Serge Cacciari
Serge Cacciari (1er janvier 1952 - ) est un militant autonomiste corse[1].
Lors des évènements dits de la ferme d'Aleria, en , deux gendarmes sont tués par balles : le Maréchal des Logis-Chef Michel Hugel (36 ans) et le Gendarme Jean-Yves Giraud (20 ans). Après ces heurts ayant opposés Edmond Simeoni et les militants de l'Action régionaliste corse aux forces de police, la colère envahit la Corse et plus particulièrement Bastia. Après de violents affrontements avec des cocktails Molotov, plusieurs dizaines de militants descendent la place Saint-Nicolas pour en découdre, avec leurs armes cette fois, et affrontent les gardes mobiles à Bastia dans la nuit du 27 au jusqu'au petit matin. Un CRS de trente ans, le Brigadier Serge Cassard, est tué par balles tandis qu'une dizaine d'autres policiers sont blessés.
Au lendemain de ces émeutes, Serge Cacciari est interpellé et incarcéré pour avoir tué avec sa carabine à lunette Winchester .30-30 le policier de la CRS No 46 : l'arme ayant tiré le projectile mortel est retrouvée chez lui[2] - [3]. Quelques mois après, le Front de Libération Nationale de la Corse voit le jour et ne cesse de réclamer sa libération. La cour de sûreté de l’État le condamne à dix ans de réclusion criminelle le . Serge Cacciari est amnistié par le Président de la République François Mitterrand et bénéficie le d'une libération conditionnelle après six ans de détention[4].
Notes et références
- « #Corse – In Mimoria « Serge Cacciari » » (consulté le )
- « Serge CASSARD | CRS 46 - STE-FOY-LES-LYON (69) », sur Mémorial en ligne des policiers français morts en service (consulté le )
- Le Parisien N° 9619, 30/08/1975 : « Serge Cacciari, 23 ans - Il avoue avoir tiré avec son fusil à lunette sur le jeune CRS - Pierre Cassard, 30 ans (...). »
- « Serge Cacciari bénéficie d'une libération conditionnelle », Le Monde,‎ (ISSN 1950-6244, lire en ligne, consulté le )