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Fritillaire impériale

Fritillaria imperialis

Fritillaria imperialis (variété sauvage).

La fritillaire impériale (Fritillaria imperialis) encore appelée couronne impériale est une plante herbacée vivace de la famille des liliacées. Son nom vernaculaire ancien était « larmes de Marie », qui serait la forme christianisée de la plante originaire d'Iran où son nom en persan est Ashk-e Sivash, « Larme de Siyâvash ».

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Description

inflorescence d'une variété cultivée de couronne impériale (cultivar lutea)
Bulbe de fritillaire impériale

L'inflorescence est composée d'un verticille de fleurs en forme de clochettes disposées au sommet de la tige et tournées vers le bas, surmontée d'une houppe de bractées constituant la « couronne » (d'où le nom vernaculaire de la plante). La variété sauvage possède des fleurs orangées, alors que les couleurs des variétés cultivées varient du rouge écarlate au jaune. Elle possède une odeur particulière qui éloignerait souris, taupes et autres rongeurs. Dans l'hémisphère nord, la floraison a lieu aux mois d'avril et de mai. Le bulbe contient des alcaloïdes toxiques, notamment de l'impérialine[1].

Au XVIIe siècle, cette fleur faisait l'objet de compétitions acharnées entre collectionneurs, tous cherchant à multiplier le nombre des fleurs ou celui des étages de clochettes. Chacun des six tépales porte à sa base, une petite tache. Il s'agit de nectaires sécrétant des gouttes de nectar.

Histoire et Nomenclature

Fritillaire impériale représentée (au centre de la composition) dans le Grand Bouquet de Jan Brueghel l'Ancien (1603)

Elle fut découverte pour la première fois en France en 1572 par Noël Caperon, un pharmacien d'Orléans qui la récolte au bord du Loiret et l'adressa au botaniste français Charles de l'Écluse[2].
Cette espèce était déjà cultivée dans les jardins du sultan ottoman Soliman le Magnifique. La fleur est profondément liée à l'histoire, la religion, la mythologie et le folklore de son Iran natal comme le témoigne la multitude de noms vernaculaires faisant référence à la forme pendante des fleurs et au nectar en forme de larme, gouttes portées par les six nectaires. Dans le folklore iranien, les fleurs penchées sont décrites (en comparaison avec les fleurs dressées des tulipes) comme étant « à l'envers », cette curieuse posture étant attribuée au fait que la plante incline sa « tête » (à l'origine droite) de chagrin lors de la mort d'un personnage mythologique ou religieux. De même, les gouttes scintillantes de nectar à la base de chaque fleur sont décrites comme les larmes que la plante pleure en pleurant le défunt. Des représentations des inflorescences distinctives peuvent être vues sur les chapiteaux sculptés des colonnes sassanides, comme à Taq-e Bostan. Fritillaria imperialis est lié à la légende de la mort tragique de Siyâvash, (un héros semi-divin dans la prodigieuse épopée nationale de Ferdowsi Shahnameh) - d'où le nom commun Ashk-e Sivash (« Larme de Siyâvash ») [3] - [4].

Voir aussi

Articles connexes

Notes et références

  1. Louis Figuier, Émile Gautier, L'Année Scientifique et Industrielle, Volume 33, L. Hachette et cie.,
  2. Tome 1, p. 31 Histoire de la botanique dans le Centre de la France ‒ Alexandre Boreau 1840 ‒ Flore du Centre de la France. 2 volumes. Librairie encyclopédique de Roret, rue Hautefeuille 10 bis, Paris. Version numérique sur Biblioteca Digital del Real Jardín Botánico https://bibdigital.rjb.csic.es/idurl/1/11941 Lire en ligne
  3. https://www.visitiran.ir/attraction/plain-overturned-tulips-fritillaria
  4. https://www.heritageinstitute.com/zoroastrianism/pdf/usefulPlantsOfIranIraq.pdf

Liens externes

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