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Fritz Schenk

Fritz Schenk (né le à Avricourt, en Lorraine, France, et décédé le ) est un romaniste, historien allemand et le fondateur de l'Institut franco-allemand de Louisbourg.

Fritz Schenk
Biographie
Naissance
Décès
(Ă  79 ans)
Nationalité
Activités

Biographie

Enfance et adolescence

Fritz Schenk était le septième enfant d’une famille allemande née dans le village frontalier de Nouvel-Avricourt, Lorraine, en France. Grâce à ses nombreux camarades de classe français, il a été en contact avec la France dès son plus jeune âge et il a tissé des liens très personnels avec ce pays voisin. Après la fin de la Première Guerre mondiale, en 1919, la famille est revenue dans la ville natale de sa mère « Kirchheim unter Teck » dans le Bade-Wurtemberg, où Schenk a vécu toute sa jeunesse et a obtenu son baccalauréat en 1925.

Études

En 1926, Schenk a commencĂ© des Ă©tudes de nĂ©o-philologie en langues romanes et d’histoire Ă  l’universitĂ© de TĂĽbingen, oĂą il passa un doctorat en 1932, intitulĂ© Kritische Studien zu den DenkwĂĽrdigkeiten eines Sozialdemokraten von Wilhelm Blos. Il Ă©tudia pendant plusieurs semestres Ă  Berlin, Nancy et Paris. MĂŞme après ses Ă©tudes, il revint plusieurs fois en France pour y entretenir ses contacts. Entre 1935 et 1937, il fut directeur de la rĂ©sidence pour les Ă©tudiants Ă©trangers Deutsche-Burse Ă  TĂĽbingen. Les annĂ©es suivantes, jusqu’à l’éclatement de la Seconde Guerre mondiale, il allait rĂ©gulièrement Ă  l’étranger. Des sĂ©jours Ă  Hongrie, en Yougoslavie et en TchĂ©coslovaquie sont documentĂ©s pendant lesquels il a pu acquĂ©rir de nombreuses expĂ©riences dans le domaine des Ă©changes internationaux. 

Seconde Guerre mondiale

À partir de l’année 1939, le futur directeur du dfi a participé à la Seconde Guerre mondiale en tant que soldat, au cours de laquelle il a été temporairement stationné en France. En 1945, alors qu’il était lieutenant-colonel, il a été brièvement fait prisonniers par les Américains, probablement à Leonberg[1] - [2].

Après la fin de la guerre, il s’est engagĂ© dans de nombreuses organisations internationales. Il a par exemple accompagnĂ© la crĂ©ation du ComitĂ© international des maires comme la mise en place de l’Europa-Union, pour laquelle il a Ă©tĂ© actif en tant que prĂ©sident de districts en 1948.   

Il avait appris de la Seconde Guerre mondiale que « les deux plus grands et plus importants peuples d’Europe, les Français et les Allemands, devait enfin s’unir[3]. » Il a d’abord organisĂ© des cours privĂ©s de français Ă  Ludwigsburg, ce qui lui a permis de gagner sa vie pendant un certain temps. 

Fondation de l’institut franco-allemand

Fritz Schenk reçoit Robert Schuman à Louisbourg.

Fritz Schenk fonda l’Institut franco-allemand (Deutsch-Französische Institut ; DFI) avec des personnalitĂ©s comme Theodore Heuss et Carlo Schmid en 1948 Ă  Louisbourg. La crĂ©ation d’un tel institut, qui s’engageait dĂ©jĂ  peu de temps après la guerre pour des Ă©changes entre la France et l’Allemagne, Ă©tait rĂ©volutionnaire Ă  l’époque. Puisque cette idĂ©e Ă©tait très importante pour Schenk, il s’y engagea avec enthousiasme. Pour ce projet, il Ă©tait soutenu par le futur prĂ©sident la RĂ©publique fĂ©dĂ©rale de l’Allemagne, Theodore Heuss, et par Carlo Schmid, homme politique et membre du SPD. L’objectif de l’institut Ă©tait « l’accord avec la France dans tous les domaines de la vie intellectuelle et publique » (Acte de constitution de l’institut de 1948). En , Schnek dĂ©posa un premier plan pour la crĂ©ation du DFI auprès de l’administration municipale de Louisbourg. Deux mois plus tard, le , le DFI Ă©tait fondĂ© et Dr. Schenk en prenait personnellement la direction. L’institut français ComitĂ© Français d’Échanges avec l’Allemagne Nouvelle Ă  Paris, dont le premier secrĂ©taire Ă©tait Alfred Grosser, devenait le principal partenaire du cĂ´tĂ© français jusqu’à sa dissolution en 1967.

Au printemps 1952, Wilhelm Hausenstein, le premier ambassadeur de la jeune RĂ©publique fĂ©dĂ©rale Ă  Paris, proposait Ă  Schenk le poste d’attachĂ© culturel. Bien que le directeur de l’institut ne gagnait pas beaucoup d’argent Ă  l’époque et que l’avenir de l’institut n’était pas encore clair, Schenk refusait, après de longues rĂ©flexions, ce poste bien payĂ© et sĂ»r Ă  Paris. Il a justifiĂ© sa dĂ©cision par le fait que sa fonction de directeur du DFI lui permettrait d’avoir un impact plus important et qu’un Ă©ventuel dĂ©part Ă  Paris signifierait la fin de l’institut. 

Bien que Schenk soit officiellement parti à la retraite en 1972, il a continué à participer aux événements et aux préparations de l’institut en tant que membre du conseil de l’administration du DFI jusqu’à sa mort. En outre, il est resté membre de l’Europa-Union. Au cours de sa vie, Schenk a reçu plusieurs distinctions honorifiques. Il a été fait Chevalier de la Légion française, officier des Palmes-Académiques, et titulaire de la Croix fédérale du mérite.

Bibliographie

  • (de) Deutsch-Französisches Institut., RĂĽckblick und Ehrung 14.10.1972: Verabschiedung von Dr. Fritz Schenk und Einsetzung seines Nachfolgers, Dr. Robert Picht, Louisbourg, DFI, .
  • (de) Deutsch-Französisches Institut, et Ludwigsburg., Zu unserem GlĂĽck vereint": Ludwigsburger Reden zu Europa, Louisbourg, Kommissionsverlag: Ungeheuer + Ulmer KG GmbH + Co, .
  • (de) Köstinger, A., Das Deutsch-Französische Institut in Ludwigsburg: Zur Geschichte, Struktur und Funktion einer Mittlerorganisation, .

Notes et références

  1. (de) Köstinger, A., Das Deutsch-Französische Institut in Ludwigsburg: Zur Geschichte, Struktur und Funktion einer Mittlerorganisation, .
  2. (de) Baasner, F. 1., « Fritz Schenk und die Gründung des Deutsch-Französischen Instituts. », Ludwigsburger Geschichtsblätter, vol. 73,‎ .
  3. (de) Interview mit Schenk, "Das Ludwigsburger Institut legte die Grundlage zur Verständigung. Fast ein Vierteljahrhundert lang als Mittler zwischen Franzosen gewirkt", in: Ludwigsburger Kreiszeitung vom 29.07.1972

Liens externes

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