Gérard Amanrich
Gérard Amanrich est un diplomate français, né le 4 février 1921 à Saint-Raphaël, qui s'est suicidé à l'hôpital Saine-Anne à Paris, le [1].
Ambassadeur de France près le Saint-Siège | |
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Ambassadeur de France en Hongrie | |
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Raymond Gastambide (d) Raymond Bressier (d) |
Naissance | |
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Décès |
(à 56 ans) 14e arrondissement de Paris |
Nom de naissance |
Gérard Henri Amanrich |
Nationalité | |
Formation | |
Activité |
Biographie
Gérard Amanrich est le fils du vice-amiral Jean Amanrich (cousin issu de germains d'Alfred Sauvy, par sa mère Marie Sauvy), qui dirigea les opérations navales lors des évènements de Sétif de 1945, et le petit-fils du général Gérard Amanrich. Né en 1921, il travaille dans la fonction publique, avant d'entrer à l'École nationale d'administration (ENA), par le concours interne. Il y sera notamment condisciple de Michel Jobert. Il mène une brillante carrière de diplomate, entre l'Organisation des Nations unies et la Hongrie, jusqu'à sa nomination auprès du Saint-Siège.
Michel Jobert, devenu ministre des Affaires étrangères du gouvernement Messmer à la mort de Georges Pompidou, le nomme à ce poste auquel il n'était pas prédisposé.
À Rome, Amanrich se fait remarquer lors d’une réception à l'ambassade en déclarant devant quelques cardinaux qu’il ne représentait « pas seulement la France de Bossuet, mais aussi celle de Voltaire[2] ».
Il accueille le président Valéry Giscard d'Estaing lors de sa visite à Rome. Cette visite fait suite à la loi Veil libéralisant, dans certains cas, l’avortement. Lors de son audience avec le pape Paul VI, le président n'est jamais invité à s'asseoir. Le président reproche à son ambassadeur de ne l'avoir pas prévenu des dispositions du souverain pontife.
En , le Quai d'Orsay le rappelle à Paris et le laisse provisoirement sans affectation à la suite de cette « forte déconvenue[3] ».
Le , dans leur appartement du 35, avenue Bugeaud, dans le 16e, Gérard Amanrich tue à coups de revolver sa femme, 52 ans, son fils et sa fille, âgés respectivement de 16 et 18 ans. Si certains expliquent son acte par ses difficultés financières[4], l'accusé explique à la police qu'il ne s'est pas remis de l'humiliation de son renvoi[5].
Il est incarcéré à la prison de Fresnes, où il rencontre Hervé de Vathaire[2].
Interné à l'hôpital Sainte-Anne en raison de ses troubles psychiatriques, il est retrouvé pendu à une canalisation par la ceinture de sa robe de bain, le [5].
Notes et références
- État civil sur le fichier des personnes décédées en France depuis 1970
- Jacques Duquesne, Histoires vraies : Une vie de journaliste, Albin Michel, , 256 p. (ISBN 978-2-226-38396-9, lire en ligne), pp. 120 sq.
- Dominique Dunglas, « Les deux François font la paix », Le Point, (lire en ligne, consulté le )
- G. Steydlé, « Pourvu que le profit demeure - Association pour l'Économie Distributive », sur www.economiedistributive.fr, (consulté le )
- (en-US) « Ex‐French Envoy Takes Own Life; Killed Wife, 2 Children in February », The New York Times, (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le )