Groupe Roullier
Le Groupe Roullier est une société familiale fondée en 1959 à Saint-Malo par Daniel Roullier. Elle est spécialisée dans la Nutrition Végétale et Animale et présente dans l'Agroalimentaire.
Groupe Roullier | |
Création | 1959 |
---|---|
Fondateurs | Daniel Roullier |
Forme juridique | SA Ă directoire (s.a.i.) (d)[1] |
Siège social | Saint-Malo France |
Direction | Jérémie Lecha |
Actionnaires | Famille Roullier |
Activité | Nutrition Végétale, Nutrition Animale, Plasturgie, Algologie, Energies Renouvelables, Agroalimentaire |
Filiales | TIMAC AGRO, Florendi , Timab Magnesium, Magnesitas Navarras, Phosphea, Nuwen, Agriplas, Compagnie Armoricaine de Navigation, Pâtisseries Gourmandes, Alysse Food, WEISS, Maison Colibri, Magnesium do Brasil |
Effectif | 9 200 (2021)[2] |
SIREN | 313 642 548 |
SIREN | 313642548[1] |
Site web | www.roullier.com |
Chiffre d'affaires | 2.65milliards € (2021)[2] |
Histoire
Le Groupe Roullier est fondé en 1959 à Saint-Malo par Daniel Roullier[3]. L'entreprise se développe notamment dans les domaines de la Nutrition Végétale et Animale (métier historique du groupe), de l'algologie, la plasturgie ainsi que de l'agroalimentaire et des énergies renouvelables, c'est-à -dire dans la production de produits minéraux industriels, de produits pour le jardin, de phosphates alimentaires, ou encore dans l'exploitation et la transformation des algues[4] - [5].
À ses débuts, l'entreprise n'était composée que d'une dizaine de collaborateurs[6] - [7] ; en 2021, le groupe compte 9 200 employés et a réalisé un chiffre d'affaires de 2,65 milliards d'euros[2].
En 2015, Jorge Boucas est nommé président du directoire du groupe, succédant à Henri Boyer. Ce dernier intègre le conseil de surveillance en tant que vice-président[6]. En 2018, Sébastien Chauffaut prend le poste de président du directoire[8]. En 2021, Jérémie Lecha lui succède[9].
En 2020, Daniel Roullier et sa famille sont classés par Challenges 41e fortune de France avec 2,4 milliards d'euros[10].
Stratégie du groupe
En 2015, le nouveau directeur général Jorge Boucas énonce son objectif : « Doubler le chiffre d'affaires du groupe dans les cinq à six prochaines années. »[6]. Même si Jorge Boucas est remplacé en janvier 2017, l'objectif est maintenu. Le groupe développe ses activités internationales, tout particulièrement dans le domaine porteur de la pâtisserie industrielle. C'est ainsi que en 2020 il prend le contrôle de Alysse Food, une société belge qui fabrique notamment des muffins et des brownies[11]. Le groupe se désengage de certaines autres activités en revendant Halieutis Fish & Co (transformation et la congélation de produits de la mer) au groupe Cité Marine de la région de Lorient en 2017[12]
Dans le même état d'esprit, le groupe conforte en 2018 sa recherche-développement en nutrition animale et végétale au sein des centres de Saint-Malo et de Dinard par un investissement financé par un prêt de 50 millions d'euros de la BEI[13]. Le Groupe poursuit son développement à l'international avec les rachats de Magnesium do Brasil pour son activité de Magnésie et deux acquisitions pour TIMAC AGRO, son activité historique[14] - [15].
Utilisation de sable coquillier
Le Groupe Roullier exploite des gisements de sable coquillier via sa filiale, la Compagnie Armoricaine de Navigation (CAN), notamment dans une dune sous-marine située entre deux sites classées Natura 2000 dans la baie de Lannion[16]. Cette exploitation rencontre une forte hostilité au sein de la population, et des associations, notamment Le Peuple des Dunes en Trégor s’opposent à cette activité[16]. La poursuite de l'exploitation, initialement autorisée par Emmanuel Macron, alors ministre de l'Économie en [16], est arrêtée en par ce dernier, devenu président[17]. En 2019, l'extraction en baie de Lannion est toujours stoppée, mais le Groupe Roullier et les associations continuent à s'opposer sur le dossier[18] - [19]. En 2021, le Groupe décide de stopper l'extraction de sable en baie de Lannion[20].
Émission d'ammoniac
La question des émissions d'ammoniac[21] et de la pollution atmosphérique en général est soulevée par l'État, la région, plusieurs associations et des riverains[22] - [23] - [24]
Présence excessive de cadmium
« Quatre des cinq engrais phosphatés les plus vendus par le groupe Roullier en France ont des taux de cadmium qui dépassent les recommandations de l'ANSES. », selon un épisode de la série documentaire « Vert de rage ».
Notes et références
Notes
Références
- Système national d'identification et du répertoire des entreprises et de leurs établissements, (base de données)
- Bruno Jacquot, « Sébastien Chauffaut: «Nous recrutons déjà mon successeur!» », Le Figaro,‎ (lire en ligne, consulté le ).
- Bruno D. Cot, « Ce monsieur de Saint-Malo », lexpress.fr,‎ (lire en ligne, consulté le ).
- « Rapport RSE 2018 », sur roullier.com, (consulté le ).
- « Notre historique », sur roullier.com, (consulté le ).
- Stanislas du Guerny, « Jorge Boucas, le nouvel homme fort du groupe Roullier », sur lesechos.fr, (consulté le )
- Isabelle Lê, « Le groupe Roullier veut recruter 5 000 salariés depuis Saint-Malo », sur ouest-france.fr, (consulté le )
- Nicolas Carnec, « Le groupe Roullier veut encore grandir », Ouest France,‎ (lire en ligne, consulté le ).
- « Groupe Roullier (35). Nouvelles nominations dont celle de Jérémie Lecha à la présidence du Directoire », sur www.bretagne-economique.com, (consulté le )
- « Daniel Roullier ».
- Stanislas du Guerny, « Le belge Alysse Food conforte la division pâtisseries de Roullier », Les Echos,‎ (lire en ligne, consulté le ).
- Stanislas Du Guerny, « Cité Marine avale Halieutis Fish & Co », Les Echos,‎ (lire en ligne, consulté le ).
- « France : la BEI accompagne la stratégie d'innovation du Groupe Roullier dans la bio économie »
- « TIMAC AGRO Kenya »
- « Timac Agro met la main sur Rainbow Plant Food », L'Usine Nouvelle,‎ (lire en ligne, consulté le )
- « Baie de Lannion : Le groupe Roullier poursuit l’extraction de sable coquiller, les opposants révoltés », sur media-web.fr, (consulté le ).
- Camille Allain, « Emmanuel Macron enterre l’extraction de sable en baie de Lannion », 20minutes.fr,‎ (lire en ligne, consulté le ).
- Didier Gourin, « Prudence pour l’extraction de sable marin », Ouest France,‎ (lire en ligne, consulté le ).
- Renée-Laure Euzen, « Extraction de sable. « Une épée de Damoclès plane au-dessus de la baie de Lannion » », Ouest France,‎ (lire en ligne, consulté le ).
- « Bretagne : Le projet d’extraction de sable en baie de Lannion définitivement enterré », sur MSN (consulté le )
- Benjamin Keltz, « A Saint-Malo, la peur des fumées ammoniaquées des usines d’engrais », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
- Camille Allain, « Saint-Malo veut moins de poussières et plus de homards dans son port », sur www.20minutes.fr, (consulté le )
- Camille Allain, « Douze habitants face à un géant... La Timac Agro devant la justice », sur www.20minutes.fr, (consulté le )
- Isabelle LÊ, « Port de Saint-Malo. Des poussières qui font tousser Osons ! », Ouest-France,‎ (lire en ligne)