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Gilles Sebhan

Gilles Sebhan, né le , est un écrivain et peintre français d'origine juive marocaine[1]. Il est également professeur de français en région parisienne. Il vit et travaille à Paris.

Gilles Sebhan
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Naissance
Nationalité
Activité
Ă©crivain, peintre

Ĺ’uvre

Écriture

En grande partie autobiographiques, ses quatre premiers romans sont, selon René de Ceccatty, « violents et érotiques, assez provocants, mais témoignent d'une vraie réflexion sur la sexualité, sur la criminalité, sur les générations[2]. »

Haut risque décrit ainsi la relation amoureuse d'un professeur de collège avec l'un de ses élèves, tandis que Presque gentil explore les frontières persistantes entre hétérosexualité et homosexualité pour un jeune ouvrier égyptien.

Avec La Dette, publié en 2006, Sebhan s'interroge sur son père qui a porté l'étoile jaune pendant l'Occupation et a participé à la guerre d'Algérie dans l'armée française. Il y établit un parallèle entre la vérité sur le père et la vérité sur soi. La figure du père est à nouveau sollicitée dans son roman suivant, Fête des pères, qui brosse le portrait d'un tueur en série.

En 2010, Sebhan rend hommage Ă  l'Ă©crivain Tony Duvert, cĂ©lĂ©brĂ© dans les annĂ©es 1970 avant de tomber dans un silence et un isolement que tente de comprendre Sebhan. Son ouvrage suivant traite Ă  nouveau d'un Ă©crivain, Jean Genet, l'un de ses « maĂ®tres d’écriture et de vie Â»[3], mettant en parallèle le suicide, en 1964, de l'amant de Genet, Abdallah Bentaga, et l'abandon par lui-mĂŞme de son jeune amant Majed.

Peinture

Parallèlement Ă  son Ĺ“uvre d'Ă©crivain, Gilles Sebhan explore ce mĂŞme univers dans la peinture. Une Ĺ“uvre picturale cĂ©lĂ©brĂ©e par Arthur Dreyfus (« Ă‰crivain du mystère des garçons, Gilles Sebhan devient peintre et ne change pas de sujet. Gueules de coulisses, visages brĂ»lants, dĂ©combres d’enfance : le moindre de ses yeux provoque la stupĂ©faction[4] Â») ou par Alain Blottière (« C'est ainsi que je vois les portraits des garçons de Gilles Sebhan. NimbĂ©s de leur propre lumière, ce sont des dieux, ou des saints. Et ces portraits sont des icĂ´nes[4] Â»).

Publications

  • Haut risque, PARC, 2003 (ISBN 2-912010-16-0)
  • Presque gentil, DenoĂ«l, coll. « Romans français », 2005 (ISBN 2-207-25651-0)
  • La Dette, Éditions Gallimard, coll. « Blanche », 2006 (ISBN 2070777049)
  • FĂŞte des pères DenoĂ«l, coll. « Romans français », 2009 (ISBN 978-2-207-26095-1)
  • Tony Duvert, l'enfant silencieux, DenoĂ«l, 2010 (ISBN 978-2-207-10123-0)
  • Domodossola, le suicide de Jean Genet, DenoĂ«l, 2010 (ISBN 978-2-20710-982-3)
  • London WC2, Les Impressions nouvelles, 2013 (ISBN 9782874491658)
  • Salamandre, Le Dilettante, 2014 (ISBN 9782842637873)
  • Mandelbaum ou le rĂŞve d’Auschwitz, Les Impressions nouvelles, 2014 (ISBN 978-2-87449-215-0)
  • Retour Ă  Duvert, Le Dilettante, 2015 (ISBN 978-2842638337)
  • La Semaine des martyrs, Les Impressions nouvelles, 2016 (ISBN 978-2-87449-415-4)
  • Cirque mort, Éditions du Rouergue, coll. « Rouergue noir », 2018 (ISBN 978-2-8126-1504-7)
  • La Folie Tristan, Éditions du Rouergue, coll. « Rouergue noir », 2019 (ISBN 978-2-8126-1699-0)
  • Feu le royaume, Éditions du Rouergue, coll. « Rouergue noir », 2020 (ISBN 978-2-8126-1930-4)
  • Noir Diadème, Éditions du Rouergue, coll. « Rouergue noir », 2021 (ISBN 978-2-8126-2125-3)
  • Tigre obscur, Éditions du Rouergue, coll. « Rouergue noir », 2022 (ISBN 978-2-8126-2280-9)

Exposition

  • « Gilles Sebhan, peintures Â», galerie FrĂ©dĂ©ric Moisan (Paris), 2015[4]

Notes et références

  1. Le narrateur, enseignant d’une trentaine d’années, revendique sans honte son homosexualité. Mais son existence n’en est pas pour autant simplifiée : depuis toujours, il se sent écartelé entre deux cultures, entre deux épisodes contradictoires de son histoire familiale. Né dans une famille juive marocaine, il porte en lui le judaïsme et l’appartenance indélébile au monde arabe ; et si son père a porté l’étoile jaune, il semble aussi avoir torturé lors de la guerre d’Algérie.
    Bien qu’il ait du mal à savoir ce qu’il en a été au juste, le fils a le sentiment d’avoir une dette à payer, de devoir réparer ce que le père a commis. Ce qui le place dans un état d’esprit d’autant plus ambigu que, par ailleurs, si sa vie amoureuse est très remplie et très accidentée, il ne trouve sa satisfaction qu’avec des partenaires arabes.
    Ces multiples plans de réalité viennent ainsi s’enchevêtrer, s’entremêler à des fantasmes extrêmement prégnants, au point de faire du narrateur un somnambule de sa propre vie… Un roman très singulier, audacieux et dérangeant.
    « Note de l'Ă©diteur Â» Ă  propos de La Dette.
  2. René de Ceccatty, « L'Enfant silencieux de Gilles Sebhan : tombeau pour Tony Duvert », Le Monde,‎ (lire en ligne).
  3. Melina Balcazar Moreno, « Sans héritage... », nonfiction.fr,‎ (lire en ligne).
  4. « Galerie Frédéric Moisan ».

Liens externes

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