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Graphosoma

Description

Les espèces du genre Graphosoma sont des punaises d'environ cm de long et relativement trapues. Le corps est le plus souvent rouge mais peut pâlir vers le jaune au gré des variations inter- et intra-spécifiques.

Le dos est marqué de bandes longitudinales noires, six sur le pronotum et quatre sur le scutellum. Celles-ci sont parfois réduites à quelques points noirs alignés notamment chez G. semipunctatum. Le scutellum recouvre l'abdomen ainsi qu'une grande partie des hémiélytres, sauf chez G. inexpectatum dont la partie apicale de l'abdomen est visible[1].

La face ventrale est rouge avec des points noirs régulièrement répartis. Les pattes sont à dominance rouge-orangé chez la plupart des espèces, sauf chez G. italicum italicum et G. rubrolineatum alors à dominance noire. Les tarses comprennent 3 articles. La tête est triangulaire avec deux bandes noires se prolongeant sur le reste du dos. Les antennes possèdent 5 articles comme chez tous les Pentatomoidea.

Distribution et habitat

Graphosoma est un genre que l'on trouve exclusivement en région paléarctique. G. italicum est l'espèce la plus répandue géographiquement, occupant la quasi-totalité de l’Europe. G. lineatum se limite à l’Afrique du nord et la Sicile, G. interruptum est endémique des îles Canaries et G. semipunctatum s’étend du pourtour méditerranéen jusqu'au Caucase.

G. rubrolineatum est la seule espèce rencontrée en Extrême-Orient: Japon, Chine, Corée, Extrême-Orient russe et Mongolie.

Les autres espèces ont une distribution plus restreinte et localisée allant de l’est de l’Anatolie, à la Transcaucasie et l’Iran. La concentration de ces espèces dans cette zone amène à penser que cette région serait le berceau de développement du genre Graphosoma[1] - [2].

Les graphosomes fréquentent principalement les biotopes secs et ensoleillés[3]. Ils se nourrissent exclusivement sur des jeunes graines d’ombellifères comme le fenouil ou la carotte sauvage.

Classification

Le genre Graphosoma est décrit pour la première fois par le naturaliste français Francis de Laporte de Castelnau en 1832-1833 à partir du type Cimex nigrolineatus Fabricius, 1781[4]. Horváth révise le genre en 1903 et 1909. En 2008, Carapezza et Jindra le divise en deux sous-genres: Graphosoma et Graphosomella[5].

Le genre Graphosoma est le genre type pour la tribu des Graphosomatini[4].

La validité des espèces Graphosoma lineatum et Graphosoma italicum a été le sujet d’une longue controverse[6]. Décrites respectivement par Linné en 1758 et Müller en 1766, Puton les déclare synonyme en 1881. Depuis, plusieurs études les re-qualifient soit comme espèces valides, comme sous-espèces, ou comme synonymes. En 2017, une comparaison génétique[7] de plusieurs spécimens tend à valider les espèces comme distinctes et décrit deux nouvelles sous-espèces : G. lineatum siciliensis en Sicile et G. italicum sardiniensis en Sardaigne.

Liste des espèces

Sous-genre Graphosoma

Selon Pentatomoidea Home page[4] :

  • Graphosoma alkani Lodos, 1959
  • Graphosoma consimile Horváth, 1903
  • Graphosoma interruptum White, 1839
  • Graphosoma italicum (MĂĽller, 1866) - Graphosome d'Italie
    • Graphosoma italicum italicum
    • Graphosome italicum sardiniensis Lupoli, 2017 - Graphosome sarde
  • Graphosoma lineatum (Linnaeus, 1758) - Graphosome rayĂ©, Punaise arlequin
    • Graphosoma lineatum lineatum
    • Graphosoma lineatum siciliensis Lupoli, 2017 - Graphosome sicilien
  • Graphosoma melanoxanthum Horváth, 1903
  • Graphosoma rubrolineatum (Westwood, 1837)
  • Graphosoma semipunctatum (Fabricius, 1775) - Graphosome ponctuĂ©
  • Graphosoma stali Horváth, 1882

Sous-genre Graphosomella

  • Graphosoma inexpectatum Carapezza & Jindra, 2008

Noms vernaculaires

Le nom de punaise arlequin a été utilisé pour plusieurs espèces, principalement pour Graphosoma lineatum et les espèces qui lui ont été amalgamées, comme Graphosoma italicum. Les graphosomes, du fait de leur très large écusson, étaient autrefois inclus dans la famille des Scutelleridae, avant d'être placés parmi les Podopinae chez les Pentatomidae, d'où le nom de « scutellère » encore employé pour certaines espèces.

Notes et références

  1. (en) Carapezza A. et Jindra Z., « Graphosoma (Graphosomella subgen. nov.) inexpectatum sp. nov. from Syria », Il Naturalista siciliano,‎ (lire en ligne).
  2. (en) Fent M., Dursun A. et Tezcan S., « First record of Graphosoma inexpectatum (Hemiptera, Pentatomidae, Podopinae) from Turkey with description of the female », Zookeys, no 319,‎ , p. 51-57 (PMCID 3764514, lire en ligne).
  3. « Le graphosome italien », (consulté le ).
  4. (en) David A. Rider, « Graphosoma Laporte, 1833 », sur North Dakota State University Pentatomoidea Home page (consulté le ).
  5. Jean Péricart, Faune de France : Hémiptères Pentatomoidea Euro-Méditerranéens. Volume 3 : Podopinae et Asopinae, vol. 93, Fédération française des sociétés de sciences naturelles, , 290 p. (ISBN 978-2-903052-32-4), p. 43.
  6. F. Dusoulier et R. Lupoli, « Les Pentatomoidea de France : clarifications taxinomiques et mises à jour nomenclaturales et biogéographiques (Hemiptera Heteroptera) », L'Entomologiste, vol. 71, no 6,‎ , p. 353-366 (lire en ligne).
  7. R. Lupoli, « Graphosoma lineatum (L., 1758) et G. italicum (O.F. Müller, 1766), deux espèces valides et distinctes, probablement issues de la transgression zancléenne méditerranéenne (Hemiptera Pentatomidae) », L'Entomologiste, vol. 73, no 1,‎ (lire en ligne).

Annexes

Bibliographie

  • Publication originale : Laporte de F.L., « Essai d'une classification systĂ©matique de l'ordre des HĂ©miptères (Heteropteres Latr.). », Magasin de Zoologie, vol. 2,‎ 1832/ 1833, p. 67-70 (lire en ligne).

Liens externes

Références taxonomiques

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