Gildas Lebeurier
Gildas Lebeurier dit Gil Lebeurier[1], né le à Lambézellec et mort le [2] à Rouen[3], est un résistant et militaire français. Il s'est illustré « dans toutes les guerres menées par la France entre 1940 et 1965 »[1].
Naissance | |
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Décès |
(Ă 92 ans) Rouen |
Nom de naissance |
Gildas Édouard Marie Lebeurier |
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Biographie
Dans sa jeunesse, il forme avec des camarades de lycée, dont Émile Guéguen, le maquis de Saint-Laurent[4], un groupe de jeunes résistants qui mène des actions dans la région de Plourin-les-Morlaix[5]. Il rejoint par la suite les Forces françaises de l'intérieur (FFI) de Plouégat-Guérand[2]. Il participe à la libération de Morlaix en août 1944, puis à des combats vers Lorient en 1945[2]. Intégré au 118e régiment d'infanterie, il s'engage par la suite dans les parachutistes[2].
Il participe à la guerre d'Indochine dans le 2e Bataillon colonial de commandos parachutistes (2e régiment de parachutistes d'infanterie de marine) puis à la guerre de Corée avec le bataillon français de l'ONU[2]. Après une charge à la baïonnette avec ses hommes à Wonju[6] — réputée comme la dernière charge de ce type par des combattants français[1] —, il est décoré de la prestigieuse Silver Star américaine[2] - [7].
Il participe à l'expédition liée à la crise du canal de Suez en octobre 1956 puis à la guerre d'Algérie[2].
Il dirige à partie de 1960 les nageurs de combat de Saint-Mandrier-sur-Mer[2]. Les tensions liées à « l'affaire algérienne » l'empêchent de poursuivre après 1962 cette aventure[1].
Proche de Jean Mauricheau-Beaupré, il finit sa carrière en Afrique, comme conseiller en sécurité pour les gouvernements de Félix Houphouët-Boigny et d'Omar Bongo, et participe à la guerre du Biafra[2].
Il est blessé de nombreuses fois au combat[2]. Il est Grand Officier de la Légion d'Honneur en 2005[1] - [2] et titulaire de nombreuses décorations dont la Croix de guerre 1939-1945 (2 citations), la Croix de guerre des Théâtres d'opérations extérieurs (11 citations), la Croix de la Valeur militaire et la médaille des blessés de guerre[8]. Un site d'entraînement pour parachutistes au combat en zone urbaine est nommé en son honneur à Saint-Pierre[9].
Notes et références
- « Un grand soldat vient de nous quitter », sur Zone Militaire, (consulté le ).
- « Résistant breton, para, patron des nageurs de combat, homme de l'ombre : Gildas Lebeurier est mort le 2 juin », sur Ouest-France (consulté le ).
- État civil sur le fichier des personnes décédées en France depuis 1970
- « Nécrologie : le colonel Emile René Guéguen » , sur letelegramme.fr, Le Télégramme, (consulté le ).
- « Gildas Lebeurier. Pilier de la résistance locale » , sur letelegramme.fr, Le Télégramme, (consulté le ).
- « Bataille de Wonju », sur memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr (consulté le ).
- http://www.bataillon-coree.com/images/DECEDES/LEBEURIER.pdf
- « La disparition du chef de bataillon Gildas Lebeurier », sur lunion.fr (consulté le ).
- « Inauguration du village de combat Lebeurier », sur rpima2.terre.defense.gouv.fr (consulté le ).