GĂ©rard Bougrier
Gérard Bougrier, né le à Rennes, est un haut fonctionnaire français, impliqué dans les enquêtes liées à l'assassinat du préfet Claude Érignac, distingué par le prix Cactus, qui — après avoir pris sa retraite — est très impliqué dans le tissu associatif.
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Enfance et famille
Gérard Bougrier est le fils de Pierre Bougrier, fonctionnaire. Marié en 1970, il a eu quatre enfants. Originaire de Rennes, il a fait ses études à Lorient, Bône (Algérie), Vannes, Angoulême puis à la faculté de droit de Bordeaux[1].
Formation
Gérard Bougrier est diplômé de l’Institut d'études politiques de Bordeaux (IEP Bordeaux). En 1994-1995, il a été auditeur à l'Institut des hautes études de la défense nationale (IHEDN)[1].
Carrière dans la préfectorale
Postes occupés
Il est administrateur civil, puis préfet, notamment préfet adjoint pour la sécurité en Corse (poste souvent qualifié dans la presse de « préfet de police »[2]), avant d'entrer dans l'Inspection générale de l'administration (IGA)[1] :
- 1970 - 1974 : Attaché d'administration centrale au ministère des départements d'outre-mer et des territoires d'outre-mer
- 1974 - 1977 : Administrateur adjoint des ĂŽles Sous-le-Vent
- 1977 - 1978 : Chef de cabinet du directeur général de l'administration au ministère de l’Intérieur
- 1978 - 1980 : Directeur du cabinet de préfet des Ardennes
- 1980 - 1982 : Secrétaire général de la préfecture de Mayotte
- 1982 - 1985 : Sous-préfet de La Flèche
- 1985 - 1987 : Secrétaire général de la préfecture de la Charente
- 1987 - 1990 : Chef du bureau du corps préfectoral et des administrateurs civils à la direction générale de l'administration du ministère de l'intérieur
- 1990 - 1993 : Secrétaire général de la préfecture des Pyrénées-Atlantiques
- 1993 - : Sous-préfet d'Antony
- [3] - : Préfet adjoint pour la sécurité auprès des préfets de la Corse-du-Sud et de la Haute-Corse
- [4] - : Préfet des Hautes-Pyrénées
- [5] - : Préfet de l'Aude
- - [6] : Préfet hors-cadre, inspecteur général en service extraordinaire à l'Inspection générale de l'administration (IGA)
- 2005 : Président de l'Institut national de police scientifique[1]
- - 2008 : Membre titulaire de la commission interministérielle de coordination des contrôles portant sur les opérations cofinancées par les fonds structurels européens[7].
L’assassinat du préfet Claude Érignac
Lors des enquêtes qui ont suivi l'assassinat du préfet Claude Érignac le , il a souvent été fait état de la note que Gérard Bougrier, alors préfet adjoint pour la sécurité auprès des préfets de la Corse-du-Sud et de la Haute-Corse, avait rédigé le , peu de temps avant d'être nommé préfet des Hautes-Pyrénées[8] - [9]. Dans cette note envoyée à la direction du cabinet du ministre de l’Intérieur Jean-Pierre Chevènement, il estimait que « des investigations approfondies » de l’Inspection générale des Finances (IGF) sont nécessaires dans trois domaines[10] - [11] - [12] :
- l’agriculture, il cite plusieurs noms et particulièrement celui de Marcel Lorenzoni ;
- le banditisme, avec deux familles connues pour leurs liens avec le gang de la Brise de Mer ;
- les investissements, dossiers qui touchent notamment des nationalistes de divers bords. Il demande également de se pencher sur les comptes du Crédit agricole et de la Caisse de développement économique de la Corse.
Dans ce cadre, Gérard Bougrier sera longuement entendu par la commission d’enquête parlementaire sur le fonctionnement des forces de sécurité en Corse[13].
Après la retraite
Gérard Bougrier prend sa retraite en 2009 et s'investit dans le bénévolat :
- nommé le [14] directeur musical du chœur d'hommes Greg'orian spécialisé dans le chant grégorien et du chant byzantin, et donne des concerts au profit de l’association vannetaise de soins palliatifs « source de vie »[15] ;
- élu en [16] président départemental de l'organisation de bienfaisance Société de Saint-Vincent-de-Paul, organisation pour laquelle il a mis en place un partenariat avec l'Union générale sportive de l’enseignement libre (UGSEL), la fédération française de sport scolaire de l’enseignement privé[17], responsabilités qu'il exerce encore en 2013[18] ;
- conférencier sur le thème « Le bénévolat, le don et la gratuité », notamment au sein du Mouvement chrétien des retraités (MCR56)[19].
Distinctions
- Officier de la LĂ©gion d'honneur
- Officier de l'ordre national du MĂ©rite
- Chevalier de l'ordre des Palmes académiques
- Chevalier de l'ordre du MĂ©rite agricole
Fin 1999, alors qu'il est préfet des Hautes-Pyrénées, Gérard Bougrier reçoit le « prix cactus » décerné par le club de la presse des Hautes-Pyrénées qui récompense, par cette plante piquante, celui ou celle, qui par son attitude ou ses actes a rendu difficile le travail d'information de la presse[20].
Ouvrages
- La France et son littoral, édité par l'association du corps préfectoral et des hauts fonctionnaires du ministère de l'intérieur, 105 pages, 1994[21]
- Deux siècles d'histoire préfectorale dans l'Aude, 1800-2000, 2000, (ISBN 2-9507610-2-X)[22]
Gérard Bougrier a par ailleurs participé à la rédaction de nombreux rapports, dont :
- L'indemnité temporaire de retraite des fonctionnaires de l’État Outre-mer, réf. PAM 06-015-01, , [lire en ligne]
- Mise en œuvre du programme « Administration Territoriale » par la préfecture du Val-d'Oise, réf. PAT 07-029-01, , [lire en ligne]
- Rapport d’audit du système de gestion et de contrôle du programme européen cofinancé par le FEDER INTERREG III B Océan Indien, réf. 07-054-01, , [lire en ligne]
Notes et références
- Who’s Who in France, 39e édition, 2008, p. 363
- Daniel Boulanger, Le jour où j'ai tué HB, Hachette Littératures, 2007, (ISBN 2-01237-861-7), [lire en ligne]
- « Décret du 8 février 1996 portant nomination de préfets », sur le site legifrance.gouv.fr, (consulté le ).
- « Décret du 10 novembre 1997 portant nomination d'un préfet », sur le site legimobile.fr, (consulté le ).
- « Décret du 6 janvier 2000 portant nomination d'un préfet », sur le site admi.net (consulté le ).
- « Gérard Bougrier », sur le site acteurspublics.com (consulté le ).
- « Arrêté du 17 août 2005 portant nomination des membres, du président et du vice-président de la commission interministérielle de coordination des contrôles portant sur les opérations cofinancées par les fonds structurels européens », sur le site droit.org (consulté le ).
- Laurent Chabrun et Jean-Marie Pontaut, « Les mobiles d'un crime », L'Express,‎ (lire en ligne)
- Jacques Follorou, Vincent Nouzille, Les Parrains Corses : Leur histoire, leurs réseaux, leurs protections, Fayard, 2004, (ISBN 2-21363-977-9), [lire en ligne].
- Franck Johannes, « Il y a six mois, le préfet de Corse était abattu à Ajaccio. Erignac: la piste agricole privilégiée. », sur le site du quotidien Libération, (consulté le ).
- Laurent Chabrun, « Le mystère des carnets secrets », sur le site du quotidien Libération, (consulté le ).
- Philippe Mathon, « Je n'ai pas vu mon mari revenir », sur le site de la chaîne d'information La Chaîne Info, (consulté le ).
- Assemblée nationale, RAPPORT FAIT AU NOM DE LA COMMISSION D'ENQUÊTE SUR LE FONCTIONNEMENT DES FORCES DE SÉCURITÉ EN CORSE, 10 novembre 199, [lire en ligne]
- « Page d'accueil », sur le site du chœur d'hommes Greg'orian (consulté le ).
- « Concert de chat choral à Vannes », sur le site du quotidien Ouest-France, (consulté le ).
- « Gérard Bougrier - Saint-Vincent-de-Paul. Un ex-préfet élu président. », sur le site du quotidien Le Télégramme (consulté le ).
- « Une action caritative en faveur de Saint-Vincent-de-Paul - Arradon », sur le site du quotidien Ouest-France, (consulté le ).
- « Gérard Bougrier, président de la Société Saint-Vincent de Paul », sur le site de la chaîne de radio RCF, (consulté le ).
- « Une action caritative en faveur de Saint-Vincent-de-Paul - Arradon », sur le site d'actualités de la ville de Vannes, (consulté le ).
- « Tarbes Club de la presse : les lauréats 2000 », sur le site du quotidien La Dépêche, (consulté le ).
- Le dossier qui donne son titre au fascicule comporte 105 pages (p. 17-121). - Numéro de : "Administration", (ISSN 0223-5439), no 162, janv.-mars 1994, [lire en ligne]
- « Bougrier » (consulté le ).