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Gilet de sauvetage

Un gilet de sauvetage aussi appelé brassiÚre de sauvetage est un dispositif permettant à une personne de flotter plus facilement en cas de chute à l'eau.

Personne portant un gilet de sauvetage.
, sauvetage des passagers de l'Explorer.
Gilets de sauvetage sur un bateau de liaison Ă  Cochin.
2013, démonstration de sécurité avant un vol EgyptAir.

Certains types de gilets peuvent permettre de conserver la tĂȘte hors de l'eau, et d'assurer le retournement pour une personne inanimĂ©e.

Normes actuelles

La norme actuellement en vigueur est la norme ISO 12402[1]. Elle a notamment été élaborée en vue de fournir des recommandations sur la conception et l'utilisation des équipements individuels de flottabilité (EIF).

Cette norme distingue deux types d'EIF :

  • les gilets de sauvetage : ils doivent garantir une position de flottaison sur le dos avec la tĂȘte hors de l'eau et cela quelles que soient les conditions physiques extĂ©rieures (les niveaux de performance sont 100, 150 et 275 N) ;
  • les aides Ă  la flottabilitĂ© : elles nĂ©cessitent que l'utilisateur nage ou effectue d'autres mouvements pour se positionner avec la tĂȘte hors de l'eau (niveau de performance 50 N).

La norme comprend neuf parties dont les suivantes :

  • (NF) (EN) ISO 12402-5 : Équipements individuels de flottabilitĂ© — Partie 5: Aides Ă  la flottabilitĂ© (niveau 50) — Exigences de sĂ©curitĂ© (eaux calmes, n'assurent pas le retournement, demandent une participation active) ;
  • (NF) (EN) ISO 12402-4 : Équipements individuels de flottabilitĂ© — Partie 4: Gilets de sauvetage, niveau de performance 100 — Exigences de sĂ©curitĂ© (assurent le retournement sous conditions : eaux calmes, vĂȘtements lĂ©gers) ;
  • (NF) (EN) ISO 12402-3 : Équipements individuels de flottabilitĂ© — Partie 3: Gilets de sauvetage, niveau de performance 150 — Exigences de sĂ©curitĂ© (assurent le retournement en mer par mauvais temps) ;
  • (NF) (EN) ISO 12402-2 : Équipements individuels de flottabilitĂ© — Partie 2: Gilets de sauvetage, niveau de performance 275 — Exigences de sĂ©curitĂ© (assurent le retournement en haute mer avec conditions fortes, exclusivement gonflables).

Le gilet (ou la brassiĂšre) doit ĂȘtre adaptĂ© en taille (adulte / enfant) et peut ĂȘtre gonflable ou non.

Les brassiÚres de sauvetage type marine sont de couleur orange, rouge ou jaune, munies de systÚmes rétro-réfléchissants, d'un sifflet et d'une lampe dont la batterie est activée par l'eau de mer.

Les « niveaux de performance » exprimés en newtons, 50, 100, 150 et 275, concrétisent la force de flottaison supplémentaire que permet le « gilet » ou l'« aide ».

Aide à la flottabilité 50 newtons et pratique sportive

Bien qu'il soit dĂ©signĂ© couramment sous l'appellation gĂ©nĂ©rique de « gilet de sauvetage », l'Ă©quipement individuel de flottabilitĂ© (EIF) 50 N est officiellement une « aide Ă  la flottabilitĂ© ». Il est destinĂ© Ă  la pratique sportive sur les embarcations lĂ©gĂšres (dĂ©riveurs lĂ©gers, catamarans de sport, planches Ă  voile, paddleboards , kayaks, etc.) susceptibles de chavirer en conditions normales de navigation. En effet, un vĂ©ritable gilet de sauvetage avec ses gros flotteurs de poitrine et son col de retournement empĂȘcherait le pratiquant de se rĂ©tablir sur son embarcation ou de la redresser en effectuant un rĂ©tablissement Ă  la force des bras sur la dĂ©rive[2]. Ce type d'aide Ă  la flottabilitĂ© doit par contre ĂȘtre capelĂ© (portĂ© et ajustĂ©) en permanence, ce qui n'est pas le cas sur les petites embarcations Ă  moteur (les gilets de sauvetage doivent ĂȘtre en permanence Ă  bord sans obligation de les capeler en temps normal). Certaines dĂ©rogations existent, notamment pour la plongĂ©e sous marine[3] et la planche Ă  voile[4], pour lesquelles le port de la combinaison isothermique dispense du port de l'EIF.

Historique

Le gilet de sauvetage a été inventé au Royaume-Uni en 1854 par le capitaine J. Ross Ward. Il se composait à l'origine de morceaux de liÚge cousus dans une ceinture de toile.

, canot de sauvetage du Titanic.
1915, publicité pour la « BrassiÚre Perrin ».

Le vĂȘtement de travail Ă  flottabilitĂ© intĂ©grĂ©e

Dans certaines situations (travail Ă  la pĂȘche, au remorquage, au lamanage, etc.), l'amĂ©lioration de la sĂ©curitĂ© des personnes au travail passe par une protection personnelle permanente. Ainsi, des vĂȘtements de travail Ă  flottabilitĂ© intĂ©grĂ©e (VFI) de diffĂ©rents types sont disponibles :

  • le bolĂ©ro ;
  • le gilet gonflant ;
  • le gilet gonflant intĂ©grĂ©.

En France, un décret paru au Journal officiel le rend obligatoire, par son article 9, le port d'un VFI[5] :

  • lors des opĂ©rations de pĂȘche ;
  • en cas de travail de nuit, en l'absence de visibilitĂ© ou en cas de circonstances mĂ©tĂ©orologiques dĂ©favorables ;
  • lors de trajets en annexes ou autres embarcations lĂ©gĂšres.

Les aides à la flottabilité (boléro, cotte ou veste flottante) ne sont pas des équipements de protection individuelle (EPI) contre le risque de noyade conformes[6] au rÚglement européen 2016/425 relatif aux EPI[7], et ne sont plus utilisées dans un cadre professionnel depuis le 31 décembre 2019[8].

Dans la culture populaire

En « hommage » à l'actrice Mae West, les aviateurs américains de la Seconde Guerre mondiale avaient surnommé Mae West leur gilet de sauvetage. Celui-ci fonctionnait en se gonflant d'air comprimé, ce qui donnait à leur torse un volume supplémentaire. De nos jours, les gilets de sauvetage gonflables sont encore appelés Mae West, y compris en dehors des pays anglophones.

Notes et références

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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