Gaspar Zarrías
Gaspar Carlos Zarrías Arévalo (/ɡasˈpaɾ ˈkaɾlos θaˈrias aˈɾeβalo/[alpha 1]) est un homme politique espagnol, né le à Madrid. Il a appartenu au Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE).
Gaspar Zarrías | |
Gaspar Zarrías le 3 avril 2013. | |
Fonctions | |
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Député aux Cortes Generales | |
– (3 ans, 6 mois et 19 jours) |
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Élection | |
Circonscription | Jaén |
Législature | Xe |
Groupe politique | Socialiste |
Successeur | Mercedes Gámez |
Secrétaire d'État à la Coopération territoriale | |
– (2 ans, 7 mois et 29 jours) |
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Ministre | Manuel Chaves |
Prédécesseur | Fernando Puig de la Bellacasa (es) |
Successeur | Enrique Ossorio (SG Coopération autonimique & locale) |
Président de la Junte d'Andalousie (intérim) | |
– (16 jours) |
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Gouvernement | Chaves VI |
Législature | VIIIe |
Coalition | PSOE-A |
Prédécesseur | Manuel Chaves |
Successeur | José Antonio Griñán |
Premier vice-président de la Junte d'Andalousie | |
– (1 an et 3 jours) |
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Président | Manuel Chaves |
Gouvernement | Chaves VI |
Prédécesseur | José Miguel Salinas (es) (indirectement) |
Successeur | Diego Valderas (es) (indirectement) |
Conseiller à la Présidence de la Junte d'Andalousie | |
– (13 ans et 7 jours) |
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Président | Manuel Chaves |
Gouvernement | Chaves III, IV, V et VI |
Prédécesseur | Luis Planas |
Successeur | Antonio Ávila (es) |
– (2 ans, 4 mois et 27 jours) |
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Président | José Rodríguez de la Borbolla |
Gouvernement | Rodríguez de la Borbolla II |
Prédécesseur | Manuel Gracia Navarro |
Successeur | Concepción Gutiérrez del Castillo |
Conseiller à l'Industrie, au Commerce et au Tourisme de la Junte d'Andalousie | |
– (6 mois et 13 jours) |
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Président | Manuel Chaves |
Gouvernement | Chaves II |
Prédécesseur | Antonio Pascual Acosta (es) |
Successeur | Guillermo Gutiérrez Crespo (es) (Industrie) José Núñez Castaín (es) (Tourisme) |
Sénateur aux Cortes Generales | |
– (4 ans et 8 jours) |
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Circonscription | Andalousie |
Législature | IVe et Ve |
Groupe politique | Socialiste |
Député au Parlement d'Andalousie | |
– (26 ans, 10 mois et 17 jours) |
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Élection | 23 mai 1982 |
Réélection | 22 juin 1986 23 juin 1990 12 juin 1994 3 mars 1996 12 mars 2000 14 mars 2004 9 mars 2008 |
Circonscription | Jaén |
Législature | Ire, IIe, IIIe, IVe, Ve, VIe, VIIe et VIIIe |
Groupe politique | Socialiste |
Successeur | Felipe Sicilia |
Biographie | |
Nom de naissance | Gaspar Carlos Zarrías Arévalo |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Madrid (Espagne) |
Nationalité | Espagnol |
Parti politique | PSOE (1972-2016) |
Diplômé de | Université complutense de Madrid |
Profession | Avocat |
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Secrétaires d'État aux Administrations territoriales d'Espagne | |
Lié à l'Andalousie par son histoire familiale, il est élu député de la circonscription de Jaén au Parlement andalou en . Il devient secrétaire à l'Organisation du PSOE-A en , puis conseiller à la Présidence trois ans plus tard, systématiquement sous l'autorité de José Rodríguez de la Borbolla.
Il siège au Sénat entre et , puis revient au gouvernement territorial en , comme conseiller à l'Industrie, sous la présidence de Manuel Chaves. Un an plus tard, celui-ci le renomme conseiller à la Présidence. Il conserve cette responsabilité sous quatre gouvernements et pendant treize ans, devenant au fil des années l'un des plus importants dirigeants de la Junte d'Andalousie.
Il démissionne en , après avoir assumé pendant quinze jours l'intérim de la présidence, afin de suivre Manuel Chaves au gouvernement national au poste de secrétaire d'État à la Coopération territoriale. Il entre en à la commission exécutive fédérale du PSOE, puis en au Congrès des députés.
Il se met en retrait de la vie politique à partir de , en conséquence de sa mise en examen dans une affaire de fraude aux subventions publiques datant de son passage au gouvernement andalou. À ce titre, il est condamné à neuf ans d'inéligibilité et d'incapacité à exercer une charge publique quatre ans plus tard.
Famille
Gaspar Carlos Zarrías Arévalo[1] naît le à Madrid[2].
Son histoire familiale est intimement liée au village de Cazalilla, dans la province de Jaén : son grand-père Gaspar puis son père Juan en ont été tous les deux maires, le premier à l'époque de la guerre civile et le second après la chute du franquisme[3].
Il est marié et père de deux enfants[2].
Études et débuts en politique
Gaspar Zarrías adhère au Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE) en , à l'âge de 17 ans[4]. Il participe aux congrès de et , organisés respectivement à Toulouse et Suresnes[5].
Il étudie le droit à l'université complutense de Madrid, puis devient avocat spécialisé en droit pénal et du travail[2].
Au cours des élections du 23 mai 1982 au Parlement d'Andalousie, il est élu député de la circonscription de Jaén, occupant la troisième place sur la liste du PSOE[6]. Il devient alors directeur général de l'Administration locale de la Junte d'Andalousie, puis en directeur de cabinet du président de la Junte José Rodríguez de la Borbolla[1].
En , il est élu secrétaire à l'Organisation de la commission exécutive du Parti socialiste ouvrier espagnol d'Andalousie (PSOE-A) par les délégués au congrès sur proposition du secrétaire général, José Rodríguez de la Borbolla[7].
Conseiller de la Junte d'Andalousie
Sous la présidence de José Rodríguez de la Borbolla
Le , Gaspar Zarrías est nommé conseiller[alpha 2] à la Présidence du second gouvernement de José Rodríguez de la Borbolla — dont il est un proche — en remplacement de Manuel Gracia Navarro, promu conseiller à l'Intérieur[8]. Il est remplacé à la fin du mois au secrétariat à l'Organisation du PSOE-A mais continue de siéger au sein de la commission exécutive[9].
À la suite des élections de 1990, Manuel Chaves prend la présidence de la Junte et désigne Gaspar Zarrías sénateur par désignation du Parlement. Après qu'il a voté en de manière quasi-simultanée pour plusieurs de ses collègues absents, une légende lui attribue d'avoir voté avec ses pieds en s'allongeant de tout son long sur les bancs sénatoriaux, alors que ce fait relève d'un autre sénateur socialiste[10].
Il abandonne la chambre haute des Cortes Generales à l'issue de son unique mandat, en . Cette même année, il devient secrétaire général provincial du PSOE de Jaén[11].
Numéro deux de Manuel Chaves
En , Manuel Chaves rappelle Gaspar Zarrías au sein du gouvernement andalou en qualité de conseiller à l'Industrie, au Commerce et au Tourisme. À ce poste, il gère plusieurs conflits sociaux dans le secteur des chantiers navals ou de l'automobile[4]. Il est également élu cette année-là conseiller municipal de Cazalilla[12].
Il est confirmé au gouvernement après les élections de , étant rappelé par Manuel Chaves au poste de conseiller à la Présidence[4]. Il occupe cette fonction pendant treize ans, devenant l'un des plus puissants responsables de la Junte d'Andalousie et contrôlant l'ensemble des décisions prises par le conseil de gouvernement[13]. À partir de , il exerce le rôle de premier vice-président de la Junte, chargé de la coordination des affaires politiques, ce qui constitue une première depuis [14].
Lorsque Manuel Chaves doit démissionner le pour devenir troisième vice-président du gouvernement et ministre de la Politique territoriale, Gaspar Zarrías assume l'intérim de la présidence de l'exécutif andalou[15]. Il l'exerce seize jours, jusqu'à la prise de fonction du nouveau chef du gouvernement territorial, José Antonio Griñán[16].
Secrétaire d'État
Délégué à la Politique territoriale
Au lendemain de la fin de son intérim, Gaspar Zarrías quitte à son tour Séville. Il rejoint en effet Madrid le pour prendre les fonctions de secrétaire d'État à la Coopération territoriale, toujours sous l'autorité de Manuel Chaves[16]. Au sein du gouvernement formé par José Antonio Griñán, ses fonctions sont reprises par Antonio Ávila (es), tandis que sa vice-présidence est supprimée[17]
Il démissionne en conséquence de son mandat de député andalou, qui échoit à Felipe Sicilia[18]. Il intègre neuf mois plus tard la commission exécutive fédérale du PSOE comme secrétaire aux Relations institutionnelles en remplacement de Mar Moreno[19], appelée au gouvernement andalou par Griñán, et démissionne en conséquence du secrétariat général du PSOE dans la province de Jaén[11].
Député au Congrès
En , Gaspar Zarrías renonce à être tête de liste dans la circonscription de Jaén aux élections générales anticipées du 20 novembre afin de favoriser la parité parmi les têtes de liste, et occupe ainsi la deuxième place derrière Concepción Gutiérrez del Castillo[20]. Il est ainsi élu au Congrès des députés, la liste obtenant un total de trois sièges.
Il continue de siéger à la commission exécutive après le congrès socialiste de , en tant que secrétaire aux Villes et à la Politique municipale[21]. Si José Antonio Griñán et Susana Díaz avaient opté pour l'élection de Carme Chacón au secrétariat général, Gaspar Zarrías s'était montré en faveur d'Alfredo Pérez Rubalcaba, finalement élu à la direction du PSOE[22].
Affaire ERE
Gaspar Zarrías est mis en examen le dans l'« affaire ERE[alpha 3] », un dossier judiciaire mettant en cause de hauts responsables andalous de l'époque de Manuel Chaves dans l'attribution d'aides potentiellement frauduleuses à des entreprises contraintes de procéder à des licenciements, d'allocations à des salariés concernés par ces licenciements et placés en pré-retraite, ou de commissions à des intervenants intermédiaires traitant des dossiers[23].
Il démissionne du Congrès des députés le suivant, en conséquence de cette procédure judiciaire[24]. Son remplacement est assuré par la conseillère municipale de Jaén Mercedes Gámez, déjà députée remplaçante sous la précédente législature[25]. Il demande l'année suivante d'être suspendu de ses droits d'adhérent socialiste, après 44 ans de militantisme au sein du PSOE[26].
La presse révèle en que lui et Chaves ont déjeuné avec le secrétaire à l'Organisation du PSOE José Luis Ábalos, qui tient par ce geste à leur témoigner le soutien moral du parti alors que publiquement, la direction nationale traite l'affaire ERE avec froideur et distance[27].
Le , il est reconnu coupable de prévarication par la cour provinciale de Séville, et ainsi condamné à neuf ans d'interdiction d'exercice d'une charge publique[28]. Il fait appel de cette sentence devant le Tribunal suprême six mois plus tard[29].
Notes et références
Notes
- Prononciation en espagnol d'Espagne retranscrite selon la norme API.
- En Espagne, un conseiller (consejero) est un membre de gouvernement d'une communauté autonome.
- Un Expediente de Regulación de Empleo (ERE) est un plan de sauvegarde de l'emploi.
Références
- (es) Fondation Pablo-Iglesias, « Zarrías Arévalo, Gaspar Carlos », sur fpabloiglesias.es (consulté le ).
- (es) « Gaspar Zarrías, nuevo secretario de Estado de Cooperación Territorial », Diario de Sevilla, (lire en ligne, consulté le ).
- (es) Jorge Bustos, « Territorio Zarrías: la maldición del olivo », El Mundo, (lire en ligne, consulté le ).
- (es) Isabel Pedrote, « Gaspar Zarrías, la onda expansiva », El País, (lire en ligne, consulté le ).
- (es) María Dolores Tortosa, « Gaspar Zarrías: un apasionado por la política », Diario SUR, (lire en ligne, consulté le ).
- (es) « Elecciones andaluzas », La Vanguardia, (lire en ligne, consulté le ).
- (es) « El candidato de Rodríguez de la Borbolla desplaza al de Guerra en el PSOE andaluz », La Vanguardia, (lire en ligne, consulté le ).
- (es) Fernando Orgambides, « Rodríguez de la Borbolla se rodea de hombres de confianza y releva al único guerrista de su Gobierno », El País, (lire en ligne, consulté le ).
- (es) « "El socialismo de Andalucía ya no habla andaluz", una frase de pasillo que resume un congreso », La Vanguardia, (lire en ligne, consulté le ).
- (es) Antonio M. Romero, « Gaspar Zarrías: Un todopoderoso venido a menos », Diario SUR, (lire en ligne, consulté le ).
- (es) Emiliano Vega, « Gaspar Zarrías deja tras 16 años su cargo al frente de los socialistas jiennenses », El Mundo, (lire en ligne, consulté le ).
- (es) Rodrigo Pinedo, « Bienvenidos a Zarriaslandia: 900 habitantes y 40.000 euros para una pista de pádel », La Razón, (lire en ligne, consulté le ).
- (es) Agustín Rivera, « Gaspar Zarrías, el "virrey interruptor" de la Junta de Andalucía socialista », El Confidencial, (lire en ligne, consulté le ).
- (es) Lourdes Lucio, « Chaves nombra dos vicepresidentes », El País, (lire en ligne, consulté le ).
- (es) « Chaves compaginará su cargo en Madrid con la Secretaría General del PSOE andaluz », El Mundo, (lire en ligne, consulté le ).
- (es) « Gaspar Zarrías, nuevo secretario de Estado de Cooperación Territorial », ABC, (lire en ligne, consulté le ).
- (es) « Griñán anuncia su gobierno con nueve mujeres y seis hombres », La Vanguardia, (lire en ligne, consulté le ).
- (es) « Felipe Sicilia sustituiría a Zarrías como diputado andaluz por Jaén », Diario de Jaén, (lire en ligne, consulté le ).
- (es) « Zarrías entra en la Ejecutiva Federal como secretario de Política Autonómica del PSOE nacional », IDEAL, (lire en ligne, consulté le ).
- (es) « Listas paritarias en el PSOE-A tras la renuncia de Zarrías », ABC, (lire en ligne, consulté le ).
- (es) « Gaspar Zarrías, en la renovada ejecutiva de Rubalcaba », IDEAL, (lire en ligne, consulté le ).
- (es) « Rubalcaba se rodea de fieles con concesiones mínimas a Chacón », Heraldo, (lire en ligne, consulté le ).
- (es) « Gaspar Zarrías llega al Tribunal Supremo para declarar como imputado en el caso de los ERE », Noticias de Navarra, (lire en ligne, consulté le ).
- (es) Europa Press, « Chaves, Zarrías y Viera renuncian a sus actas de diputados », El Mundo, (lire en ligne, consulté le ).
- (es) Europa Press, « Mercedes Gámez sustituirá a Gaspar Zarrías en el Congreso de los Diputados », 20 Minutos, (lire en ligne, consulté le ).
- (es) Enrique Alonso, « Gaspar Zarrías presenta la baja tras 44 años en el PSOE », Diario de Jaén, (lire en ligne, consulté le ).
- (es) Luis Ángel Sanz, « El 'número tres' del PSOE come con Chaves y Zarrías para mostrarles su afecto en pleno juicio de los ERE », El Mundo, (lire en ligne, consulté le ).
- (es) Jesús Díaz, « Nueve años de inhabilitación en el caso de los ERE para Zarrías, la mano derecha de Chaves », ABC, (lire en ligne, consulté le ).
- (es) Europa Press, « El exconsejero andaluz Gaspar Zarrías, primer condenado en la pieza política de los ERE en formalizar recurso al Supremo », Eldiario.es, (lire en ligne, consulté le ).