Gabriel Marie Brideau
Gabriel Marie Brideau, né le à Mortagne-au-Perche et mort en 1875 à Londres, est un graveur, journaliste et révolutionnaire blanquiste français, qui a participé à la Commune de Paris.
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Biographie
Fils d’un notaire de Mortagne et neveu du juge de paix de cette localité[1], Brideau se fit remarquer pour la première fois le , parmi les audacieux indignés par un régime néfaste et qu’une guerre folle et malheureuse, lorsque, accompagné de quelques amis héroïques, il se jeta sur la caserne des pompiers de la Villette dans l’espoir de commencer un mouvement qui s’étendrait. Il fut arrêté en même temps qu’Émile Eudes et traduit en conseil de guerre[2]. Reconnu par plusieurs témoins, qui ne pouvaient cependant pas préciser le rôle qu’il a joué, il était, disaient-ils, dans la bande. Brideau ne nia pas avoir fait partie de la bande, ami d'Eudes, ayant joué le même rôle que lui. Il protesta contre le meurtre du sergent de ville, en disant qu’il avait voulu renverser le gouvernement pour chasser les Prussiens. Les témoins à décharge arrachent les larmes de ceux qui les entendent[1]. Défendu par l’avocat républicain Louis Gatineau, ce dernier sut prolonger sa défense assez tard, après minuit, pour éloigner d’un jour l’exécution du jour prévu[2]. Tous deux condamnés à mort le 29 aout, la chute de l’Empire, le , leur sauva la vie et, le 5 lendemain, les manifestants le libérèrent de prison.
Député au Comité central des vingt arrondissements, il signe l’Affiche rouge placardée, le , sur les murs de Paris assiégé par les Allemands depuis septembre 1870 exigeant la démission du gouvernement intérimaire et appelant à la formation de la Commune de Paris. À la mise en place de celle-ci, il devient commissaire de police et signe, le , l’ordre d’arrestation de Gustave Chaudey, adjoint au maire de Paris présent à l’hôtel de ville lors de la manifestation du contre la décision du Gouvernement de Défense nationale d’offrir aux Prussiens la capitulation de Paris, et qui avait ordonné à la troupe de tirer sur la foule.
Tombé par hasard, à la chute de la Commune, aux mains des Versaillais, lors de la Semaine sanglante, lorsqu’un mouchard amateur, du nom de Leleu, ayant entrevu son revolver sous son paletot, le suivit et le fit arrêter, avec Eudes, par les sergents de ville[3]. Il réussit néanmoins à s’enfuir, tandis que la cour martiale le condamnait à mort par contumace, pour Londres, où il mourut en 1875.
Notes
- Parti social français, « Le Drame de La Villette : Complot contre la sureté de l’État. Excitation à la guerre civile. Attaque à main armée d’une caserne. Meurtres. », Le Petit Journal,‎ , p. 4 (lire en ligne, consulté le )
- « Mort d’Émile Eudes : Émile Eudes », L’Intransigeant, Paris, no 2946,‎ , p. 1-2 (lire en ligne, consulté le ).
- Auguste Blanqui, La Patrie en danger, A. Chevalier, , 359 p. (lire en ligne).
Bibliographie
- Prosper Lissagaray, Histoire de la commune de 1871, Paris, La DĂ©couverte, , 526 p., 22 cm (ISBN 978-2-7071-1938-4, lire en ligne).
- Bernard Noël, Dictionnaire de la Commune, t. I, Paris, Flammarion, coll. « Champs », (lire en ligne).