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Galerie Kilian de Carspach

La galerie Kilian de Carspach, ou Kilianstollen (en allemand), près d'Altkirch (Haut-Rhin, Alsace), est un site militaire allemand de la Première Guerre mondiale. L'abri souterrain, partiellement enfoui le lors d'un bombardement d'artillerie français, a Ă©tĂ© fouillĂ© en 2011 par le PĂ´le d'ArchĂ©ologie InterdĂ©partemental RhĂ©nan. Les investigations ont permis de retrouver l'ensemble des dĂ©pouilles et des Ă©quipements des 21 soldats allemands morts Ă  la suite de son effondrement.

Histoire de la galerie

Fonction et caractéristiques de la galerie

Les Allemands amĂ©nagent entre fin 1915 et dĂ©but de 1916 sur le flanc de la colline du Lerchenberg, en limite arrière immĂ©diate de leur première ligne de dĂ©fense, un abri souterrain pouvant abriter près de 500 soldats. Les soldats l'utilisent pour le repos et s'y abritent pendant les feux d'artillerie français avant de reprendre leurs emplacements de combat dès la fin des tirs. La galerie orientĂ©e nord/sud, parallèle aux tranchĂ©es, mesure environ 125 m de long, 1,10 m de large pour 1,70 m de haut. Le Kilianstollen a Ă©tĂ© construit Ă  une profondeur situĂ©e entre 3,5 et m selon des techniques de travail minier. Le sĂ©diment a Ă©tĂ© creusĂ© aux dimensions des cadres jointifs constituĂ©s de madriers en bois assemblĂ©s par tenon-mortaise. Neuf accès sur les seize attestĂ©s en 1918 ont pu ĂŞtre fouillĂ©s. Ils assuraient la liaison avec l'extĂ©rieur vers les tranchĂ©es et un chemin creux. Un système de plancher permettait l’écoulement des eaux d’infiltration. La mise en place de poteaux verticaux au centre de la galerie, qui semblent renforcer la stabilitĂ© du plafond sans cependant ĂŞtre nĂ©cessaires, est liĂ©e Ă  l’installation de lits superposĂ©s condamnant la moitiĂ© du passage. Les tronçons de galerie ne comportant pas de lits prĂ©sentaient des banquettes en bois oĂą le soldat pouvait patienter. L’existence de tablettes et de chaises a Ă©galement Ă©tĂ© mise en Ă©vidence. Des portes, Ă©taient installĂ©es rĂ©gulièrement Ă  l’aplomb de chaque escalier ou pour compartimenter le long couloir de la galerie. Enfin, une pièce communiquant avec la galerie pourrait correspondre Ă  une chambre destinĂ©e aux officiers. On note Ă©galement la prĂ©sence d’amĂ©nagements liĂ©s au rangement et au stockage (Ă©tagères, caisse, armoire). La galerie Ă©tait chauffĂ©e par des poĂŞles, alimentĂ©e en Ă©lectricitĂ© et raccordĂ©e au tĂ©lĂ©phone.

  • Vue aĂ©rienne de la fouille avec la galerie et ses accès.
    Vue aérienne de la fouille avec la galerie et ses accès.
  • DĂ©tail de l’intĂ©rieur de la galerie lors de sa dĂ©couverte en 2010 avec un lit constituĂ© d’un sommier en bois associĂ© Ă  du grillage mĂ©tallique.
    Détail de l’intérieur de la galerie lors de sa découverte en 2010 avec un lit constitué d’un sommier en bois associé à du grillage métallique.
  • Vue gĂ©nĂ©rale d’un tronçon de galerie avec des caillebotis en bois.
    Vue générale d’un tronçon de galerie avec des caillebotis en bois.
  • Escalier d’accès Ă  la galerie.
    Escalier d’accès à la galerie.

Sources françaises

Le , les troupes françaises bombardent la galerie avec des canons de tranchée de 240LT. Il apparaît que le bombardement du secteur de Carspach en mars 1918 a été soigneusement préparé[1]. Des instructions successives de l'état-major ont été données et deux ordres hiérarchiques d'exécution signés le et le . Deux bombardements ont eu lieu, l'un sur le saillant de Carspach le , l'autre sur le secteur de la galerie appelé Ouvrage de Bulgarie le , les délais s'expliquant par la durée des travaux de déplacement et de mise en batterie des canons lourds. L'inventaire des bombardements du , par un grand nombre de différents modèles et calibres de canons, montre que c'est un déluge d'artillerie qui s'est abattu le sur tout le secteur[2].

La galerie Kilian a Ă©tĂ© directement bombardĂ©e par les mortiers de tranchĂ©e de 240LT modèle 1916 de la 121e batterie du 37e rĂ©giment d'artillerie, mis en poste au Rendez-Vous de Chasse et au Bois Bannholz, et ayant tirĂ© près de 640 bombes. La destruction de la galerie peut s'expliquer par l'explosion d'une ou plusieurs bombes au-dessus ou Ă  proximitĂ© par effet de compression du sol[3]. Les observateurs de l'artillerie[4] ont aussi notĂ© Ă  13 h 25 une explosion anormale au centre de la galerie, pouvant provenir d'un dĂ©pĂ´t de grenades ou de munitions ; il est ainsi possible qu'une bombe ait explosĂ© au bas d'un escalier d'accès sinon dans la galerie elle-mĂŞme, entraĂ®nant comme au mont Cornillet des tuĂ©s et des blessĂ©s en nombre, et de plus Ă  Carspach la destruction immĂ©diate de la structure de soutènement et l'effondrement de la couverture de terres.

L'importance de ces bombardements répondait à un objectif stratégique, l'état-major français craignant que le secteur de Carspach serve de point d'appui à une offensive de l'infanterie allemande, qui se trouvait alors en forte supériorité numérique après la fermeture de son front oriental[5].

La 28e division d'infanterie décide de mener sur la galerie après la tombée de la nuit un coup de main avec accompagnement d'artillerie. L'opération est lancée à 20 h 30 par un groupe du 22e régiment d’infanterie. Celui-ci observe une faible riposte allemande et une faible occupation apparente de la galerie. L'artillerie française n'ayant pas détruit les réseaux de protection de la ligne allemande, le groupe rejoint ses positions à 21 h 30[6].

Sources allemandes

L’historique du 94e rĂ©giment d'infanterie de rĂ©serve allemand (Reserve-Infanterie-Regiment 94) nous renseigne sur les Ă©vènements du [7]. Le matin, l'artillerie allemande bombarde les lignes françaises Ă  l’aide d’obus Ă  gaz, puis l’après-midi, l’artillerie française concentre ses tirs sur l’Ouvrage Bulgare, dĂ©nomination française attribuĂ©e au secteur du front oĂą se situait le Kilianstollen. Le tir d’artillerie allemand est peut-ĂŞtre une manĹ“uvre de diversion dans le cadre de l’offensive allemande en prĂ©paration dans la Somme. Ă€ la suite de cette opĂ©ration d’artillerie française, la plus grande partie de la 6e compagnie du 94e rĂ©giment d'infanterie de rĂ©serve trouve alors refuge dans la galerie considĂ©rĂ©e comme sĂ»re. Vers 13 h 30 allemande[8], après avoir essuyĂ© trois tirs successifs, la partie sud de la galerie oĂą la couche de terre est la plus mince, s'effondre sur une soixantaine de mètres. On dĂ©nombre dix blessĂ©s et trente-quatre soldats ensevelis. Dès la tombĂ©e de la nuit, les soldats allemands tentent une opĂ©ration de sauvetage afin de libĂ©rer d’éventuels survivants bloquĂ©s dans la galerie. 13 corps sont exhumĂ©s, 2 blessĂ©s sont rĂ©cupĂ©rĂ©s (qui dĂ©cèderont les et ) et 21 soldats restent portĂ©s disparus. Les recherches sont interrompues en raison de contraintes techniques (prĂ©sence de terre dans la galerie effondrĂ©e, difficultĂ© d'accès et de progression, poursuite des combats). Les soldats tuĂ©s lors de cette journĂ©e, initialement inhumĂ©s Ă  Wittersdorf (Haut-Rhin), reposent aujourd’hui pour partie dans le cimetière militaire allemand d'Illfurth (Haut-Rhin) amĂ©nagĂ© en 1920. Enfin, le dĂ©part du rĂ©giment le pour les Flandres au mont Kemmel entraine l’arrĂŞt dĂ©finitif des recherches des corps.

Trois monuments successifs pour un seul événement (1918-1962)

Afin de rendre hommage aux 21 soldats piĂ©gĂ©s dans la galerie, trois monuments successifs ont Ă©tĂ© Ă©rigĂ©s. Le premier en bois, construit dès Ă  proximitĂ© d’une des entrĂ©es de la galerie, n’est connu que par une carte-photo d’époque et une reprĂ©sentation dans l’historique du 94e rĂ©giment d'infanterie de rĂ©serve. Il comportait la liste des soldats disparus avec leurs grades, dates et lieux de naissance. Pour remplacer ce monument provisoire, un bloc en calcaire sculptĂ© a Ă©tĂ© mis en place. Ce dernier, dont l’existence avait Ă©tĂ© oubliĂ©e, a Ă©tĂ© redĂ©couvert lors des fouilles. On notera qu’il a fait l’objet d’une destruction volontaire. L’analyse de son iconographie montre de grandes parentĂ©s avec l’insigne des blessĂ©s allemands crĂ©Ă© le (Verwundetenabzeichen Voir Insigne des blessĂ©s (Allemagne)). La datation de ce monument pose problème. Il pourrait dater de la Grande Guerre ou avoir Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© pendant l’annexion de l’Alsace Ă  l’Allemagne vers 1941-1943. Enfin, le troisième monument, Ă©galement en pierre, portant les noms des vingt-et-un disparus a Ă©tĂ© inaugurĂ© le . Ce dernier monument, situĂ© sur le tracĂ© de la dĂ©viation, se trouve aujourd'hui dans le cimetière militaire d’Illfurth.

Réutilisation de la galerie jusqu'à son abandon définitif (après le )

Les fouilles démontrent que la partie non endommagée de la galerie a fait l’objet de réaménagements après l’effondrement du , qui permettent d’envisager son occupation jusqu’à la fin de la guerre. Certains tronçons ont ainsi été réutilisés en abris indépendants qui ne communiquaient plus entre eux. Un escalier supplémentaire a même été implanté et les communications avec les parties effondrées ont été obstruées. Un système de pompage a été mis en place afin d’évacuer les eaux d’infiltration qui ne pouvaient plus être régulées par la légère pente de la galerie désormais partiellement obstruée.

L'incendie partiel d'un escalier d'accès à la galerie, causé par des bouteilles incendiaires, pourrait être lié au départ des troupes allemandes lors de l’évacuation de l’Alsace en , pendant les quinze jours qui suivirent l’Armistice, ou lors de la remise en état des terrains par les agriculteurs juste après le conflit.

Après la guerre et la remise en culture des terrains, l’emplacement exact de la galerie enfouie est bientôt oublié.

Redécouverte de la galerie à travers l'archéologie (2007-2011)

Le site a Ă©tĂ© dĂ©couvert lors de travaux d’amĂ©nagement routier rĂ©alisĂ©s par le Conseil gĂ©nĂ©ral du Haut-Rhin (dĂ©viation d'Aspach). Des sources Ă©crites et un monument commĂ©moratif indiquaient la prĂ©sence, sur l’emprise du projet, d’une galerie construite Ă  plusieurs mètres sous terre dĂ©nommĂ©e Kilianstollen. Entre et , un diagnostic archĂ©ologique menĂ© par le PĂ´le d'ArchĂ©ologie InterdĂ©partemental RhĂ©nan a permis d’identifier les vestiges de tranchĂ©es allemandes de première ligne, ainsi qu'un escalier d’accès Ă  la galerie. La localisation du Kilianstollen n’avait pas pu ĂŞtre dĂ©terminĂ©e avec prĂ©cision en raison de contraintes de sĂ©curitĂ© liĂ©es Ă  la profondeur. Plusieurs observations archĂ©ologiques ponctuelles ont Ă©tĂ© menĂ©es lors de travaux de terrassement, et en un tronçon de galerie dans un exceptionnel Ă©tat de conservation a Ă©tĂ© partiellement dĂ©gagĂ©. Cette dĂ©couverte a entraĂ®nĂ© la prescription d’une fouille prĂ©ventive qui a pu ĂŞtre menĂ©e par le PĂ´le d’ArchĂ©ologie InterdĂ©partemental RhĂ©nan de Ă  sous la direction de MichaĂ«l Landolt. Une centaine de mètres (sur 125 m), situĂ©e sur l'emprise de la dĂ©viation, a pu ĂŞtre intĂ©gralement fouillĂ©e. Les corps des 21 soldats sont retrouvĂ©s avec leurs objets personnels dans un Ă©tat de conservation remarquable après plus de 90 ans d'enfouissement. En mĂŞme temps, les fouilles font apparaĂ®tre un site militaire d'un intĂ©rĂŞt pluridisciplinaire exceptionnel, par la richesse des dĂ©couvertes dans un contexte n'ayant connu aucune transformation depuis son enfouissement en 1918.

L'archéologie de la Grande Guerre

Le site d'archéologie militaire

On ne disposait pour ces soldats disparus que de listes nominatives, les dossiers individuels ayant disparu pendant la Seconde Guerre mondiale. L'Ă©tude archĂ©oanthropologique des 21 squelettes et de leur environnement immĂ©diat a permis d'en identifier 18, les 3 autres devant pouvoir l'ĂŞtre Ă  l'issue d'analyses approfondies. Ces soldats avaient entre 19 et 37 ans. Avec l'accord des services de sĂ©pulture français et allemands, de très nombreuses informations sur l'altĂ©ration des corps ont pu ĂŞtre recueillies dans le but d'enrichir les connaissances en matière d’identification et de connaissance archĂ©oanthropologiques.

Tout le contenu de la galerie enfouie est retrouvĂ© presque intact, constituant avec près de 1 100 lots un remarquable site d’archĂ©ologie de la Grande Guerre. Le scĂ©nario de l'effondrement peut ĂŞtre reconstituĂ©, de mĂŞme que le cadre de vie confinĂ©e des soldats dans l'abri. Les nombreuses informations taphonomiques sur la dĂ©gradation d'un grand nombre de matĂ©riaux et d'objets apparaissent du premier intĂ©rĂŞt. Le tout constitue un « petit PompĂ©i de la Grande Guerre », selon l'expression de MichaĂ«l Landolt[9].

La galerie a ensuite été en grande partie détruite après les fouilles archéologiques de 2011 dans le cadre des travaux de construction de la route. Un tronçon de galerie a cependant été démonté afin d'être présenté dans des expositions.

Les objets et matériaux retrouvés ont fait l'objet de travaux d'étude, de restauration et de conservation réalisés par plusieurs laboratoires français (Pôle d'Archéologie Interdépartemental Rhénan à Sélestat), allemands (Musée d'histoire militaire de Dresde) et suisses (Haute École Arc à Neuchâtel). Ils ont été présentés dans des expositions et devraient bientôt être réunis en Alsace dans un lieu de mémoire. Les dépouilles des soldats ont été inhumées avec les honneurs dans le cimetière militaire allemand d'Illfurth.

L'archéologie de la Grande Guerre en Alsace

Comme dans d'autres régions françaises du Nord et de l'Est de la France, l'archéologie est confrontée en Alsace aux vestiges de la Première Guerre mondiale. Ces derniers, longtemps considérés comme des éléments perturbateurs font désormais partie intégrante du cadre chronologique de l'archéologie. La discipline a su développer pour cette période des problématiques scientifiques développées récemment lors de plusieurs colloques et publications. Une collaboration avec les historiens des textes est nécessaire, comme pour l’archéologie médiévale et moderne, qui avait souffert en son temps d’un tel désintéressement. Récemment, le , la disparition de l’ultime témoin direct du conflit, la Britannique Florence Green, a officiellement fait entrer cette période dans l’Histoire. Entre la fin 1914 et 1918, la stabilisation des combats en Alsace fixe une ligne de front qui traverse l'ouest du Haut-Rhin dans le massif vosgien et le Sundgau. L’implantation de réseaux complexes de tranchées, d’abris et de galeries a fortement marqué le sous-sol. De plus, il ne faut pas sous-estimer l’existence d’une énorme « machine de guerre » à l'arrière du front. Susceptible de laisser de nombreux vestiges, elle est liée à la vie du combattant (casernements, camps de repos, d'entraînement, de prisonniers…), la santé (infirmeries, hôpitaux…), la stratégie militaire (aérodromes, postes de commandements…), l’approvisionnement et la logistique (usines, cuisines, hangars de stockage…). L’aménagement du territoire et l'intérêt croissant de prospecteurs amateurs et de certains collectionneurs de militaria, à l'origine d'un pillage des champs de bataille, portent petit à petit des atteintes irrémédiables à ce patrimoine. Depuis les années 2000, le Pôle d'Archéologie Interdépartemental Rhénan mène à travers l’ensemble du territoire alsacien des opérations archéologiques (diagnostics, fouilles et prospections) sur des vestiges liés à ce conflit contemporain (Achenheim, Carspach, Geispolsheim, Metzeral, Reiningue, Schweighouse-Thann, Wintzenheim…). Plusieurs problématiques ont pu être développées comme la vie quotidienne du combattant avec l’alimentation du soldat, les modes de construction et l’évolution des positions fortifiées. Ces vestiges, d’abord ponctuellement pris en compte lors d’opérations archéologiques centrées sur d’autres phases chronologiques, font désormais l’objet d’une attention particulière. La fouille de Carspach en est l’illustration et constitue la première prescription de fouille spécifique à ce conflit en Alsace et plus largement en France. Il importe de préciser que ces interventions sont accompagnées par le Service de déminage de la Sécurité Civile du fait de la présence de munitions potentiellement encore actives.

Médiatisation et valorisation de la découverte

Le site internet et l'application 3D (depuis )

À partir des résultats scientifiques de la fouille et grâce au travail d'un infographiste, une reconstitution de la galerie a été créée, avec le soutien de l'Union européenne (INTERREG IV). L'application gratuite est téléchargeable sur le site internet consacré à la fouille[10].

L'exposition au Musée d'histoire militaire de Dresde (Allemagne) (-)

Du au , le MusĂ©e d'histoire militaire de Dresde de la Bundeswehr consacre une exposition exceptionnelle Ă  la Première Guerre mondiale : "14 - Hommes - Guerre" ("14-Menschen-Krieg"). Elle marque l'aboutissement d'une collaboration internationale, aux accents allemands, français, belges, britanniques, autrichiens et suisses. Sur près de 1 200 m2 rĂ©partis dans deux pavillons, l'exposition aborde de nombreux aspects du conflit en suivant le parcours de 14 personnes (civil, militaire, infirmière…), dont les biographies traversent les territoires et les annĂ©es de guerre. Une salle de l'exposition reconstitue Ă  l'Ă©chelle 1:1 une partie du Kilianstollen et permet aux visiteurs de dĂ©couvrir les objets dans une scĂ©nographie spectaculaire[11] - [12] - [13] - [14].

Documentaire de la ZDF ()

Le , un documentaire-fiction réalisé par Alexander Berkel et Annette von der Heyde est diffusé sur la deuxième chaîne publique allemande[15]. La fouille et l'histoire du Kilianstollen y sont abordés.

Sources

  • Julius Richter, Das Reserve-Infanterie-Regiment 94 im Weltkriege 1914-1918. Nach den Kriegsakten des Regiments und nach persönlichen Aufzeichnungen, Neuenbahn, Jena, 1934.
  • MichaĂ«l Landolt, Emile Decker, CĂ©line Leprovost, Frank Lesjean, Olivier Putelat, Aspach-Carspach Lerchenberg et Lerchenholz (Haut-Rhin) : dĂ©couvertes archĂ©ologiques sur la première ligne de front allemande (1914-1918), Annuaire de la SociĂ©tĂ© d’Histoire du Sundgau, 2009, p. 19-58.
  • MichaĂ«l Landolt, Fouilles archĂ©ologiques : le Kilianstollen Ă  Carspach (Haut-Rhin), 14-18 Le Magazine de la Grande Guerre, fĂ©vrier-mars-avril 2012, no 56, p. 74-79
  • MichaĂ«l Landolt, ArchĂ©ologie de la Grande Guerre : la galerie allemande du Kiliansstollen Ă  Carspach, ArchĂ©ologia, mai 2012, no 499, p. 30-44.
  • MichaĂ«l Landolt, Le Kilianstollen Ă  Carspach : premiers Ă©lĂ©ments sur la fouille de la galerie allemande de la Première Guerre mondiale, Annuaire de la SociĂ©tĂ© d’Histoire du Sundgau, 2012, p. 35-44.
  • Guy François, plusieurs notes sur la destruction de la galerie Kilian dans le "Forum Pages 14-18", fĂ©vrier 2012, en ligne.
  • Bernadette Schnitzler, MichaĂ«l Landolt (dir.) avec la collaboration de StĂ©phanie Jacquemot, Jean-Pierre legendre, Jean-Claude Laparra, A l’Est, du nouveau ! ArchĂ©ologie de la Grande Guerre en Alsace et en Lorraine, catalogue d’exposition, MusĂ©es de la Ville de Strasbourg, Strasbourg, 2013, 369 p., ill.
  • (eng) "The Pompeii of the Western Front : Archeologists find the bodies of 21 tragic Word War One German Soldiers in perfectly preserved Trenches where they buried alive by an Allied Shell", Daily Mail, 5 mai 2014.
  • "Les 21 soldats allemands dĂ©couverts Ă  Carspach inhumĂ©s 95 ans après", L'Alsace, 5 mai 2014.
  • Laurent Brasier, "En Alsace, un PompĂ©i de la Grande Guerre, Le Monde, L'archĂ©ologie de la Grande Guerre, 23 avril 2014.
  • Marie-Jeanne Scholl, CaractĂ©risation des plaques d'identitĂ© militaires en zinc provenant du site de Carspach (Alsace, Haut-Rhin), CeROArt [En ligne], 2014.

Des galeries photographiques, une émission radio (Le Salon Noir), un documentaire (en français et en allemand) et une application 3D sont consultables sur plusieurs sites en ligne :

Notes et références

  1. Recherches effectuées dans les archives militaires françaises par le général Guy François, spécialiste de l'artillerie pendant la Première Guerre mondiale.
  2. V. Guy François, note du .
  3. Trois impacts directs sont signalés dans l'historique du régiment allemand (Richter 1934).
  4. Escadrille 30.
  5. V. Guy François, note du 20 février 2012. Cette offensive allemande commence effectivement le mais en Picardie (Opération Michaël, suivie de la seconde bataille de la Marne).
  6. Cf. notes du général Guy François, 20 et 22 février 2012.
  7. Julius Richter, "Das Reserve-Infanterie-Regiment 94 im Weltkriege 1914-1918. Nach den Kriegsakten des Regiments und nach persönlichen Aufzeichnungen", Neuenbahn, Jena, 1934.
  8. Pendant la Première Guerre Mondiale, le fuseau horaire du « Mittlere Europaische Zeit » (MEZ) de l’Allemagne possède un décalage d’une heure (+ 1 heure) par rapport au fuseau du « West Europe Time » (WET) de la France. Voir KRUGLER (G.), Allemagne, décembre 1918. Les premières heures de l’occupation, Revue historiques des armées, 2009, no 254, p. 76-81.
  9. Responsable de la fouille et co-commissaire de l'exposition "A l'Est, du nouveau ! Archéologie de la Grande Guerre en Alsace et en Lorraine" au musée archéologique de Strasbourg en 2013-2014.
  10. http://www.14-18kilianstollen.eu/
  11. (de) « Startseite », sur bundeswehr.de (consulté le ).
  12. (de) WIEBKE MÜLLER, « Neue Schau der Superlative in Dresden: 1. Weltkrieg zum Anfassen », Bild,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  13. (de) « MDR AKTUELL - Nachrichten aus Sachsen, Sachsen-Anhalt, Thüringen, Deutschland und der Welt / MDR.DE », sur mdr.de (consulté le ).
  14. « mdr.de/sachsen/dresden/video21… »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?).
  15. (de) « Pressemappen », sur ZDF Presseportal (consulté le ).
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