Frontière linguistique
Une frontière linguistique est une frontière séparant deux territoires dans lesquels sont parlés deux variétés linguistiques différentes (langues ou dialectes). Si les deux variétés sont rattachées à des systèmes linguistiques non apparentés, la frontière marque ainsi la limite de l'intercompréhension mutuelle. Au contraire, dans le cas d'un continuum linguistique, il est souvent malaisé d'établir précisément une frontière car la transition s'effectue sur une superficie plus ou moins étendue ; la frontière est alors souvent définie sur la base d'une isoglosse déterminée, ou d'un faisceau isoglossique lorsqu'il existe.
Parmi les exemples connus de frontières linguistiques, on peut citer :
- La limite entre langues romanes et langues germaniques qui traverse la Belgique, la France, la Suisse et l'Italie, dont les frontières linguistiques belge et mosellane sont une partie
- La limite entre breton et gallo
- La frontière entre langue d'oc et langue d'oïl[1]
Une enclave linguistique (ou îlot linguistique) est une zone linguistique complètement délimitée par une frontière linguistique.
Exemples
Notes et références
- Charles de Tourtoulon et Octavien Bringuier, Étude sur la limite géographique de la langue d’oc et de la langue d’oïl (avec une carte), Paris: Imprimerie Nationale, 1876
Voir aussi
Bibliographie
- Christian Bromberger, Alain Morel, Limites floues, frontières vives (BNF 37717887)
- Ursula Reutner (2018), Les frontières linguistiques franco-anglaises en Amérique du Nord, in: Christina Ossenkop/Otto Winkelmann (eds.), Les frontières linguistiques dans la Romania. Berlin: de Gruyter (Manuals of Romance Linguistics 11), p. 440–475, (ISBN 9783110313390).