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Germaine Albert-Birot

Germaine Reynaud d'Arc, plus connue sous ses noms d'usage Germaine de Surville (emprunté à sa mère) ou Germaine Albert-Birot, né le à Cherbourg et morte le à Paris[1], est une compositrice d'avant-garde française.

Germaine Albert-Birot
Biographie
Naissance
Décès
(à 53 ans)
Paris
Nationalité
Activités
Conjoint
Pierre Albert-Birot (à partir de )
Extrait de la musique écrite par Germaine Albert-Birot pour Matoum et Tévibar (1919)

Ses premiers morceaux sont publiés entre 1916 et 1917 dans SIC, revue d'avan-garde dirigée par son mari Pierre Albert-Birot. Deux portent le même titre, « Expression musicale », et un troisième s'intitule « Une niche ». Ce sont de très courts poèmes lyriques pour chant et piano (dont elle a elle-même écrit le texte). « Les trois morceaux sont tonals et ils ne présentent aucune altération rythmique[m 1]». Ils se présentent dans un style qu'Alessandro Maras rapproche de celui d'Erik Satie et de Pratella[m 2].

En contact avec les futuristes italiens et Apollinaire, elle écrit la musique des Mamelles de Tirésias, interprétée par Niny Guyard au piano[m 3], lors de la création de la pièce. À partir de ce moment, sa musique évolue vers une plus grande déstructuration, vers un « morcellement cellulaire typique des auteurs tels que Alberto Savinio, ou Satie à la fin de leur carrière[m 4]».

Elle écrit également la musique de la pièce Matoum et Tévibar écrite par son mari, mais celle-ci n'est pas reçue à temps lors de la création de la pièce à Rome sous la direction d'Enrico Prampolini[2].

Son œuvre, peu jouée, est demeurée « à la périphérie de l’avant-garde[m 5]». Poulenc, qui met à son tour en musique Les Mamelles de Tirésias, l'a qualifiée de « musicienne du dimanche[3]». Elle a néanmoins parfois été saluée. Prampolini a jugé sa musique « très solide de construction et d’une modernité de rythme exempte d’artifice et d’arbitraire[2]», Jane Catulle-Mendes juge que les compositions du Petit Poucet mettaient en évidence une « très jolie distinction d’écritures[4]»

Enregistrements

  • Dada 3, exécuté par Daniele Lombardi dans Futurismusic, Col Legno, WWE, 2000 ;
  • Entr’acte (tiré des Mamelles de Tirésias), exécuté par Kyoko Kashii, dans Centre Pompidou Audio Collection – Dada et la musique, vol. 7, ISIS, 2012.

Références

Références tirées d'Alessandro Maras, « Germaine Albert-Birot. La musique entre Futurisme, Esprit Nouveau et Dada », dans Franca Bruera et Cathy Margaillan (dir.), Le Troisième Sexe des avant-gardes, p. 91-105

  1. p. 94
  2. p. 95
  3. p. 96
  4. p. 97
  5. p. 91

Autres références

  1. « Nous avons appris hier, non sans stupeur, la mort de Germaine de Surville, survenue dans la journée de jeudi. Des circonstances particulières nous avaient amené à travailler avec Germaine de Surville au temps où, auprès du poète Pierre Albert-Birot, son mari, elle présidait aux destinées du ‘’Plateau’’ et plus récemment encore, alors qu’à la tête d’une troupe d’avant-garde, ‘’La Perruque’’, elle se dévouait corps et âme à la formation de jeunes acteurs. Musicienne, écrivain, comédienne, Germaine de Surville était, au surplus, un être charmant. Sa disparition enlève au théâtre un de ses serviteurs dévoués, privera aussi d’une amie fidèle ceux qui l’approchaient. » J. J. et C. M., « Courrier des spectacles ». Mort de Germaine de Surville. Le Populaire, 31 janvier 1931, p. 2, lire en ligne sur Gallica.
  2. Enrico Prampolini, « Matoum et Tévibar à Rome », SIC, no 47-48, juin 1919
  3. F. Poulenc, Entretiens avec Claude Rostand, Paris, Juilliard, 1954, p. 145
  4. J. Catulle-Mendes, « Le Petit Poucet », La Presse, 24 janvier 1924, p. 2.

Liens externes


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