Gemenefkhonsoubak
Gemenefkhonsoubak est le nom d'un roi qui gouverne Tanis de -700 à -680 sous la XXVe dynastie égyptienne.
Gemenefkhonsoubak | |
Période | Troisième Période intermédiaire |
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Dynastie | XXVe dynastie |
Fonction | roi de Tanis |
Prédécesseur | Osorkon IV |
Dates de fonction | -700 à -680 |
Successeur | Pétoubastis II |
Règne
À l'issue de la XXIIe dynastie dont le dernier roi de Tanis est Osorkon IV, la situation est confuse et plusieurs dynastes locaux se disputent le pouvoir laissant le champ libre à la montée en puissance de la XXVe dynastie, issue des souverains de Napata qui finissent par prendre le pouvoir sur tout le pays.
Cette domination nubienne ne peut cependant s'exercer sur tout le pays et les princes du delta du Nil parviennent à reprendre une relative autonomie en jouant sur des alliances et en cherchant hors des frontières du pays des appuis.
Gemenefkhonsoubak a ainsi régné à Tanis en résistant local contre les rois kouchites Chabataka et Taharqa.
Il semble que l'étendue de son pouvoir n'ait pas dépassé son royaume tanite.
Il n'est pas mentionné par Manéthon et jusqu'à la découverte à Tanis de blocs inscrits à son nom, il n'était attesté que par quelques documents épars dont une stèle cintrée conservée au Musée égyptologique de Turin. Elle représente une scène où Pharaon frappe de sa lance un ennemi à terre devant le dieu Osiris[1].
C'est donc lors de la découverte du lac sacré du grand temple d'Amon de Tanis que Pierre Montet met au jour toute une collection de pierres en calcaire remployés dans la construction des murs du lac. Ces blocs inscrits et couverts de reliefs pour la plupart proviennent de plusieurs monuments qui ont été démantelés au cours de l'histoire du site et réutilisés pour la construction de nouveaux monuments par d'autres pharaons. L'un de ces monuments date du règne de Gemenefkhonsoubak.
Les égyptologues en rassemblant toutes ces pièces venant du même monument ont ainsi déterminé qu'il présentait en façade deux murs décorés de reliefs de haute qualité, inspirés des meilleurs exemples de l'Ancien Empire, séparés par une porte, le tout entouré d'un tore d'angle. Les cartouches du roi accompagnent les représentations et textes qui couvraient ce monument révélant qu'il était dédié à Khonsou, accompagné de la déesse Mout sa mère[2].
Titulature
Notes et références
- Cf. S. Sauneron, p. 291.
- Cf. P. Montet, p. 70-73.
Bibliographie
- Serge Sauneron, « Une stèle égarée du roi Gemenef-Chonsou-Bak », Chronique d'Égypte, no XXXVII, ;
- Pierre Montet, Le lac sacré de Tanis, Paris, Imprimerie Nationale,