Grands Moulins de Paris (entreprise)
Les Grands Moulins de Paris sont une société anonyme française de transformation du blé en farine. L'entreprise emploie en 2018 : 1034 salariés.
Grands Moulins de Paris | |
Création | 1919 |
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Forme juridique | Société anonyme |
Slogan | « Unis pour le goût » |
Siège social | Ivry-sur-Seine France |
Direction | Pierre Garcia |
Activité | Meunerie |
Produits | Francine, Campaillette, Copaline, Les Recettes de mon Moulin, Moul-Bie |
Société mère | Groupe Vivescia |
Sociétés sœurs | Delifrance - Recofi - Interfarine - Storione - Euromill Nord - Krabanski - Rege - Sofrapain |
Effectif | 2 300 (2004) |
SIREN | 351466495[1] |
Site web | www.grandsmoulinsdeparis.com |
Chiffre d'affaires | 469 257 000 euros au 30/06/2018 |
Résultat net | 1 583 000 euros au 30/06/2018 |
Historique
L'entreprise a été créée par un groupe de minotiers le , avec un capital de 10 millions de francs[2]. A l'initiative notamment d'Ernest Vilgrain, sous-secrétaire d'Etat au ravitaillement de 1917 à 1920, administrateur de la société, elle fait construire une grande minoterie industrielle et moderne, les Grands Moulins de Paris, qui fonctionne à partir de . Après des débuts difficiles qui ont obligé le conseil d'administration à ne pas distribuer de dividende jusqu'en 1923, la société devient prospère et réalise un chiffre d'affaires d'1,2 milliard de francs en 1928, pour un capital de 70 millions de francs[3]. La société a pris à bail à partir de 1923-1924 ou contrôle d'autres moulins (grands moulins de Bordeaux[4], moulin de Port-Saint-Louis-du-Rhône, moulin de la Meunerie lilloise à Marquette-lez-Lille)[5]. Elle est progressivement contrôlée par la famille Vilgrain, une famille de minotiers originaires de Metz et installés à Nancy, qui y possèdent les grands moulins Vilgrain.
Cette famille contrôle les grands moulins de Paris jusqu'en 1989, par l'intermédiaire d'une société holding (la Compagnie française commerciale et financière, qui détient 48 % du capital et 50,3 % des droits de vote des Grands Moulins), date à laquelle l'entreprise de BTP Bouygues rachète la société, dans l'intention de réaliser une opération immobilière. La société avait réalisé en 1988 un chiffre d'affaires de 4 milliards de francs (environ 968 millions d'euros) pour un bénéfice net de 8 millions de francs seulement[6]. L'opération immobilière ayant été réalisée par le transfert de l'usine parisienne à Gennevilliers, Bouygues vend la société à des investisseurs en 1998[7].
Activités
Elle possède entre autres :
- des marques enseignes : Campaillette et Copaline
- de la marque de grande consommation : Francine
- des marques produits pour les professionnels : Les Recettes de mon Moulin et Moul-Bie
Notes et références
- Système national d'identification et du répertoire des entreprises et de leurs établissements, (base de données)
- L'Est républicain, 25 juillet 1919. Le premier conseil d'administration est composé de Dureault, vice-président, Jacques Boussac, minotier à Paris, administrateur-délégué, Marcel Vilgrain, minotier à Nancy, Heurteux, minotier à Paris et Sassot, minotier à Nogent. Etrangement, le président du conseil d'administration n'est pas nommé. S'agit-il d'Ernest Vilgrain ?
- L'Est républicain, 18 février 1928
- Grands Moulins de Paris - établissement de Bordeaux
- Revue municipale, 1er novembre 1924
- Le Monde, 4 octobre 1989, "Bouygues rachète les Grands moulins de Paris". L'entreprise était alors dirigée depuis 1979 par Jean-Louis Vilgrain, petit-fils d'Ernest Vilgrain et fils de Jean Vilgrain, qui n'est pas parvenu à conserver le contrôle de la société; des membres de sa famille souhaitaient vendre leurs parts. Bouygues achète 68 % de la holding Compagnie française commerciale et financière et cherche à acheter d'autres titres. Cette prise de contrôle entraine l'éviction de Jean-Louis Vilgrain et la nomination comme P-DG d'un de ses cousins germains, Francis Vilgrain, quarante-neuf ans, ancien directeur général: Le Monde, 30 septembre 1989, Le Monde, 5 octobre 1989, "Avec l'achat des Grands Moulins de Paris Bouygues réalise une opération " agro-immobilière "". Jean-Louis Vilgrain continue à diriger une autre entreprise, la SOMDIAA, issue des participations de la famille Vilgrain en Afrique.
- Libération, 6 octobre 1998, "Bouygues n'est plus au moulin.Le groupe vend les Grands Moulins de Paris, acquis en 1989"