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Geoffroy Ier de Rancon

Geoffroy III de Rancon (♰ 1153) est un noble saintongeais, seigneur de Vouvant, Benet, Civray, Marcillac et Taillebourg[1] (1137-1153). Il est un commandant de l'armée française du XIIe siècle et sert dans l'armée d'Aliénor d'Aquitaine pendant la deuxième croisade.

Geoffroy III de Rancon
Fonctions
Gouverneur d'Aquitaine
Titres de noblesse
Seigneur de Vouvant, Benet,
Civray, Marcillac et Taillebourg
Biographie
Décès
Époque
XIIe siècle
Période d'activité
Famille
Maison de Rancon
Père
Geoffroy II de Rancon
Mère
Inconnue
Conjoint
Inconnue
Enfants
Bourgogne deRancon
Geoffroy IV de Rancon
Berthe de Rancon
Autres informations
Conflit
Faits d'armes
Héritier
Geoffroy IV de Rancon

Biographie

Famille

Geoffroy III est le fils de Geoffroy II de Rancon (â™° 1137), seigneur de Taillebourg et de Marcillac (1122-1137)[2] - [3].

Vie politique

En janvier 1148, le jour où les croisés doivent traverser le mont Cadmos, le roi de France Louis VII choisit de prendre en charge l'arrière de la colonne, où marchent les pèlerins non armés et les trains de bagages. L'avant-garde, avec laquelle marche la reine Aliénor, est commandée par Geoffroy de Rancon. Sans contrainte de bagages, ils atteignent le sommet de Cadmos, où Geoffroy reçoit l'ordre de camper pour la nuit. Cependant il choisit de continuer, décidant de concert avec Amédée III, comte de Savoie, l'oncle de Louis, qu'un plateau voisin ferait un meilleur site. Une telle désobéissance aurait été courante.

En conséquence, au milieu de l'après-midi, l'arrière de la colonne, croyant que la marche du jour est presque terminée, traîne. L'armée s'est donc séparée, certains ayant déjà franchi le sommet et d'autres s'en approchant encore. À ce moment, les Turcs, qui suivent et feintent d'attaquer depuis plusieurs jours, saisissent leur chance et attaquent ceux qui n'ont pas encore franchi le sommet. Les Francs, soldats et pèlerins, surpris, sont pris au piège. Ceux qui tentent de s'échapper sont tués. Beaucoup d'hommes, de chevaux et une grande partie des bagages sont jetés dans le canyon en contrebas. Aujourd'hui cet évènement est connu sous le nom de la bataille du mont Cadmos[4].

La responsabilité officielle du désastre est attribuée à Geoffroy de Rancon, qui avait pris la décision de continuer, et il est suggéré de le pendre, ce que le roi ignore. Au lieu de cela, il est relevé de son commandement et remplacé par Évrard des Barres, maître de l'Ordre du Temple. Louis VII renvoi Geoffroy en Aquitaine, avant la fin de la croisade, pour administrer le duché[2].

Décès

Geoffroy III de Rancon disparaît de la documentation après 1153.

Union et descendance

D’une union, restée inconnue, Geoffroy III de Rancon a trois enfants[1] :

  • Berthe de Rancon (â™° av. 1177) qui épouse Guillaume III Maingot (â™° ap. 1174), seigneur de Surgères.

Notes et références

  1. Clément de Vasselot de Régné, Le "Parentat" Lusignan (Xe-XIVe siècles) : structures, parenté vécue, solidarités et pouvoir d’un lignage arborescent, vol. 4 : Annexes 7 à 10 - Bibliographie (Thèse de doctorat en histoire médiévale, sous la direction de John Tolan et de Martin Aurell), Université de Nantes, , Annexe 10 : Tableaux de filiation et schémas, chap. 6 (« La coalition châtelaine des années 1120 »), p. 165
  2. Edmond Sénemaud (II : Seigneurs de Marcillac / Maison de Rancon /), « Documents inédits sur l'histoire de l'Angoumois (principauté de Marcillac) », Bulletin de la Société archéologique et historique de la Charente, Angoulême, 3e série, vol. I,‎ , p. 268-271 (lire en ligne)
  3. Camille Fouché, Taillebourg et ses seigneurs, Chef-Boutonne, (lire en ligne), chap. X (« Geoffroy III 1137-1153 »), p. 68
  4. Camille Fouché, Taillebourg et ses seigneurs, Chef-Boutonne, (lire en ligne), chap. X (« Geoffroy III 1137-1153 »), p. 68-83
  5. Clément de Vasselot de Régné, Le "Parentat" Lusignan (Xe-XIVe siècles) : structures, parenté vécue, solidarités et pouvoir d’un lignage arborescent, vol. 1 : Texte (Thèse de doctorat en histoire médiévale, sous la direction de John Tolan et de Martin Aurell), Université de Nantes, (lire en ligne), p. 642 :
    « Elle [Bourgogne de Rancon] est la fille de Geoffroy de Rancon, seigneur de Vouvant, qui lui remet ce château en dot. »
  6. Manuscrits de Dom Fonteneau, t. XVIII (Copie du XVIIIe siècle d'après le cartulaire de Montazay, d'après original perdu), Poitiers, Médiathèque François Mitterrand, (lire en ligne), « Cartulaire de Montazay, vers 1120-1295 », p. 297
    1160 : Hugues [VIII] de Lusignan et son épouse, Bourgogne [de Rancon], exemptent le prieuré de Montazay de tous les droits sur les ventes et les péages qui pouvaient leur revenir dans toute leur terre de Civray.
  7. Clément de Vasselot de Régné, Le "Parentat" Lusignan (Xe-XIVe siècles) : structures, parenté vécue, solidarités et pouvoir d’un lignage arborescent, vol. 4 : Annexes 7 à 10 - Bibliographie (Thèse de doctorat en histoire médiévale, sous la direction de John Tolan et de Martin Aurell), Université de Nantes, , Annexe 10 : Tableaux de filiation et schémas, chap. 54 (« Les unions matrimoniales des Lusignan avec les anciens vassaux d'Hugues X (deuxième moitié du XIIIe siècle) »), p. 213

Sources et bibliographie

Bibliographie

  • Camille Fouché, Taillebourg et ses seigneurs, Chef-Boutonne, 1911. [lire en ligne]
  • « Frise chronologique sur le château et les seigneurs de Taillebourg », [lire en ligne]
  • Edmond Sénemaud, « Documents inédits sur l'histoire de l'Angoumois (principauté de Marcillac) » Bulletin de la Société archéologique et historique de la Charente, 3è série, tome Ier, Angoulême, 1860, pp. 266-281. [lire en ligne]

Articles connexes

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