Gérard Haesebroeck
Gérard Haesebroeck, né le à Armentières (Nord) et décédé le dans la même ville[1], est un homme politique français.
Gérard Haesebroeck | |
Fonctions | |
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Député français | |
– (13 ans et 21 jours) |
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Réélection | |
Circonscription | 10e circonscription du Nord |
Législature | Ve, VIe et VIIe (Cinquième République) |
Groupe politique | Socialiste |
Prédécesseur | Maurice Schumann (UDR) |
Successeur | aucun (scrutin proportionnel) |
Conseiller général du Nord (élu pour le Canton d'Armentières) | |
– (42 ans, 9 mois et 17 jours) |
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Réélection | 1er octobre 1967 |
Prédécesseur | Paul Theeten (UNR) |
Successeur | Bernard Haesebroeck (PS) |
Maire d'Armentières | |
– (40 ans, 2 mois et 15 jours) |
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Réélection | |
Prédécesseur | Jean Pichon |
Successeur | Claude Hujeux (PS) |
Biographie | |
Nom de naissance | Gérard Jules Haesebroeck |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Armentières (Nord) |
Date de décès | |
Lieu de décès | Armentières (Nord) |
Sépulture | Cimetière d'Armentières |
Nationalité | Français |
Parti politique | SFIO puis PS |
Enfants | Bernard Haesebroeck |
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Maires d'Armentières | |
Situation personnelle
Gérard Jules Haesebroeck naît le 2 avril 1923 à Armentières dans une famille ouvrière.
Ouvrier ébéniste puis employé aux affaires générales de la mairie d'Armentières, il rejoint le service publicité du journal Nord Matin[2].
Marié, Bernard Haesebroeck est son fils unique. Il est son successeur au conseil général du Nord puis à la mairie d'Armentières.
Il décède le 21 mars 2012 à la suite d'un accident vasculaire cérébral[1]. Ses obsèques sont célébrées le 24 mars suivant, à l'église Saint-Vaast, en présence notamment de Patrick Kanner, de Bernard Derosier et d'Yves Durand[3].
Parcours politique
Débuts
Ouvrier ébéniste, Gérard Haesebroeck adhère à la Confédération générale du travail en 1936. Il adhère à la SFIO en 1950 et devient rapidement secrétaire des sections locale et cantonale du parti[4].
Élu local
Élu au conseil municipal sur la liste de centre-gauche menée par Jean Pichon, il évince la tête de liste lors de l'élection du maire et est élu maire d'Armentières le [4]. Gérard Haesebroeck est systématiquement réélu lors des six élections municipales suivantes.
En juin 1961, il bat le gaulliste Paul Theeten aux élections cantonales, faisant ainsi basculer le canton d'Armentières à gauche. Réélu à six reprises, son fils lui succède en 2004.
En 1965, avec Claude Hujeux, il fonde le Club Léo Lagrange d'Armentières[5].
À la tête de la ville, il crée la base de loisirs des Prés du Hem[6]. Il réalise le comblement de la Lys qui traversait autrefois la ville et contribue au développement de nouveaux quartiers, notamment le quartier Ile-de-Flandre.
Il fait partie, en 1967, des maires fondateurs de la communauté urbaine de Lille. Il en sera par la suite l'un des vice-présidents.
Le 1er décembre 1989, il reçoit la croix de chevalier de la Légion d'honneur des mains du Président François Mitterrand[7].Le , alors âgé de 76 ans, il interrompt son septième mandat et cède sa place à son premier adjoint, Claude Hujeux, après quarante années au service de la commune.
Le 14 juillet 1999, sur proposition du Ministre des Relations avec le Parlement Daniel Vaillant, le Président Jacques Chirac l'élève au grade d'officier de la Légion d'honneur[8].
Député
Élu député de la 10e circonscription du Nord le 11 mars 1973, il entre pour la première fois à l'Assemblée nationale le 2 avril de la même année. Gérard Haesebroeck est réélu deux fois et participe aux travaux des Ve, VIe et VIIe législatures de la Ve République, de 1973 à 1986.
Alors député, il préside l'Union des élus socialistes et républicains du Nord.
Le 6 juin 1974, il vote contre la confiance au gouvernement de Jacques Chirac[9].
Le 20 décembre 1974, il vote pour le projet de loi relatif à l'interruption volontaire de grossesse dite loi Veil[10].
Le 18 septembre 1981, il vote pour l'abolition de la peine de mort en France[11].
Hommages
Décorations
Postérité
Le 31 janvier 2009, le siège du Club Léo Lagrange d'Armentières, situé rue des Chauffours, est rebaptisé « Espace Gérard Haesebroeck ».
En juin 2011, l'ANAJI (Association du Nord d'Action en faveur des Jeunes déficients moteurs et de leur Intégration) nomme son institut d'éducation motrice d'Armentières d'après l'ancien maire d'Armentières.
En 2019, le tracé d'une promenade urbaine de 2,5 km à Armentières est baptisée « promenade Gérard Haesebroeck ».
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- « Gérard Haesebroeck », sur Sycomore, base de données des députés de l'Assemblée nationale
Notes et références
- Références
- « Armentières : l'ancien maire Gérard Haesebroeck est décédé », La Voix du Nord, (lire en ligne)
- « Carnet - Décès de Gérard Haesebroeck, ancien maire d’Armentières et ancien de « Nord Matin » », sur clubdelapressehdf.fr, (consulté le )
- B. T., « Armentières - Obsèques de Gérard Haesebroeck : hommage émouvant à un maire « comme on n'en fait plus » », La Voix du Nord, (lire en ligne)
- Florence Piazzeta, « Armentières : Le PS invite ce samedi les Armentiérois à rendre hommage à Gérard Haesebroeck », La Voix du Nord, (lire en ligne)
- « Club Léo Lagrange d'Armentières » (consulté le )
- France 3 Nord-Pas-de-Calais, « Aménagement de la future base de loisirs à Armentières », sur fresques.ina.fr, (consulté le )
- Alain Fernagut, « Il y a 30 ans, François Mitterrand était à Armentières », La Voix du Nord, (lire en ligne)
- « Décret du 13 juillet 1999 portant promotion et nomination », sur legifrance.gouv.fr,
- « Compte rendu intégral des débats - Séance unique du 6 juin 1974 », sur archives.assemblee-nationale.fr (consulté le )
- « Compte rendu intégral des débats - 1re séance du vendredi 20 décembre 1974 », sur archives.assemblee-nationale.fr (consulté le )
- « Compte rendu intégral des débats - 2e séance du vendredi 18 septembre 1981 », sur archives.assemblee-nationale.fr (consulté le )