂ©nieur, l'habitation du chef-porion, 204 maisons, l'Ă©cole des filles, le logement des sĹ“urs, l'Ă©cole de garçons, une maison curiale, une salle d'asile, un ouvroir, des jardins scolaires et des logements de fonction pour le personnel enseignant sont construits la mĂŞme annĂ©e. Une chapelle provisoire est bĂ©nie l'annĂ©e suivante, et l'Ă©glise Saint-Édouard est construite en 1899 d'après les plans des architectes Louis CroĂŻn et Louis Marie Cordonnier[1].

Période d'après-guerre

L'église dans les années 1920, entourée par les écoles.

La plupart des installations de la cité, dont les écoles et l'église, sont détruits par les bombardements de la Première Guerre mondiale. Une chapelle provisoire prend à nouveau la place de l'église, celle-ci est reconstruite à l'identique à partir de 1924 sur les plans de Louis Marie Cordonnier, en même temps que les écoles. Les ailes des écoles sont reconstruites avec l'adjonction d'un niveau supplémentaire. Le groupe scolaire, l'église et les bâtiments annexes forment un ensemble cohérent au cœur des corons[1].

Le groupe scolaire est ultérieurement baptisé en l'honneur de Jean Macé[1], sans que la date ne soit indiquée.

Intérêt architectural

L'ensemble des façades et toitures du groupe scolaire, de l'ancienne habitation du directeur des écoles et de l'ancien patronage de la cité no 12, situés de part et d'autre de l'église Saint-Édouard, font l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis le [1]. Cette inscription est motivée par une reconnaissance de l’ensemble du bassin minier au patrimoine mondial de l'UNESCO, et constitue un préalable à la présentation du dossier[3].

Le jeudi , Guy Delcourt, maire de Lens, a fait entamer la destruction de l'ancienne maison du directeur des écoles, abandonnée depuis de nombreuses années. Après constat par le conservateur régional des Monuments historiques[4], un arrêté préfectoral l'oblige dès le lendemain à interrompre cette démolition, d'autant plus que celle-ci n'est pas motivée par l'état de délabrement du bâtiment, mais par une volonté de se faire entendre pour avoir l'autorisation de démolir des logements miniers situés tout près de l'église, elle-même également inscrite. L'affaire connaît une grande médiatisation[5] - [6] - [7] - [8] - [9] - [10]. Le maire de Lens s'exécute, tout en confiant à l'État la charge de ce site[4].

Le groupe scolaire et l'habitation du directeur font partie des 353 Ă©lĂ©ments rĂ©partis sur 109 sites qui ont Ă©tĂ© inscrits le sur la liste patrimoine mondial de l'Unesco. Ils constituent une partie du site no 63[11]. Les habitudes du maire de Lens et de sa majoritĂ© municipale continuent, puisqu'Ă  peine un mois après cette inscription, un coron constituĂ© de vingt-six logements et long de 131 mètres, voisin des Ă©coles, est entièrement dĂ©truit, malgrĂ© son classement[12].

  • L'Ă©cole maternelle, au premier plan.
    L'Ă©cole maternelle, au premier plan.
  • Une des ailes de l'Ă©cole, et le presbytère.
    Une des ailes de l'école, et le presbytère.
  • Une des ailes.
    Une des ailes.
  • Une des ailes.
    Une des ailes.
  • La maison du directeur, le 23 mars 2012.
    La maison du directeur, le .
  • La maison du directeur et une partie du groupe scolaire.
    La maison du directeur et une partie du groupe scolaire.

Notes et références

Notes
  1. D'après la notice communale de Lens sur le site de Cassini, la commune compte 2 796 habitants en 1851 (lorsque la Compagnie de Lens dĂ©couvre la houille), elle en compte 9 383 en 1876, 11 780 en 1886, 17 227 en 1896 et 24 370 en 1901.
Références
  1. Notice no PA62000088, base Mérimée, ministère français de la Culture
  2. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale : Lens », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le ).
  3. LeJournaldesArts.fr, « Soixante-neuf sites miniers inscrits aux monuments historiques dans le Nord-Pas-de-Calais », http://www.artclair.com/,
  4. « « Dégradation de monuments historiques » : le maire de Lens prend un PV », Nord Éclair,
  5. « Candidature du bassin minier à l'Unesco : Guy Delcourt ordonne la démolition d'un bâtiment protégé », sur http://www.lavoixdunord.fr/, La Voix du Nord,
  6. « La candidature à l'UNESCO mise à mal par un conflit entre Lens et les Bâtiments de France ? », sur http://www.lavoixdunord.fr/, La Voix du Nord,
  7. « Verbalisé, le maire de Lens stoppe la démolition de l'édifice classé mais continue l'épreuve de force », sur http://www.lavoixdunord.fr/, La Voix du Nord,
  8. « Classement du bassin minier : à quel prix ? », sur http://www.lavoixdunord.fr/, La Voix du Nord,
  9. « Démolition de la maison du directeur : Guy Delcourt veut « garder la face » », sur http://www.lavoixdunord.fr/, La Voix du Nord,
  10. Matthieu Millecamps, « Guy Delcourt décide de détruire un « monument historique » », Nord Éclair, jeudi 19 août 2010 à 18 h 45
  11. « Bassin Minier Nord-Pas de Calais », sur https://whc.unesco.org/, Unesco
  12. Jérémy Jännick, « Un coron détruit à Lens malgré son inscription à l'Unesco », Wikinews,
Références à Guy Dubois et Jean Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais. Tome I,
Références à Alfred Soubeiran, Études des gîtes minéraux de la France : Bassin houiller du Pas-de-Calais, sous-arrondissement minéralogique d'Arras, Imprimerie nationale, Paris,
  1. Soubeiran 1895, p. 329

Annexes

Articles connexes

Wikinews

Liens externes

Bibliographie

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Guy Dubois et Jean-Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais : Des origines Ă  1939-45, t. I, , 176 p., p. 114. Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article
  • Alfred Soubeiran, Études des gĂ®tes minĂ©raux de la France : Bassin houiller du Pas-de-Calais, sous-arrondissement minĂ©ralogique d'Arras, Imprimerie nationale, Paris, , p. 329. Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article
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