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Giuseppe Bartoli

Giuseppe Bartoli est un antiquaire italien du 18e siècle, professeur de belles-lettres dans l’Université de Turin, et antiquaire en titre du roi de Sardaigne.

Giuseppe Bartoli
Biographie
Naissance
Décès
(Ă  71 ans)
Turin
Activité
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Maîtres

Biogrtaphie

Giuseppe Bartoli naquit à Padoue, en février 1717. Il fit ses études dans sa patrie, et eut le bonheur particulier d’intéresser, par ses dispositions, le savant abbé Lazzarini, qui lui donna gratuitement des conseils et des leçons, et prit même la peine de rédiger pour lui et d’écrire de sa main une grammaire grecque, que Bartoli a conservée précieusement toute sa vie. Il s’adonna d’abord à la poésie, et y fut encouragé par Apostolo Zeno ; ensuite à la philosophie, où il eut pour guide le savant abbé Conti ; enfin, pour complaire à son père qui l’en pressait depuis longtemps, il étudia aussi les lois et fut reçu docteur en 1736. Il voulut alors exercer la profession d’avocat ; mais les détours de la chicane et les clameurs du barreau le dégoûtèrent bientôt, et il obtint de son père la permission de retourner à de plus douces études. Il ouvrit une espèce d’école de philosophie, de belles-lettres et de langue grecque, ce qui donna lieu à des réunions littéraires qui se tinrent souvent chez lui. Elles furent interrompues par le choix que fit de lui le sénat de Padoue pour remplir dans cette université la chaire de physique expérimentale. Il exerça, pendant trois ans, avec distinction cet emploi ; mais, ayant sans doute déjà des vues sur l’Université de Turin, il donna d’avance sa démission. Il fit un voyage à Bologne, pour lier connaissance avec les savants de ce célèbre institut, et de là, en 1742, à Udine, où il fut, pendant deux ans, instituteur des enfants de Marco Contarini, qui y était lieutenant pour la République de Venise. Il était de retour dans sa patrie en 1745, lorsqu’il fut, selon son désir, nommé professeur de belles-lettres dans l’université de Turin. Le succès de ses leçons attira l’attention du roi, qui, voulant se l’attacher de plus près, lui donna le titre d’antiquaire royal. Il obtint ensuite la permission de voyager en Italie et depuis en France. Nous l’avons vu à Paris pendant plusieurs années, lié avec les gens de lettres et les savants les plus distingués, et, malgré quelques singularités dans l’humeur et dans les manières, généralement estimé. II est mort à Turin, quelque temps après son retour, vers le commencement de la révolution française.

Ĺ’uvres

Giuseppe Bartoli, Epponina Tragedia, Turin, 1767

On a de lui, outre quelques poésies, des dissertations, des lettres, et d’autres opuscules sur différents sujets d’érudition et d’antiquité, tels que les suivants :

  • Due Dissertazioni, etc., VĂ©rone, 1745, in-4°. La première contient une notice du musĂ©e public d’inscriptions, qui venait d’être ouvert Ă  VĂ©rone, et l’on y compare l’usage de l’antiquitĂ© figurĂ©e et Ă©crite, avec celui des observations et des expĂ©riences physiques, relativement Ă  l’histoire. La seconde n’a pour but que de dĂ©montrer la beautĂ© d’une inscription grecque inĂ©dite, placĂ©e dans ce mĂŞme musĂ©e. Toutes deux sont remplies d’une Ă©rudition aussi Ă©tendue que variĂ©e.
  • Lettere apologetiche sopra alcuni novellieri e giornalisti, etc., Turin, sans date, in-4°. La date qui manque Ă  ce recueil est sĂ»rement postĂ©rieure Ă  1753, car la douzième et dernière lettre qu’il contient est de cette mĂŞme annĂ©e. Il les publia toutes sĂ©parĂ©ment depuis la fin de 1747 ; elles avaient pour objet de justifier un programme qu’il avait fait imprimer Ă  Turin, en 1746, et dans lequel il promettait la vĂ©ritable explication d’un ancien diptyque, publiĂ© par le cardinal Querini. Plusieurs savants, ennuyĂ©s de si longs prĂ©liminaires, Ă©crivirent contre ces lettres, demandant toujours l’explication promise, les uns du ton de l’impatience, les autres en y mĂŞlant le sarcasme et la dĂ©rision. Bartoli, qui Ă©crivait depuis si longtemps sur ce diptyque, ne l’avait point vu, ni ses adversaires non plus. Il fit enfin un voyage Ă  Brescia, oĂą l’on en conservait l’original : il le trouva si diffĂ©rent de la description que le cardinal Querini en avait donnĂ©e, que Bartoli se dĂ©clara dĂ©liĂ© de l’engagement qu’il avait pris de l’expliquer. Il le remplit cependant quelque annĂ©es après, et, se trouvant Ă  Parme en 1757, il y publia : II vero disegno delle due Tavolette d’avorio chiamale dittico Quiriniano, ora la prima volta dato in luce da Giuseppe Bartoli, etc., in-4°. Ce volume contient trois dissertations, dont l’une dĂ©fend l’antiquitĂ© du diptyque, contre le marquis Maffei qui l’avait attaquĂ©e ; l’autre rĂ©fute la fausse explication qu’on en avait donnĂ©e, et la troisième en offre une explication plus naturelle et plus vraisemblable.
  • La quarta Egloga di Virgilio spiegata, Rome, 1758, in-4°. Ses poĂ©sies sont Ă©parses dans diffĂ©rents recueils. Il Ă©tait correspondant de l’AcadĂ©mie des inscriptions et belles-lettres, et a publiĂ© en français quelques opuscules.
  • Epponina Tragedia, Turin, Mairesse, (lire en ligne).

Voir aussi

Bibliographie

  • « Bartoli (Joseph) », dans Louis-Gabriel Michaud, Biographie universelle ancienne et moderne : histoire par ordre alphabĂ©tique de la vie publique et privĂ©e de tous les hommes avec la collaboration de plus de 300 savants et littĂ©rateurs français ou Ă©trangers, 2e Ă©dition, 1843-1865 [dĂ©tail de l’édition]

Liens externes

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