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Franz Bopp

Franz Bopp, , Mayence - , est un philologue et linguiste allemand.

Franz Bopp
Portrait de Franz Bopp
Biographie
Naissance
Mayence
DĂ©cĂšs
Berlin
Sépulture CimetiÚre de la Trinité
Nationalité Drapeau du Grand-duché de Hesse Grand-duché de Hesse
Thématique
Profession Linguiste, pédagogue (en), professeur d'université (d) et historical linguist (d)
Employeur Université Humboldt de Berlin
Approche linguistique comparative
IntĂ©rĂȘts grammaire comparĂ©e, sanskrit, langues celtiques
Idées remarquables grammaire comparée
ƒuvres principales Grammaire comparĂ©e des langues indo-europĂ©ennes (1849)
Distinctions Prix Volney (), ordre Pour le Mérite pour les sciences et arts (d), ordre bavarois de Maximilien pour la science et l'art () et membre de l'Académie américaine des arts et des sciences (d)
Membre de Académie royale des sciences de Prusse, Académie des sciences de Saint-Pétersbourg, Académie hongroise des sciences, Académie américaine des arts et des sciences, Académie des inscriptions et belles-lettres (-), Académie des sciences de Russie, Académie bavaroise des sciences et Académie royale néerlandaise des arts et des sciences
Auteurs associés
Influencé par Friedrich Schlegel, Silvestre de Sacy, W. Jones

C'est Franz Bopp qui, par ses exposés sur l'indo-européen primordial, a justifié la linguistique comparative et a fondé par son enseignement et par ses publications, une science nouvelle, la grammaire comparée. Franz Bopp a en outre prouvé l'appartenance des langues celtiques aux langues indo-européennes. En effet il faut attendre les premiÚres années du XIXe siÚcle pour que des Allemands, comme Franz Bopp et les frÚres Jacob et Wilhelm Grimm, et parallÚlement, une figure plus isolée et moins connue, le Danois Rasmus Rask, abordent un domaine jusque-là inexploré, celui des rapports qu'offrent à l'observateur attentif les ressemblances entre les langues classiques (grec, latin), les langues germaniques, les langues slaves, le persan et surtout la langue ancienne de l'Inde, le sanskrit, dont la connaissance se répand alors. Cet ensemble de langues s'est progressivement adjoint les langues celtiques, les langues baltes, l'arménien, l'albanais, puis, au XXe siÚcle, le hittite et le tokharien, pour constituer la famille de langues d'abord baptisée indo-germanique, puis indo-européenne.

Biographie

Bopp Ă©tait le fils d’Andreas Bopp (vers 1765–1840), comptable de la cour de Mayence, originaire de Stockstadt am Main, et de Regina Linck († 1820), fille d'un bourgeois de Mayence[1].

Ses parents quittĂšrent Mayence pour Aschaffenburg, et c'est dans le lycĂ©e de cette ville que deux professeurs, Karl Windischmann et Joseph Merkel, suscitĂšrent chez lui le goĂ»t des langues orientales. Les confĂ©rences que donnaient Windischmann et Bopp sur l’« Essai sur la langue et la philosophie des Indiens » (Über die Sprache und Weisheit der Indier) de Friedrich Schlegel, connurent un Ă©norme succĂšs. En 1812, Franz Bopp partit pour Paris. LĂ , avec l'aide de ChĂ©zy, de Antoine-Isaac Silvestre de Sacy, de Schlegel et d’autres, il put consulter les livres et les manuscrits utiles Ă  la rĂ©daction de sa thĂšse rĂ©volutionnaire, Du systĂšme des conjugaisons de la langue sanskrite, comparĂ©e Ă  ceux du grec ancien, du latin, du vieux-perse et du proto-germanique, prĂ©facĂ©e par son maĂźtre Windischmann et publiĂ©e en 1816 Ă  Francfort-sur-le-Main. Ce petit livre d’à peine 160 pages marqua l’acte de naissance de l’indo-europĂ©en en tant qu’objet de science ; Franz Bopp passe pour son dĂ©couvreur.

Dans son Conjugationssystem, Bopp, s'appuyant sur les structures verbales de ces langues, dĂ©montrait leur parentĂ© historique, d'abord pressentie par l'indianiste français Gaston-Laurent CƓurdoux, et seulement ensuite par l’orientaliste anglais William Jones (pour ces prĂ©sĂ©ances et la doxa sur le nom de Jones, voir la prĂ©face de BrĂ©al au volume 1 de la Grammaire comparĂ©e de Bopp). Par la suite, il Ă©largit le cercle des langues indo-europĂ©ennes pour y inclure les langues slaves, le lituanien, l’albanais et l’armĂ©nien.

Le roi Maximilien Ier de BaviĂšre lui procura les moyens de se rendre Ă  Londres. LĂ , il fit la connaissance de l’émissaire prussien Wilhelm von Humboldt, auquel il enseigna le sanskrit. Dans la version en anglais de sa thĂšse, Bopp gĂ©nĂ©ralisa son systĂšme des conjugaisons pour l’étendre aux dĂ©clinaisons et la publia avec une traduction latine de Nala, un Ă©pisode du Mahabharata (Londres 1819).

De retour en BaviĂšre, il se vit confier en 1821, Ă  l’instigation de Humboldt, la chaire de sanskrit de l’UniversitĂ© de Berlin, devint en 1822 membre de l'AcadĂ©mie des sciences de Prusse et enfin, en 1825, professeur de langues orientales et des langages Ă  Berlin. En 1857, il fut reçu membre Ă©tranger de l’AcadĂ©mie des Inscriptions et Belles-Lettres. Il rĂ©sidait avec sa famille Ă  Friedrichstadt, au n°64 de la Behrenstraße (de)[2].

Son activité débordante, qui lui permettait de conquérir l'une aprÚs l'autre les familles linguistiques, culmina en 1833 avec la parution de sa « Grammaire comparée des langues indo-européennes, comprenant le sanscrit, le zend, l'arménien, le grec, le latin, le lituanien, l'ancien slave, le gotique et l'allemand[3] » (1833-1849).

Le Glossarium sanscritum (Berlin 1830, 3e Ă©d., 1866) reprenait la matiĂšre de ses confĂ©rences sur la langue sanskrite ainsi qu'un glossaire multilingue. Prolongeant sa premiĂšre tentative avec le rĂ©cit de Nalas und Damajanti, il entreprit la traduction d'autres livres du Mahābhārata : Indralokāgamanam. La visite d’Arjuna Ă  Indra et Le dĂ©luge et trois autres grands Ă©pisodes du MahĂąbhĂąrata.

La sépulture de Franz Bopp avec l'effigie du célÚbre comparatiste.

Le , le cinquantenaire de la parution de son Konjugationssystems donna lieu à d'importantes manifestations : grùce aux donations de princes et d'universitaires de toute l'Allemagne, une société savante, la Fondation Bopp, fut inaugurée.

Bopp a été inhumé dans l'église de la Trinité de Berlin-Kreuzberg. Cette sépulture est entretenue depuis aux frais du Land de Berlin.

Distinctions et récompenses

Franz Bopp fut l'un des trente premiers rĂ©cipiendaires de la croix de chevalier Pour le MĂ©rite Ă  titre civil (Pour le MĂ©rite fĂŒr Wissenschaft und Kunst), crĂ©Ă©e 1842 en par FrĂ©dĂ©ric-Guillaume IV. En 1855 il a Ă©tĂ© Ă©lu par l’AcadĂ©mie amĂ©ricaine des arts et des sciences.

Des rues portent son nom Ă  Aschaffenburg, Berlin-Kreuzberg[4] et Mainz-Neustadt.

ƒuvres

Ses principaux ouvrages sont :

Bibliographie

Liens externes

Références

  1. (de) Walther WĂŒst, « Bopp, Franz », dans Neue Deutsche Biographie (NDB), vol. 2, Berlin, Duncker & Humblot, , p. 453–454 (original numĂ©risĂ©).
  2. Allgemeiner Wohnungsanzeiger fĂŒr Berlin, Charlottenburg und Umgebungen, , partie 1, « Bopp, F. », p. 48
  3. Vergleichende Grammatik des Sanskrit, Zend, Griechischen, Lateinischen, Litauischen, Gotischen und Deutschen (Berlin 1833–52, 6 vol.; 3e Ă©d. 1868–71, 3 vol.; trad. en français par Michel BrĂ©al en 1866)
  4. Straßennamenlexikon des LuisenstĂ€dtischen Bildungsvereins, Luisenstadt, Kaupert Media GmbH (lire en ligne), « Boppstraße »
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