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GrĂšve des sages-femmes de 2013-2014

La grĂšve des sages-femmes de 2013/2014, dĂ©marrĂ©e le , a Ă©tĂ© une des plus longues grĂšves au sein de la fonction publique française, puisqu'elle aura durĂ© plus d'un an[1]. À l'initiative du Collectif des sages-femmes, constituĂ© de plusieurs organisations syndicales et associations reprĂ©sentatives des sages-femmes (l’ONSSF, Organisation Nationale Syndicale des Sages-Femmes, le CNSF, CollĂšge National des Sages-Femmes, la Cnema, ConfĂ©rence nationale des enseignants en maĂŻeutique, l'Anesf, Association nationale des Ă©tudiants sages-femmes, L'ANsfc, l’Association Nationale des Sages-Femmes Cadres et le Syndicat CFTC SantĂ©-Sociaux)[2]. La grĂšve touchera presque 90 % des maternitĂ©s de France et verra dĂ©filer plusieurs milliers de sages-femmes au cours des quatre manifestations sur Paris, ainsi que l'organisation de plusieurs Ă©vĂ©nements et blocage (envahissement des locaux de France TĂ©lĂ©vision ou d'agence Pole emploi, blocages de routes et pĂ©ages, campements dans l'enceinte des HĂŽpitaux)[3] - [4]. Les principales revendications de ce mouvement Ă©tait d'ordre statutaire et liĂ©es Ă  la place de la profession dans le systĂšme de santĂ© (statut des sages-femmes HospitaliĂšres, statut des Ă©tudiants, des enseignants et Praticien Premiers Recours)

GenĂšse

DĂšs la mise en place du nouveau gouvernement en , diffĂ©rentes associations et syndicat de sages-femmes ont demandĂ© Ă  ĂȘtre reçus par la Ministre de la SantĂ©, Marisol Touraine. Devant l’absence de rĂ©ponse du ministĂšre, les organisations qui constituent le Collectif des sages-femmes ont lancĂ© un appel le depuis Bruxelles auprĂšs des parlementaires europĂ©ens sur le manque de reconnaissance de la profession de sage-femme[5]. N’ayant toujours pas obtenu d’entrevue, le Collectif des sages-femmes organise un sit-in devant le ministĂšre de la santĂ© le menaçant de camper tant que les reprĂ©sentants ne seraient pas reçus.

Leurs principales demandes sont d'ordre de la reconnaissance et de la visibilitĂ© de l’ensemble de la profession de sage-femme.

Il existe trois professions mĂ©dicales en France, inscrites dans le Code de la santĂ© publique : les mĂ©decins, les dentistes et les sages-femmes. Les tracts distribuĂ©s au public reprennent les compĂ©tences et les principales revendications des sages-femmes : ĂȘtre utilisĂ©es pour l’ensemble de leurs compĂ©tences, intĂ©grer les sages-femmes hospitaliĂšres dans le statut hospitalier des professions mĂ©dicales (qui sont les mĂ©decins, les dentistes et les pharmaciens), intĂ©grer les Ă©tudiants sages-femmes dans le statut d'Ă©tudiant hospitalier pour avoir les mĂȘmes droits que les Ă©tudiants en mĂ©decine, odontologie et pharmacie, et un statut de professeur pour les enseignants sages-femmes qui n'ont actuellement pas de statut pour enseigner.

Chronologie de 2013 Ă  2014

Octobre 2013 : l'appel

Le , une centaine de sages-femmes et d’étudiants sages-femmes se sont rassemblĂ©s Ă  l’appel du Collectif des sages-femmes pour un sit-in devant le MinistĂšre de la SantĂ©[6] - [7] qui persistait Ă  ignorer les sollicitations des sages-femmes ; la profession avait dĂ©jĂ  manifestĂ© sur les mĂȘmes thĂšmes en 2011[8] - [9].

Le jour mĂȘme, Ă  la suite d’une entrevue avec des conseillers de Marisol Touraine, les reprĂ©sentants du Collectif des sages-femmes dĂ©couvrent l'absence de mention des sages-femmes dans le projet de loi de santĂ© publique de 2014. Le MinistĂšre de la SantĂ© propose alors au Collectif des sages-femmes « un atelier de pĂ©rinatalitĂ© », ce que Caroline Raquin, prĂ©sidente de l'Organisation nationale syndicale des sages-femmes (ONSSF) et porte-parole du Collectif des sages-femmes, qualifiera plus tard lors d'une interview sur LCI « d'atelier de couture »[10].

L’appel Ă  la grĂšve gĂ©nĂ©rale et illimitĂ©e est lancĂ© le soir mĂȘme[11], grĂšve soutenue par le Conseil national de l’ordre des sages-femmes[12]. En quelques jours, elle touchera 70 % des maternitĂ©s de France. Cependant, l’hĂŽpital est soumis Ă  une obligation de service public, les sages-femmes sont assignĂ©es Ă  leurs postes. Les hĂŽpitaux sont peu perturbĂ©s et la grĂšve est peu visible. Devant le manque de relais du mouvement par les mĂ©dias nationaux, le Collectif des sages-femmes organise un siĂšge des locaux de France TĂ©lĂ©vision le 26 d' afin de faire enfin entendre leur voix[13] - [14]. De plus pour dĂ©noncer l’invisibilitĂ© de la profession au sein du systĂšme de soins, le Collectif des sages-femmes appelle Ă  l’arrĂȘt du codage des actes qu’elles rĂ©alisent elles-mĂȘmes, la classification commune des actes mĂ©dicaux (CCAM) Ă©tant celle rĂ©servĂ©e aux mĂ©decins, invoquant que la facturation des accouchements, qu’elles pratiquent seules, dans les hĂŽpitaux constitue une fraude gĂ©nĂ©ralisĂ©e Ă  l’assurance maladie[14]. Les directions d'hĂŽpitaux, mises Ă  mal par ce manque Ă  gagner, multiplieront les pressions Ă  l’encontre des sages-femmes. (Formation ajournĂ©e ou refusĂ©e, modification de planning, congĂ©s refusĂ©s). L'ONSSF annoncera dans un communiquĂ© le que lors des nĂ©gociations avec la sĂ©curitĂ© sociale, elle a obtenu la crĂ©ation de la CCAM pour les actes mĂ©dicaux pratiquĂ©s par les sages-femmes.

Novembre 2013, premiĂšre manifestation : La marche des sages-femmes

Au dĂ©but du mois de novembre, la grĂšve s’étend et touche jusqu’à 90 % des maternitĂ©s[15] - [16].

À l’AssemblĂ©e nationale, lors des questions au gouvernement, la dĂ©putĂ©e VĂ©ronique Louwagie demande Ă  la Ministre de la SantĂ© de recevoir les sages-femmes. Pendant la rĂ©ponse de la Ministre expliquant que les discussions sont en cours, des bancs de l'opposition on entendra Ă  plusieurs reprises « Recevez-les ! »[17].

La premiÚre manifestation appelée « La marche des sages-femmes », a lieu le et réunit prÚs de 7000 sages-femmes et étudiants sages-femmes [15]dans les rues de Paris, de la Place Denfert-Rochereau au MinistÚre de la Santé. Un cahier de doléances[18] rassemblant l'ensemble des revendications des sages-femmes est remis à l'arrivée du cortÚge. Habitué aux manifestations plutÎt pacifiques des sages-femmes, les forces de l'ordre ne prennent pas la mesure de la colÚre et se font déborder, les manifestants ayant dépassé les barriÚres et tenté à plusieurs reprises d'envahir le ministÚre[19].

Le , la Ministre de la SantĂ©, Marisol Touraine et la Ministre de l’Enseignement SupĂ©rieur et de la Recherche, GeneviĂšve Fioraso annoncent la mise en place de 4 groupes de travail afin de rĂ©pondre aux diffĂ©rentes problĂ©matiques [20]:

  • la reconnaissance statutaire des sages-femmes hospitaliĂšres ;
  • la place des sages-femmes comme acteurs de 1er recours ;
  • l’évaluation des dĂ©crets de pĂ©rinatalitĂ© ;
  • la formation des sages-femmes et la recherche en maĂŻeutique.

Le , à l'Assemblée nationale, Marisol Touraine est à nouveau interrogée sur le mouvement des sages-femmes, cette fois-ci par le député Dominique Dord qui demande la reconnaissance de leur statut médical.

Décembre 2013 : la décision reportée

Au mois de décembre, commencent les premiers groupes de travail, cependant les sages-femmes décident de maintenir la grÚve. Dans certains groupes, notamment le groupe sur le statut hospitalier, les centrales syndicales sont invitées par le ministÚre à participer, dont certaines sont hostiles à une sortie de la fonction publique hospitaliÚre (CGT, FO, Sud, UNSSa, CFDT).

Le Collectif des sages-femmes dĂ©nonce dans ses communiquĂ©s la partialitĂ© des dĂ©bats et notamment du chargĂ© de mission (Édouard Couty). Marisol Touraine ayant annoncĂ© la date de sa dĂ©cision au , le Collectif des sages-femmes organise une nouvelle « marche des sages-femmes » le , qui est aussi une date de rĂ©union du groupe de travail sur le statut. La deuxiĂšme « marche des sages-femmes » rassemble entre 4000 et 6000 sages-femmes et Ă©tudiants sage-femme[21] - [22] - [23].

Pendant la rĂ©union, le Collectif des sages-femmes constatant que la revendication de rejoindre le statut des personnels mĂ©dicaux hospitaliers n’est mĂȘme pas l’objet de discussion, claque la porte du ministĂšre et annonce qu’il ne participera plus Ă  cette “mascarade”. Le Conseil national de l’ordre des sages-femmes quitte Ă©galement la rĂ©union et dĂ©nonce le fait que « le ministĂšre n’envisage toujours pas de solution Ă  la hauteur des compĂ©tences et de la responsabilitĂ© » des sages-femmes. « Il a Ă©tĂ© immĂ©diatement exclu qu’elles puissent intĂ©grer le statut de praticien hospitalier, alors que celui-ci rassemble les autres professions mĂ©dicales (mĂ©decins, chirurgiens-dentistes) et les pharmaciens »[24] - [25].

MalgrĂ© l’hiver et la neige, les sages-femmes diversifient leurs actions, des campements devant les maternitĂ©s se multiplient un peu partout en France (Paris[3], Lyon [26], Grenoble[27], Rennes[28], ChambĂ©ry, Laval[29], Dijon, Rouen, Marseille[30]), ainsi que des blocages de pĂ©ages autoroutiers[31].

Les rĂ©unions des groupes de travail continuent mais celui sur le statut hospitalier se poursuit sans les organisations du Collectif des sages-femmes ni le Conseil national de l’ordre, mais seulement avec une partie des centrales syndicales (CGT, FO, Sud, UNSSa, CFDT, CFE-CGC).

À l’approche de la dĂ©cision de la Ministre, le mouvement se radicalise[32] les maternitĂ©s sont perturbĂ©es car un certain nombre se voient contraintes de fonctionner sans la prĂ©sence des sages-femmes malgrĂ© les procĂ©dures d’assignation. Selon les organisations, « elles sont Ă  bout » aprĂšs 2 mois de grĂšve intensive. De nombreux arrĂȘts de travail se dĂ©clarent dans toute la France[33] - [34].

À l’assemblĂ©e nationale, le , la Ministre de la SantĂ© est questionnĂ©e sur les actions menĂ©es en rĂ©ponse aux attentes des sages-femmes par la dĂ©putĂ©e VĂ©ronique Louwagie. Le sujet provoque de nombreux chahuts car la question de la dĂ©putĂ©e met en cause directement Marisol Touraine dans sa gestion du mouvement des sages-femmes puisqu'elle s'adresse au premier ministre, Jean-Marc Ayrault.

VĂ©ronique Louwagie : « Monsieur le Premier Ministre, les sages-femmes mĂ©ritent mieux que d’ĂȘtre manipulĂ©es et mĂȘme dĂ©considĂ©rĂ©es par une proposition ne reconnaissant pas leur statut mĂ©dical. L’attitude de Mme la Ministre des Affaires Sociales et de la SantĂ©, qui consiste Ă  diviser pour mieux rĂ©gner, contribue Ă  rabaisser la profession et risque d’entraĂźner un durcissement du mouvement. Monsieur le Premier Ministre, allez-vous recevoir vous-mĂȘme les sages-femmes, dans la mesure oĂč Mme Touraine ne les Ă©coute pas ? Allez-vous recevoir le Collectif des sages-femmes, seule entitĂ© reprĂ©sentative aux yeux de ces professionnelles ? » C'est nĂ©anmoins Marisol Touraine qui rĂ©pondra Ă  la question : « À l’évidence, madame la dĂ©putĂ©e, un peu de mauvaise foi ne nuit pas...(...)Je veux Ă©galement vous assurer (...) de la dĂ©termination absolue du Gouvernement pour permettre que les sages-femmes soient mieux reconnues, mieux identifiĂ©es dans notre systĂšme de santĂ©, qu’il s’agisse de leur place comme professionnelles mĂ©dicales de premier recours ou de leur statut Ă  l’hĂŽpital. »[35]

Alors que les maternitĂ©s des hĂŽpitaux subissent une grande dĂ©sorganisation due notamment aux arrĂȘts de travail, le , Marisol Touraine qui devait trancher, annonce finalement au cours d’une confĂ©rence de presse la prolongation de la concertation concernant, notamment, la question du statut hospitalier[36], prĂ©cisant « qu’il n’y a pas de consensus au sein de la profession », faisant ainsi valoir le dĂ©saccord des centrales syndicales (FO, CGT, CFDT, Unsa)[37]. Les groupes de travail sont reconduits jusqu’à , avec l'ouverture d'une possibilitĂ© sur un statut hors fonction publique et invite les syndicats de Praticien hospitalier Ă  participer au groupe de travail.

À l’issue de la confĂ©rence de presse, aprĂšs 3 mois de lutte, et malgrĂ© l'annonce des prolongations des groupes de travail, la grĂšve est reconduite Ă  la suite de l'assemblĂ©e gĂ©nĂ©rale nationale tenue par le Collectif des sages-femmes. Environ 70 % des maternitĂ©s sont toujours en grĂšve[38] - [39].

Le mouvement ayant pris de l’ampleur des personnalitĂ©s politiques et des membres du gouvernement sont invitĂ©s Ă  se prononcer sur les revendications des sages-femmes. Michel Sapin, alors Ministre du Travail, questionnĂ© sur la revendication de changement de statut rĂ©pond : « Quand on est sage-femme, on fait des choses extraordinaires, exceptionnelles, mais est-ce le mĂȘme mĂ©tier [que celui de mĂ©decin] ? »[40] - [41]. InterrogĂ©e pour designer la personnalitĂ© de l’annĂ©e, Christiane Taubira, Ministre de la Justice dĂ©signera « les sages-femmes », alors que la profession est en conflit avec son ministre de tutelle[42].

Janvier 2014. Les groupes de travail

En janvier, les groupes de travail concernant les sages-femmes reprennent, dans le mĂȘme temps la mobilisation reste importante, les assemblĂ©es gĂ©nĂ©rales Ă  Paris et en province reprennent. De tous les groupes de travail, formation et recherche, 1er recours/parcours de santĂ© de la femme, celui sur le statut concentre toujours toutes les attentions. Le , la concertation sur le statut des sages-femmes hospitaliĂšres reprend en prĂ©sence des organisations du Collectif des sages-femmes, de l'ensemble des centrales syndicales et des syndicats de praticiens hospitaliers (PH). Un calendrier de quatre rĂ©unions est annoncĂ© (22, et 6 et ). Le Collectif des sages-femmes rĂ©dige Ă  l’attention des professionnels et du ministĂšre plusieurs documents de propositions sur l’avenir de la profession dans le cadre de la “stratĂ©gie nationale de santĂ©â€ initiĂ©e par la Ministre de la SantĂ© et prĂ©vue pour ĂȘtre votĂ©e Ă  l’assemblĂ©e au mois de juin[43] - [44].

Le mardi , alors qu’a lieu la 2e rĂ©union pour le premier recours et le parcours de santĂ© des femmes, le Syngof fait paraĂźtre un communiquĂ© qui fera grand bruit, oĂč notamment le syndicat « alerte les pouvoirs publics sur les consĂ©quences des dĂ©rapages dans la pratique de certaines sages-femmes. L’autonomisation des sages-femmes, portĂ©e par le climat d’effervescence actuel, ne peut se faire qu’au pĂ©ril des patientes. »[45].

Face Ă  l’opposition exprimĂ©e par certains syndicats de mĂ©decins, les relations se dĂ©gradent entre les reprĂ©sentants des deux professions. Caroline Raquin, prĂ©sidente de l'ONSSF qualifie de « Pitoyable, ultra-corporatiste » ces propos et prĂ©cise qu'il n'est pas demandĂ© davantage d'autonomie, mais la reconnaissance de la leur[46]. Le syndicat des gynĂ©cologues-obstĂ©triciens (Syngof) et la FĂ©dĂ©ration nationale des collĂšges de gynĂ©cologie mĂ©dicale (FNCGM), avait dĂ©jĂ  lancĂ© une pĂ©tition : « CĂ©der aux sages-femmes sur le « premier recours », c’est brader la santĂ© des femmes et revenir loin en arriĂšre »[47].

Le mercredi au matin, a lieu la 5e rĂ©union sur le statut des sages-femmes hospitaliĂšres, les reprĂ©sentants du Collectif des sages-femmes, en prĂ©alable, rappellent le caractĂšre diffamatoire du communiquĂ© qui ne suscitera aucune rĂ©ponse. Un dissension particuliĂšre apparaĂźt alors au cours des Ă©changes, dans la gestion des unitĂ©s physiologiques, les Syndicats de PH s’opposent Ă  ce que les sages-femmes gĂšrent en toute autonomie ces unitĂ©s.

Le , les usagers, au travers du Ciane (Collectif interassociatif autour de la naissance), dĂ©noncent la campagne de dĂ©nigrement Ă  l’encontre des sages-femmes concernant les diffĂ©rents communiquĂ©s et dĂ©clarations des reprĂ©sentants du Syngof (syndicats de gynĂ©cologues) et de la FNCGM (FĂ©dĂ©ration nationale des collĂšges de gynĂ©cologie mĂ©dicale)[48].

FĂ©vrier 2014 : Les tensions

En fĂ©vrier, les groupes de travail se poursuivent, les communiquĂ©s du Collectif des sages-femmes expriment un certain mĂ©contentement et dĂ©noncent la lenteur des dĂ©bats. Il appelle ainsi Ă  une 3e marche des sages-femmes, le . Plusieurs milliers de sages-femmes marcheront Ă  nouveau de la Place Denfert-Rochereau jusqu'au MinistĂšre des Affaires sociales et de la SantĂ©[49] - [50]. Le jour mĂȘme, la Ministre de la SantĂ©, Marisol Tourraine, doit rĂ©pondre Ă  nouveau Ă  une question Ă  l’AssemblĂ©e nationale de la dĂ©putĂ©e BĂ©rengĂšre Poletti, portant essentiellement sur le statut des sages-femmes hospitaliĂšres et la crĂ©ation d'un « statut bĂątard » selon ses propres termes. La Ministre rĂ©pond que les discussions sont en cours et qu’elle communiquera bientĂŽt sa dĂ©cision, prĂ©vue pour fin mars[51].

Le , Ă  la suite des diffĂ©rents communiquĂ©s des reprĂ©sentants de mĂ©decins, le Conseil national de l'Ordre des sages-femmes porte plainte pour « manquement au devoir de confraternitĂ© »[52] - [53], Ă  l’encontre des prĂ©sidents de syndicats de gynĂ©cologues : MichĂšle Scheffler, prĂ©sidente de la FĂ©dĂ©ration nationale des collĂšges de gynĂ©cologie mĂ©dicale (FNCGM)[54] et Jean Marty, prĂ©sident du Syndicat national des gynĂ©cologues obstĂ©triciens de France (Syngof)[55],

Le , a lieu la derniĂšre rĂ©union sur le statut des sages-femmes hospitaliĂšres ; Caroline Raquin, porte-parole du collectif des sages-femmes, rappelle en ouverture des dĂ©bats que « Le mouvement des sages-femmes depuis 4 mois est historique, 4 mois de grĂšve avec une mobilisation sans prĂ©cĂ©dent... et que l’ensemble des dĂ©bats autour de cette table a Ă©tĂ© dominĂ© par les enjeux de pouvoir et des pressions exercĂ©es de tous bords ». La CFTC, dĂ©nonce des « pressions » exercĂ©es sur l’Anesf (Association nationale des Ă©tudiants sages-femmes) Ă  quelques jours de la manifestation. Édouard Couty, chargĂ© des groupes de travail, rĂ©futera l’exercice de pression mais reconnaĂźtra avoir tĂ©lĂ©phonĂ© pour aborder la question spĂ©cifique des Ă©tudiants sages-femmes.

Mars 2014 : Les déceptions

Le , lors d’une confĂ©rence de presse au ministĂšre de la santĂ©, Marisol Tourraine annonce « des avancĂ©es essentielles et sans prĂ©cĂšdent pour les sages-femmes »[56].

Les 5 mesures :

  • La crĂ©ation d’un statut mĂ©dical de sages-femmes des hĂŽpitaux
  • Une campagne de communication pour valoriser les compĂ©tences des sages-femmes.
  • De nouvelles responsabilitĂ©s confiĂ©es aux sages-femmes. (Les unitĂ©s fonctionnelles pourront ĂȘtre confiĂ©es au sages-femmes, mais en lien avec les mĂ©decins, associĂ©es aux recherches...)
  • Formation renforcĂ©e,
  • Revalorisations salariales

DĂšs la fin de la confĂ©rence de presse, des sages-femmes ainsi que les reprĂ©sentants du Collectif des sages-femmes, rĂ©unis devant le ministĂšre de la santĂ©, expriment leur colĂšre contre les mesures annoncĂ©es par la Ministre de santĂ© et prĂ©viennent que le mouvement de grĂšve ne s'arrĂȘtera pas[57]. Caroline Raquin, porte parole du Collectif des sages-femmes, dĂ©noncera une “coquille vide” et le “manque de courage” de la Ministre de la santĂ©[58]. Le Collectif des sages-femmes dans un communiquĂ© dĂ©nonce un « faux statut qui ne serait en rĂ©alitĂ© qu’un titre sans contours lĂ©gaux clairs, de fausses annonces prĂ©sentĂ©es comme des nouveautĂ©s alors que ces dĂ©cisions date de 2002" (comme la gestion des carriĂšres par les affaires mĂ©dicales et non des soins infirmiers) »[59]. Il considĂšre Ă©galement que le reste des revendications est "nĂ©gligĂ©" notamment la formation et la recherche, ainsi que le premier recours, c’est-Ă -dire un parcours identifiĂ© pour la santĂ© des femmes. Les centrales syndicales rĂ©unies en intersyndicale se fĂ©licitent pour leur part de la dĂ©cision de la Ministre de rester dans la fonction publique hospitaliĂšre et exprime leur volontĂ© d'entamer des nĂ©gociations salariales rapidement[60].

Le , le Collectif des sages-femmes en appelle au 1er Ministre, estimant « qu’il n’y a plus d’interlocuteur responsable au ministĂšre de la santĂ© »[61], et annonce l'organisation d’une semaine noire Ă  partir du , dont le jeudi serait le point culminant[62]. DĂšs le lundi, plus de 600 cabinets de sages-femmes libĂ©rales sont fermĂ©s et 75 % des maternitĂ©s sont en grĂšve. Plusieurs opĂ©rations sur l'ensemble du territoire sont organisĂ©es, des opĂ©rations escargots sont lancĂ©es Ă  Rennes, Toulouse, Marseille[63] - [64] ; Ă  AngoulĂšme, les sages-femmes dĂ©posent une gerbe devant la statue du pĂŽle mĂšre-enfant de Girac[65] ; Ă  Paris, le jeudi, une cinquantaine de sages-femmes investissent le pĂŽle emploi du 4e arrondissement “puisque leur profession va disparaĂźtre”[66].

Lors du premier tour des municipales le , les sages-femmes s'organisent pour interpeller les Ă©lus devant leurs bureaux de vote. À Tulle, une dĂ©lĂ©gation de sages-femmes se verra accorder un entretien avec le PrĂ©sident de la RĂ©publique, François Hollande, Ă  sa sortie du bureau de vote[67]. À Nantes, une autre dĂ©lĂ©gation est reçue pendant plus d’une heure par le directeur de cabinet du Premier ministre.

Avril 2014 : Les divisions

DĂ©but avril, un communiquĂ© de presse signĂ© conjointement par l’ONSSF et le SML (syndicat des mĂ©decins libĂ©raux) affirme le soutien du SML aux revendications des sages-femmes, afin de dĂ©montrer que l’ensemble des mĂ©decins ne partagent pas l’opposition exprimĂ©e par certains de leurs syndicats .

Lors du 2e tour des élections municipales, ce sont des ministres, tels que Manuel Valls ou Najat Vallaud-Belkacem qui sont approchés par des groupes de sages-femmes.

Le , à la suite du changement de gouvernement, une lettre ouverte est envoyée au nouveau Premier Ministre, Manuel Valls, et sollicite une entrevue. Le , une circulaire parait au Journal Officiel, relative aux mesures prises en faveur de la reconnaissance des sages-femmes hospitaliÚres[68].

Le a lieu l’ouverture des nĂ©gociations pour les salaires et le statut hospitalier, auxquelles ne sont dĂ©sormais conviĂ©es que les centrales syndicales. Des membres du Collectif des sages-femmes, seule la CFTC sera prĂ©sente ; ni les organisations professionnelles, ni la reprĂ©sentation Ă©tudiante.

Mai 2014 : Les désillusions

Le , l’European Midwives Association diffuse une lettre de soutien au mouvement des sages-femmes de France. Le , Ă  l’occasion de la JournĂ©e internationale de la sage-femme, le Collectif des sages-femmes organise une nouvelle marche des sages-femmes, la 4e en sept mois[69]. Pendant le dĂ©filĂ©, un groupe de sages-femmes bloquera un train pendant plus d'une heure Ă  la gare Montparnasse[70]. Le mĂȘme jour un envoi massif “d'acte de naissance” est adressĂ© aux dĂ©putĂ©s, accompagnĂ© d'un bracelet de naissance avec leur nom et date de naissance. Lors des questions Ă  l’AssemblĂ©e nationale, Marisol Tourraine est interrogĂ©e sur la poursuite du mouvement de grĂšve et les manifestations, malgrĂ© ses dĂ©cisions, par la dĂ©putĂ©e Valerie Boyer qui lui reproche de faire « sciemment de la dĂ©sinformation », crĂ©ant des remous au sein des bancs de la majoritĂ© et prĂ©cisant que « Les sages-femmes ne demandent en aucun cas le statut de mĂ©decin, elles demandent celui, trĂšs diffĂ©rent, de praticien hospitalier ». La Ministre rĂ©pond qu’elle a pris des dĂ©cisions concrĂštes alors que la prĂ©cĂ©dente majoritĂ© n’a rien fait, dĂ©clenchant les mĂȘmes exclamations sur les bancs des dĂ©putĂ©s de l’opposition[71].

Les différents groupes de travail se poursuivent néanmoins : le , réunion pléniÚre sur revalorisation salariale, le a lieu la réunion sur le premier recours et le : révision des décrets de périnatalité et la place des sages-femmes en ville. Le , Journée internationale d'action pour la santé des femmes, des sages-femmes organisent un peu partout en France des défilés, happenings, et la distribution de tracts sur les places des grandes villes.

Juin 2014 : Le mouvement s’essouffle.

Le , lors de la derniĂšre rĂ©union dite “statut-salaire”, les centrales syndicales rĂ©unies en intersyndicale (CGT, SUd, CFDT, Unsa) , lancent un appel national Ă  se rassembler devant le ministĂšre pour peser sur les nĂ©gociations salariales, jugeant les propositions insuffisantes. De son cĂŽtĂ© Le Collectif des sages-femmes n’a pas appelĂ© au rassemblement, expliquant « que le salaire dĂ©coule du statut »[72]. Une centaine de personnes seront prĂ©sentes devant les portes du MinistĂšre de la santĂ©.

Sortie du mouvement

Le collectif des sages-femmes annonce une suspension de la grĂšve, au profit d’actions plus fortes et ponctuelles, relevant que l’intĂ©gration Ă  l’universitĂ© n’est pas acquise, le statut des Ă©tudiants en attente, la place de la sage-femme dans la stratĂ©gie nationale de santĂ© toujours pas dĂ©finie, en attente d’une prĂ©sentation au parlement qui devait ĂȘtre fin juin et finalement repoussĂ©e janvier 2015 puis au printemps 2015[1].

Le en soit un an aprĂšs le dĂ©but du mouvement, des actions symboliques devant l'universitĂ© Paris V et l’universitĂ© de Marseille, sont organisĂ©es. À Marseille, le mot "MaĂŻeutique" est ajoutĂ© sur les grilles de l'universitĂ© Ă  la suite de l'inscription "FacultĂ©s de mĂ©decine, pharmacie & odontologie".

AprĂšs un an de mouvement, Le projet de loi santĂ©, point de dĂ©part du mouvement, intĂšgre la profession de sage-femme sur des points prĂ©cis, comme l’IVG mĂ©dicamenteuse, la vaccination, la prĂ©vention, la dĂ©finition d’un statut d’étudiant sage-femme, en attendant la loi dĂ©finitive.

Références

  1. « AprĂšs un an de grĂšve, les sages-femmes fatiguĂ©es et Ă©cƓurĂ©es », La Croix,‎ (lire en ligne).
  2. « Sages-femmes : le nouveau statut loin de faire consensus » (consulté le )
  3. « Les sages-femmes campent sur leur grĂšve », Le Parisien,‎ (lire en ligne)
  4. « TEMOINS BFMTV », sur bfmtv.com, TEMOINS (consulté le ).
  5. « Les sages-femmes françaises reçoivent un soutien europĂ©en pour lutter contre les discriminations », Hospimedia,‎ (lire en ligne)
  6. « Les sages-femmes en mal de reconnaissance », http://www.allodocteurs.fr,‎ (lire en ligne)
  7. « Sit-in des sages-femmes devant le ministĂšre de la SantĂ© », France3,‎ (lire en ligne)
  8. « Les sages-femmes rĂ©clament une "revalorisation de leur statut" », L'express,‎ (lire en ligne)
  9. « GrĂšve des sages-femmes, qui veulent ĂȘtre reconnues "praticiens hospitaliers" », L'express,‎ (lire en ligne)
  10. « "Marisol Touraine mĂ©prise les sages-femmes", dĂ©nonce Caroline Raquin », LCi,‎ (lire en ligne)
  11. « Les sages-femmes en mal de reconnaissance », http://www.allodocteurs.fr,‎ (lire en ligne)
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