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Giovanni Antonio Pellegrini

Giovanni Antonio Pellegrini (Venise, - ) est un peintre vénitien rococo, qui a été actif au début du XVIIIe siècle.

Giovanni Antonio Pellegrini
Autoportrait vers 1717 (National Portrait Gallery, Londres)
Naissance
Décès
(Ă  66 ans)
Venise
Activité
Lieux de travail
Parentèle
Rosalba Carriera (belle-sœur)

Biographie

Giovanni Antonio Pellegrini, fils d'un cordonnier de Padoue, étudie d'abord auprès de Girolamo Genga et ensuite de Paolo Pagani et de Sebastiano Ricci.

En 1704, il épouse Angela Carriera, sœur de Rosalba Carriera.

Il est principalement connu pour son travail en Angleterre où il a séjourné de 1708 à 1713, à l'invitation du comte de Manchester, Charles Montagu, avec Mario Ricci[1]. En 1711, il devient administrateur de l'Académie de Londres de Sir Godfrey Kneller.

Il présente des modèles de coupole pour la nouvelle cathédrale Saint-Paul et obtient les faveurs de Christopher Wren, mais il perd la commande au profit de Sir James Thornhill.

La Peinture et le dessin faisant l'Ă©ducation de l'Amour
1733, Musée du Louvre, Paris.

En 1713, il se rend en Allemagne aux Pays-Bas puis en France où il est reçu le 31 décembre 1733 à l'Académie royale de peinture et de sculpture de Paris avec La Peinture et le dessin faisant l'éducation de l'Amour[2].

Il retourne en Angleterre en 1719. Cette fois il a moins de succès, en raison principalement de la concurrence d'autres peintres vénitiens dont son mentor Sebastiano Ricci.

Il retourne à Venise en 1720 où il exécute des commandes pour des étrangers et des retables pour les églises vénitiennes dont celui de l'église San Stae avec Le Martyre de saint André[1].

L'un de ses élèves a été Antonio Visentini.

Ĺ’uvre

Vierge Ă  l'Enfant, avec S. Cesareo et S. Giuseppe
Cathédrale de Padoue
Jésus relevant le paralytique, musée des beaux-arts de Budapest

Il a concilié le style Renaissance de Véronèse avec le baroque de Pietro da Cortona et de Giordano. Il est considéré comme l'un des peintres vénitiens les plus importants du début du XVIIIe siècle et un important prédécesseur de Tiepolo.

Peintures murales
  • En 1701 Ă  Venise, la coupole au-dessus de la cage d'escalier, de la Scuola Grande de San Rocco.
  • En 1702 Ă  Padoue, le plafond de la bibliothèque Antoniana (it).
  • RĂ©sidences anglaises dont le château Howard (dĂ©truit en 1940) et le château de Kimbolton.
  • Londres, le 31 St James's Square pour le duc de Portland. George Vertue a notĂ© dans ses carnets le hall et l'escalier et un ou deux des grandes pièces[3].
  • Il achève de nombreux travaux dont le plafond de la Banque de France Ă  Paris (dĂ©truit), la salle dorĂ©e du Mauritshuis Ă  La Haye, ainsi que d'autres rĂ©alisations Ă  Prague, Dresde et Vienne
  • En 1713-14, il travaille sur une sĂ©rie de quatorze tableaux cĂ©lĂ©brant la vie et le règne de Johann Wilhelm, Ă©lecteur palatin, dont celui de son mariage avec Anne-Marie-Louise de MĂ©dicis, fille de Cosme III de MĂ©dicis, grand-duc de Toscane, qui avait eu lieu en 1691. Cette sĂ©rie destinĂ©e au palais de Bensberg, près de DĂĽsseldorf, est aujourd'hui au château de Schleissheim, près de Munich. Cette sĂ©rie est gĂ©nĂ©ralement considĂ©rĂ©e comme son Ĺ“uvre la plus importante[4].
  • Entre 1736 et 1737 il peint quatre plafonds au château de Mannheim pour la chambre de l'empereur : La Lutte entre l'Allemagne et la France pour la ConquĂŞte du Rhin, L'AllĂ©gorie de l'Aurore, Les Quatre parties du monde et Le Triomphe des arts et des sciences. Ces quatre plafonds furent dĂ©truits durant la dernière guerre. Il reste une esquisse au Louvre[5].
Tableaux
Dates non documentées
Apollon et les muses - Musée Ingres-Bourdelle
Dessins
  • MontĂ©e au Calvaire (plume, encre brune, lavis brun, pierre noire, sanguine), 34 Ă— 49 cm, dĂ©partement des Arts graphiques, MusĂ©e du Louvre, Paris[26]
  • Une Reine en prières au pied d'un autel (plume, encre brune, lavis brun, pierre noire, papier beige), 15 Ă— 23 cm, dĂ©partement des Arts graphiques, MusĂ©e du Louvre, Paris[27]
  • L'Évanouissement d'Esther devant AssuĂ©rus (dessin), dĂ©partement des Arts graphiques, MusĂ©e du Louvre, Paris
  • DĂ©collation de saint Jean-Baptiste (plume, encre brune, lavis brun-rouge), 28 Ă— 19 cm, dĂ©partement des Arts graphiques, MusĂ©e du Louvre, Paris[28]
  • Le Sacrifice d'IphigĂ©nie, (plume et encre brune, lavis gris-brun, aquarelle opaque blanche sur craie noire sur papier vergĂ©), 168 Ă— 268 cm, MusĂ©e des beaux-arts de San Francisco[29]
  • Alexandre et Diogène (encre brune et lavis sur craie noire avec reflets blancs), 20 Ă— 30 cm, Art Gallery of Greater Victoria (Colombie-Britannique)[30]
  • La Chute de Babylone (encre, lavis, graphite), 18 Ă— 30 cm, Art Gallery of Greater Victoria (Colombie-Britannique)[31]

Notes

  1. Giovanna Nepi Sciré, « Biographies », dans La Peinture dans les Musées de Venise, Paris, Editions Place des Victoires, (ISBN 978-2-8099-0019-4), p. 587
  2. Peinture et dessin, Louvre
  3. St. James's Square: No 31: Norfolk House,Survey of London: volumes 29 et 30: St James Westminster, Part 1 (1960), pages 187-202. URL: .Date accession: 21 juin 2006.
  4. Notice Electeur palatin
  5. Notice Joconde
  6. Achille, Soissons
  7. Alexandre, Soissons
  8. Rebecca, Londres
  9. Scipion, Cleveland
  10. Suzanne, Dijon
  11. Bellone, Blanton
  12. Justice, Blanton
  13. Borée, Louvre
  14. Bacchus, Louvre
  15. Diane, Louvre
  16. Bacchus, Metropolitan
  17. Mucius Scaevole, Ca' Rezzonica
  18. Madeleine, Montréal
  19. Giovanna Nepi Sciré, La Peinture dans les Musées de Venise, Editions Place des Victoires, , 605 p. (ISBN 978-2-8099-0019-4), p. 411
  20. Aube, Asmolean
  21. Apollon, Montauban
  22. Electeur palatin, Louvre
  23. Statue, Boston
  24. VĂ©nus, Blanton
  25. David, Bordeaux
  26. Dessin Calvaire, Louvre
  27. Dessin Reine, Louvre
  28. Dessin St J-Baptiste, Louvre
  29. Iphigénie, San Francisco
  30. Alexandre, Victoria
  31. Babylone, Victoria

Bibliographie

  • A. Bettagno, Antonio Pellegrino : Il maestro veneto del Rococco alle corti d'Europa, Catalogue d'exposition : Padoue, 3 septembre 1998 - 10 Janvier 1999, Marsilio Editore, 1998
  • (en) Edward Croft-Murray, Decorative Painting in England 1530-1837, 2 volumes, Londres 1962, 1971.

Sources

Liens externes


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