Gabriel Gilly
Gabriel Gilly (1918-2006) est un haut fonctionnaire français.
Préfet de Corse | |
---|---|
Jacques Delaunay (d) | |
Préfet du Haut-Rhin | |
- | |
Yves-Bertrand Burgalat (d) Gilbert Masson (d) | |
Préfet des Pyrénées-Atlantiques | |
- | |
Pierre Doueil (d) Jean CĂ©rez (d) | |
Préfet de la Savoie | |
- | |
Maurice Roche (d) Jean-Pierre Hadengue (d) |
Naissance | |
---|---|
Décès |
(Ă 88 ans) Montpellier |
Nom de naissance |
Gabriel Jean Marie Charles Gilly |
Nationalité | |
Formation | |
Activité |
Distinction | |
---|---|
Archives conservées par |
Biographie
Fils posthume de Gabriel Gilly, avocat, Gabriel Jean Marie Charles Gilly naît le à Aimargues[2] - [3]. Après avoir fait ses classes au lycée Louis-le-Grand, il obtient un diplôme d'études supérieures à la Faculté des lettres de Paris[2] - [4].
Il entre en 1942 au ministère de l'Intérieur comme rédacteur auxiliaire[3]. Il est ensuite chef de cabinet adjoint du préfet délégué de la Vienne (1943), chef de cabinet du préfet de l'Hérault (1944), du préfet des Landes (1945), de la Loire-Inférieure (1946), du Pas-de-Calais[2]. Il est ensuite secrétaire général de la préfecture du Puy-de-Dôme (1955), sous-préfet de l'arrondissement d'Oran (1958), secrétaire général de la préfecture du même département (1960), et conseiller technique au cabinet du ministre de l'Intérieur (1962)[2].
Il devient en 1963 directeur du cabinet du préfet de la Seine[5], puis préfet de la Savoie[6]. Il passe en 1968 préfet des Pyrénées-Atlantiques[3]. En , il obtient la fin de la grève de la faim de réfugiés basques espagnols fuyant le franquisme[7]. En , il voit son bureau occupé par des délégués syndicaux de fonctionnaires mécontents[8]. En 1973, il devient directeur général de l'administration et des services financiers au ministère de l'Agriculture[3].
En 1975, il est l'avant-dernier préfet du département de la Corse[2]. Il est remplacé dès le mois d'août par Jean Riolacci, après avoir été suspendu (avec le sous-préfet Jacques Guérin) à la suite des violents événements d'Aléria[9] - [10] - [11] - [12] - [13]. Il participe le même mois au procès d'Edmond Simeoni[14], qui l'accuse d'être un « assassin »[15], et qu'il qualifie en retour d'« intellectuel séduit par la violence »[16]. Il revendique la « responsabilité de tout ce qui s'est passé »[10].
Il est muté quelques mois après dans le Haut-Rhin[17]. En , il témoigne au procès de Serge Cacciari devant la Cour de sûreté de l'État[18], où il plaide la « sagesse » plutôt que la « sévérité »[19]. En , il convoque une commission régionale mixte de contrôle nucléaire[20].
Il est nommé préfet hors cadre en 1977[21], puis prend sa retraite en 1982[2]. Il est encore professeur associé à la Faculté de droit d'Aix-en-Provence, et chargé d'études auprès de la chambre de commerce et d'industrie de Sète[2].
DĂ©corations
- Officier de la LĂ©gion d'honneur[22] (1970)[2]
- Commandeur de l'ordre du MĂ©rite[22]
- Commandeur du MĂ©rite agricole[22]
- Titulaire de la croix de la Valeur militaire[22]
Références
- « http://www.siv.archives-nationales.culture.gouv.fr/siv/UD/FRAN_IR_001514/d_850 »
- Bargeton 1994.
- André Passeron, « En un an, plus du tiers des préfets ont changé d'affectation », Le Monde,‎ (lire en ligne).
- « Le mouvement préfectoral », Le Monde,‎ .
- « L'OAS et le « CNR » n'ont pas renoncé à attenter à la vie du chef de l'État, déclare M. Roger Frey », Le Monde,‎ (lire en ligne).
- « Un important mouvement préfectoral est adopté par le conseil des ministres », Le Monde,‎ (lire en ligne).
- « Les réfugiés basques espagnols ont cessé leur grève de la faim après avoir obtenu certaines assurances », Le Monde,‎ (lire en ligne).
- « Des délégués C.F.D.T. manifestent à la sous-préfecture de Bayonne pour obtenir le reclassement des ouvriers de Biarritz-Shoes », Le Monde,‎ (lire en ligne).
- « En nommant M. Riolacci, le gouvernement a choisi « un homme du terroir », souligne M. Rossi », Le Monde,‎ (lire en ligne).
- Rivais 1999.
- Jean-Paul Delors et Stéphane Muracciole, Corse, la poudrière, Paris, Alain Moreau, 1978 (BNF 36264237), p. 13.
- Michel Labro, La Question corse, Paris, Entente, coll. « Minorités », 1977, p. 168 (ISBN 2-7266-0027-1).
- (en) Meic Stephens, Linguistic Minorities in Western Europe, Llandysul, Gomer Press, 1976, p. 340 (ISBN 0-85088-362-8).
- Paul Silvani, « Aléria, le 22 août 1975, à 16 h 15 », Le Monde,‎ (lire en ligne).
- Francis Cornu, « On ne pressentait pas du tout un drame », Le Monde,‎ (lire en ligne).
- Francis Cornu, « Je considère que le docteur Simeoni a toujours été un intellectuel séduit par la violence déclare M. Gabriel Gilly, préfet de la Corse lors des événements d'Aléria », Le Monde,‎ (lire en ligne).
- « Deux nominations de préfets », Le Monde,‎ (lire en ligne).
- « La « nuit chaude » de Bastia et le congrès de l'ARC », Le Monde,‎ (lire en ligne).
- « M. Gabriel Gilly souhaite que la Cour de sûreté fasse preuve de sagesse et non de sévérité », Le Monde,‎ (lire en ligne).
- « Création d'une commission de contrôle nucléaire », Le Monde,‎ (lire en ligne).
- « Un important mouvement préfectoral », Le Monde,‎ (lire en ligne).
- « Biographie Gabriel Gilly Préfet honoraire. », sur whoswho.fr (consulté le ).
Annexes
Bibliographie
- « M. Gabriel Gilly préfet de la Corse », Le Monde,‎ (lire en ligne).
- « Gilly, Gabriel Jean Marie Charles », dans René Bargeton, Dictionnaire biographique des préfets (septembre 1870-mai 1982), Paris, Archives nationales, (ISBN 2-86000-232-4, lire en ligne).
- Rafaële Rivais, « Des préfets pleins d'amertume », Le Monde,‎ (lire en ligne).
Liens externes
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :