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Gabriel Andouard

Gabriel Andouard, né à AvesniÚres le et mort à Laval le [1], est un imprimeur français .

Gabriel Andouard
Biographie
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Biographie

D'aprĂšs les renseignements que l’on possĂ©dait jusqu'au XIXe siĂšcle sur Gabriel Andouard, on ne devrait lui attribuer d'autre qualitĂ© que celle de libraire, qui lui est reconnue dans son acte d'installation Ă  Laval, et celle de graveur, puisqu'il a signĂ© plusieurs vues de l'ancien Laval, aujourd'hui rares et prĂ©cieuses. Nous avons toutefois la preuve qu'il fut imprimeur, non seulement parce que son apprentissage chez d'Expilly l'indiquait dĂ©jĂ , mais parce que nous possĂ©dons des tĂ©moins de l'exercice de son art Ă  Laval.

Gabriel Andouard, nĂ© dans la paroisse d'AvesniĂšres, y fut ondoyĂ© le . Il travailla pendant huit ans Ă  Paris dans la librairie, en particulier chez Jacques d'Expilly, et songea ensuite Ă  venir s'Ă©tablir au pays natal. Muni d’un certificat de Monsieur Lebel, recteur de l’universitĂ© de Paris, attestant Ă  la date du , qu’il savait lire le latin et le grec, et qu’il Ă©tait capable d’exercer l’état de libraire, d'un autre certificat des sieurs Garreau, Leprince et Delarue, syndics des imprimeurs de la ville de Paris, tĂ©moignant qu’il avait toujours travaillĂ© Ă  la librairie « et qu'il s'y Ă©toit comportĂ© en honneur, » il se prĂ©senta au juge de Laval, Joseph de Launay, qui ne manqua pas de donner un avis favorable Ă  son admission[2].

Gabriel Andouard put donc s'Ă©tablir Ă  Laval avec le titre de libraire seulement, mais en rĂ©alitĂ© exerçant dans une certaine limite la profession d’imprimeur. Nous ne pouvons attribuer Ă  un autre qu'Ă  lui une note dĂ©jĂ  citĂ©e « des livres classiques, impressions et reliures fournys Ă  monsieur L.-F. Ambroise de la Badrie, » oĂč nous voyons figurer : 400 billets poux l'hĂŽpital, 400 billets pour la fabrique de la TrinitĂ©, papier et impression ; 40 placards pour la TragĂ©die. Enfin, si cette facture non signĂ©e reste d’une provenance un peu douteuse, le manuel dont nous donnons ici le titre est une preuve pĂ©remptoire pour l'abbĂ© Angot de la qualitĂ© que nous attribuons au sieur Andouard.

  • PRATIQUES DE PIÉTÉ, ET INSTRUCTIONS FAMILIÈRES, pour les pensionnaires et Ă©coliĂšres des Religieuses Ursulines de la congrĂ©gation de Bordeaux. AugmentĂ©es des vĂȘpres et complies du dimanche, avec toute l'office de la Vierge en français. A Laval, chez Andouard, libraire. Avec Permission. 1789. Petit in-12, de 360 pages.

L'imprimerie ayant Ă©tĂ© supprimĂ©e en droit Ă  Laval, on comprend que le nouveau titulaire n'ait exercĂ© cette profession qu'avec discrĂ©tion et sans attirer l'attention des hauts fonctionnaires sur son industrie. Vers l'annĂ©e 1769, alors que Louis-François Ambroise vivait encore et que dĂ©jĂ  Gabriel Andouard s'Ă©tait fixĂ© Ă  Laval, M. l'Intendant de la GĂ©nĂ©ralitĂ© dit dans un projet de rapport Ă  l'administration supĂ©rieure que « deux libraires paraissent nĂ©cessaires Ă  Laval. Cette ville est fort peuplĂ©e d'assez riches nĂ©gociants. Et comme elle est Ă©loignĂ©e de quatorze lieues d'Angers et de pareille distance de La FlĂšche, oĂč il y a des libraires Ă©tablis, ces deux libraires peuvent faire un commerce Ă©tendu, et fournir des livres aux villes de Mayenne et ChĂąteau-Gontier qui n'en sont Ă©loignĂ©es que de six lieues et oĂč il paroĂźt que les libraires ne peuvent subsister. »

Gabriel Andouard figure souvent dans les livres de comptes du receveur des petites écoles de Laval pour fournitures de livres, comme catéchismes, livres d'heures, etc., de 1771 à 1782.

Malgré ces preuves qui nous permettent de donner à Gabriel Andouard sa place dans la liste des imprimeurs lavallois, son nom restera surtout connu parmi nous pour les cinq vues du vieux Laval, précieux témoins de l'état de la ville à cette époque[3].

Il Ă©tait Ă©tabli sur le Vieux-Pont et y faisait le commerce d'estampes. Sans doute il ajoutait Ă  cette branche d'un commerce peu Ă©tendu la vente de la papĂšterie et des livres les plus usuels. L'abbĂ© Angot signale aussi mention d'une demoiselle Andouard, qui, dans les annĂ©es qui ont prĂ©cĂ©dĂ© la RĂ©volution, tenait un magasin de librairie. Peut-ĂȘtre Ă©tait-elle la sƓur et l'associĂ©e de Gabriel Andouard.

Notes et références

  1. Archives de Mayenne, décÚs Laval 1793, registre 4E 159/6, acte de décÚs n°59 dressé le 27 fructidor an IV, vue 43/51
  2. Car « il est intĂ©ressant, dit-il, pour le bien public, qu'il y ait un librairie reçu pour cette ville, qu’il tienne boutique et magasin de livres, et soit en Ă©tat d’en fournir aux habitants de cette ville de tous les diffĂ©rents Ă©tats, le seul imprimeur-libraire qui soit Ă  Laval Ă©tant trĂšs avancĂ© en Ăąge et hors d’état de rendre aucuns services au public, n’ayant aucuns enfants ni gendres qui puissent exercer cette profession, le seul fils qu'il ait Ă©tant prĂȘtre, et d’ailleurs ne tenant aucune boutique ni magasin de livres pour le service du public, ce qui est constatĂ© par un procĂšs-verbal fait chez lui par notre prĂ©dĂ©cesseur. »
  3. Il a gravé entre autres ex-libris celui de M. du Mans de Chalais.

Source

  • AbbĂ© Angot, « Histoire de l'imprimerie Ă  Laval jusqu'en 1789 », Laval, imprimerie L. Moreau, 1892, extrait du Bulletin historique et archĂ©ologique de la Mayenne, 2e sĂ©rie, t. 6, 1893.
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