Gros-Caillou sportif
Le Gros-Caillou sportif ou GCS, le « Gros Pav' (Gros Pavé) », était un club omnisports du quartier du Gros-Caillou dans le 7e arrondissement de Paris, au no 210, rue de Grenelle, et au no 1 boulevard de Grenelle. On y pratique le cyclisme, mais aussi l'athlétisme, au Champ de Mars, le football, le basket-ball, le rink hockey, le hockey sur glace au « Vél d'Hiv » et la boxe[1].
Surnoms | Le « Gros Pav' » |
---|---|
Fondation | 1902 |
Couleurs |
Mauve et Bleu marine Mauve à collerette noire |
Équipement sportif | Gymnase municipal, 35, avenue de la Bourdonnais |
Siège |
no 210, rue de Grenelle no 1, boulevard de Grenelle no 27, quai de Grenelle. |
Président | Henri Contenet, fondateur |
Sections anciennes |
Athlétisme Basket-ball Boxe Cyclisme Football Gymnastique Hockey sur glace Hockey sur patins patinage à roulettes (1921) |
La section cyclisme sur piste a formé de nombreux champions de vitesse. Le nouveau siège de la section cyclisme est au no 27 quai de Grenelle en 1931.
À l'origine, le maillot est bleu marine et mauve, le maillot de Henri Contenet.
Histoire
Vers 1892, Henri Contenet, coureur cycliste, habitant rue du Gros-Caillou, eut l'idée de fonder un club omnisports portant le nom de la rue où il avait élu domicile[2] - [3].
Hanoteau [4] indique que le GCS sous couvert de sport veut capter des voix électorales pour les radicaux socialistes et que Jules Rimet, qui habite rue de Grenelle, fonde le son propre club omnisports : le Red Star Club français pour lui opposer un rival qui se veut fidèle aux valeurs humanistes et chrétiennes de ses fondateurs.
À l'origine en 1902, alors qu'Henri Contenet présidait à sa fondation, il n'était question que de cyclisme. Le club avait adopté, à ce moment-là, le maillot bleu marine et mauve qui était le maillot de Contenet. Lorsque Eugène Christophe prit la présidence du Gros Caillou Sportif, il se spécialisa dans le cross cyclo-pédestre[5].
En 1919, Robert Joly devient président du Gros Caillou Sportif qui adhère alors à un groupement de sport amateur qui a pour but de réunir des jeunes gens afin de leur inculquer l'esprit sportif, fédération connue sous le titre de « Paris-Sportif »[6], présidé aussi par Robert Joly.
Le GCS a des athlètes champions dans tous les sports, cinq équipes de football, une section de gymnastique, une section de boxe qui compta deux champions de Paris, une section de course à pied qui remporta un championnat de Paris, une section de hockey qui fut champion de Paris, et même quarante patineurs à roulettes qui furent également champions de Paris. La section athlétisme adhère à l'USFSA, puis à la Fédération française d'athlétisme dans les années 1920.
Ensuite, le Gros Caillou a rompu avec l'éclectisme, restant cycliste et spécialisé dans la vitesse. La course de la Médaille lui permet de détecter les futurs champions. En 1941, subsistent encore le cyclisme, le patinage à roulettes, créé en 1921, et les sports de glace[3]. Les premières manifestations cyclistes auxquelles participa l'Équipe Lucifer étaient celles où figurait le Gros Caillou Sportif[5]. Le club organise dans les années 1940 la « coupe du journal Le Matin », vitesse, poursuite, américaine.
En janvier 1945, la section basket-ball s'affilie à la Fédération française de basket-ball[7].
Présidents du GCS
- 1902 : Henri Contenet - fondateur
- vers 1910 : Eugène Christophe
- 1912 : Mazaudier (Vice-président)
- 1919-1930 : Robert Joly[8]
- Vice-présidents: MM. Gilbert Dumont et Machard (1934)
- Directeur sportif : Royère (années 1930)
- 1941 : Bretonnière
Coureurs
- Victor Linart
- Maurice Brocco (1910)[5]
- Lucien Choury (1921)[5] - [9]
- Jean Cugnot (1923)
- Pierre Sergent (1924)
- Alfred Beyl (1924)
- Avanti Martinetti (1924-1925)
- Charles Abegglen
- Léon Galvaing (1926)[5]
- Zénon Zwalhen[note 1]
- Henri Domanchin (1926)[note 2]
- Fernand Wambst[5]
- Yves Van Massenhove
- Georges Rouyer
- Alfred Letourneur (1926)[5]
- Marcel Guimbretière (1929)[5]
- Émile Ignat (1930)[5]
- Maurice Perrin (1930)[5]
- Jean Caugant (1930)[5] - [10]
- René Comboudoux (1931)
- Omer Samyn (1932)
- Roger Piel (1942)[11]
- Pierre Jodet (1942)[11]
- Henri Surbatis (1943)[11]
- Robert Varnajo (1948)
- Michel Rousseau (1956)
Autres sociétaires
- Pierre Béarn (1920)
- Pierre Véry (1920)
Palmarès
- 1910-1911 : Challenge Brennus,
- 1924 : Champion de France des clubs sur piste
- 1924 : Prix Hourlier-Comès (poursuite)[12]
- 1927 : Challenge de vitesse aux fêtes fédérales de l'UVF [13]
- 1930 : Record du monde de poursuite, 4 kilomètres en 4 min 56 s 2/5[14].
- 1931 : Challenge national de vitesse[15], Champion de France des clubs sur piste
Notes et références
- Notes
- Docteur Zwahlen, futur président de la Fédération française de cyclisme en 1941
- Champion de France militaire 1926 (Source : Match, l'intran du 7 décembre 1926)
- Références
- « La Presse » du 4 novembre 1920 sur Gallica
- « Match, l'intran » du 24 novembre 1931 sur Gallica
- « Le Matin » du 27 novembre 1941 sur Gallica
- Guillaume Hanoteau (avec la collaboration de Gilles Cutulic), Le Red Star : Mémoires d'un club légendaire, Paris, Seghers, , 254 p. (ISBN 2-221-01156-2, lire en ligne)
- « Match, l'intran » du 9 janvier 1934 sur Gallica
- « La Vie au grand air » du 15 octobre 1919 sur Gallica
- « Basket-ball » du 8 mars 1945 sur Gallica
- « L'Intransigeant » du 9 décembre 1932 sur Gallica
- « Match, l'intran » du 26 décembre 1933 sur Gallica
- « Match, l'intran » du 15 décembre 1931 sur Gallica
- « Le Matin » du 26 juillet 1943 sur Gallica
- « L'Humanité » du 30 juin 1924 sur Gallica
- « L'Humanité » du 6 septembre 1927 sur Gallica
- « Le Populaire » du 26 aout 1930 sur Gallica
- « Le Populaire » du 21 juillet 1931 sur Gallica
Annexes
Articles connexes