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Franklin Gardner

Franklin Kitchell Gardner[1] ( - ) est un gĂ©nĂ©ral confĂ©dĂ©rĂ© de la guerre de SĂ©cession, remarquĂ© pour son action lors du siège de Port Hudson sur le Mississippi. Gardner construit d'importantes fortifications pour cette garnison importante, forte de 16 000 hommes Ă  son apogĂ©e. Ă€ la merci d'ordres contradictoires, il se retrouve assiĂ©gĂ© et en grande infĂ©rioritĂ© numĂ©rique. Son exploit pour avoir rĂ©sistĂ© 47 jours et infligĂ© de lourdes pertes Ă  l'ennemi avant de se rendre est louĂ© par les historiens militaires.

Franklin Gardner
Franklin Gardner

Naissance
New York
Décès
Lafayette, État de Louisiane
Origine Américain
Allégeance Drapeau des États-Unis États-Unis
Drapeau des États confédérés d'Amérique États confédérés
Grade Capitaine
Major général
Années de service 1843-1861 (USA) – 1861-1865 (CSA)
Conflits Guerre américano-mexicaine
Guerre de l'Utah
Guerre de SĂ©cession

Avant la guerre

Gardner naît à New York, fils du lieutenant-colonel Charles Kitchell Gardner (1787-1869) et d'Anne Eliza McLean Gardner (1801-1880). Charles Kitchell Gardner est le fils d'un héros de la guerre d'Indépendance. Sa mère est originaire de Louisiane, où elle fait partie d'une famille prospère de planteurs. Il étudie à l'académie militaire de West Point entre 1838 et 1843, et est nommé par l'État d'Iowa, et se distingue dans le tableau d'honneur de sa promotion pendant toute sa scolarité. Avec des notes mitigées, son classement est détérioré par un nombre assez élevé de malus. Il est diplômé dix-septième sur trente-neuf de sa promotion[note 1] ; parmi ses camarades de promotion, on trouve Ulysses S. Grant, Rufus Ingalls et Samuel G. French[2].

Il se marie avec Marie Celeste Mouton, la fille du gouverneur de Louisiane Alexander Mouton, peu après. Le frère de sa femme, Alfred Mouton, deviendra lui aussi, un célèbre général confédéré. La sœur aînée de Gardner deviendra la seconde épouse de son beau-père, consolidant les liens entre les deux familles.

Premières années de la carrière militaire

Après l'obtention de son diplôme, il est affecté en tant que second lieutenant au 7th_Infantry_Regiment_(United_States) (en). Servant d'abord à Pensacola, Floride, il participe à la guerre américano-mexicaine, d'abord sous les ordres de Zachary Taylor, puis de Winfield Scott. À la bataille de Monterrey en , il est breveté premier lieutenant pour bravoure. Il participe plus tard au siège de Vera Cruz, et aux batailles de Churubusco et de Molino del Rey. Il est de nouveau breveté pour bravoure lors de ces batailles au grade de capitaine. En 1847, il est affecté en tant d'adjudant régimentaire, responsabilité qui tient jusqu'en 1853[3].

Il sert dans tout le pays, à New York, en Floride, au Missouri, en Arkansas, en Pennsylvanie et dans le nord-ouest. Il est promu capitaine dans le 10th U.S. Infantry (en) en , et participe à la guerre de l'Utah. Après deux années de congé entre 1858 et 1860, il est de nouveau affecté dans l'Utah, mais part pour le sud en 1861, et est retiré des registres de l'armée. Se rangeant du côté de la famille de sa femme et de sa mère, il retourne chez eux en Louisiane, où il rejoint l'armée des États confédérés[3].

Guerre de SĂ©cession

Service au début de la guerre

Ayant initialement une commission de lieutenant-colonel dans l'infanterie, Gardner est rapidement réaffecté en tant que capitaine et adjudant-général auprès du brigadier général Early. En , Gardner est affecté dans une brigade de cavalerie de l'armée du Mississippi, et participe à la bataille de Shiloh en . Sa brigade ne participant pas à la bataille, il sert en tant que conseiller volontaire de l'état major de Braxton Bragg. Promu brigadier général le , il est nommé chef de la cavalerie par le général P.G.T. Beauregard, et combat lors de la bataille de Perryville. Ensuite, il reçoit le commandement d'une brigade de l'Alabama de la division de Withers dans le corps de Polk. Son commandement des 19th (en), 22nd (en), 25th, 26th et 39th Alabama Infantry Regiments, et du 1st Louisiana Regulars, ne dure pas longtemps. Le , il est promu major général et est affecté au commandement des fortifications à Port Hudson au nord de Baton Rouge, Louisiane, où il remplace le général William N. R. Beall, qui reste à Port Hudson sous les ordres de Gardner[3] - [4] - [5].

Port Hudson

Port Hudson dĂ©tient une importance stratĂ©gique, puisqu'il est situĂ© sur un coude du fleuve Mississippi, d'oĂą les canons peuvent contrĂ´ler le passage au nord du fleuve. Le gĂ©nĂ©ral Nathaniel P. Banks et ses 30 000 hommes de l'armĂ©e du Golfe sont dĂ©ployĂ©s Ă  la Nouvelle-OrlĂ©ans et dans les rĂ©gions avoisinantes, et on prĂ©voit gĂ©nĂ©ralement qu'il tentera Ă  un moment de capturer Port Hudson. Ă€ l'Ă©poque, le cours du Mississippi entre Port Hudson Ă  320 kilomètres (200 miles) jusqu'Ă  Vicksburg, Mississippi est contrĂ´lĂ© par la ConfĂ©dĂ©ration. Le gĂ©nĂ©ral John C. Pemberton, qui commande les troupes confĂ©dĂ©rĂ©es Ă  Vicksburg, est le supĂ©rieur hiĂ©rarchique direct de Gardner, et le gĂ©nĂ©ral Joseph E. Johnston, dont le quartier gĂ©nĂ©ral est Ă  Jackson, Mississippi, est le supĂ©rieur de Pemberton. Johnston ne contrĂ´le cependant pas une armĂ©e, et Gardner sera rapidement soumis Ă  des injonctions contradictoires de Johnston et de Pemberton.

Gardner entreprend immĂ©diatement l'amĂ©lioration des dĂ©fenses de Port Hudson, remplaçant partiellement le système de lunettes construit, par un parapet de 6,4 kilomètres (quatre miles) de long s'Ă©tendant du fleuve Mississippi au coin sud-ouest du fort, jusqu'Ă  la partie Ă  plus Ă  l'est du tertre sur lequel se trouve Port Hudson. Les parapets ne font pas complètement le tour du cĂ´tĂ© nord des fortifications, puisque les remblais escarpĂ©s sont considĂ©rĂ©s comme une dĂ©fense suffisante. En plus des parapets, Gardner donne l'ordre Ă  ses hommes de crĂ©er une sĂ©rie d'abatis, constituĂ©s de bois de coupe aiguisĂ© aux extrĂ©mitĂ©s et pointĂ©s en direction des attaquants.

Les forces de Gardner Ă  Port Hudson augmentent pour parvenir Ă  un effectif approximatif de 16 000 hommes en , lorsque l'amiral David Farragut parvient avec deux de ses canonnières Ă  passer devant Port Hudson. Depuis ses positions, Farragut est en mesure d'empĂŞcher le ravitaillement de parvenir Ă  Port Hudson Ă  partir de la Red River, dont l'embouchure sur le Mississippi court entre Port Hudson et Vicksburg. En , Banks commence ses opĂ©rations pour encercler Port Hudson avec des forces venant du sud et du nord. Ă€ ce moment, les forces de Gardner ont diminuĂ© pour atteindre l'effectif de 7 000 hommes, la majoritĂ© de ses forces ayant rejoint Vicksburg, oĂą Pemberton subit l'attaque des forces de l'Union commandĂ©es par Ulysses S. Grant. Le , Gardner reçoit un ordre de Johnston, contradictoire avec ceux de Pemberton et du prĂ©sident confĂ©dĂ©rĂ© Jefferson Davis, d'Ă©vacuer Port Hudson et de se rendre Ă  Jackson, Mississippi. Au moment de l'exĂ©cuter, il apprend que 12 000 hommes de Banks ont dĂ©barquĂ© au nord de Port Hudson, tandis que 20 000 autres viennent de sud. Gardner est encerclĂ©, et la fuite est impossible. Gardner se prĂ©pare alors pour un long siège. Le premier assaut du siège de Port Hudson survient le . Le siège dure 47 jours, et ne se termine que le , quand Gardner apprend la chute de Vicksburg du .

Le commandement de Gardner à Port Hudson est considéré par beaucoup d'historiens militaires comme un exemple de défense d'une fortification contre une force bien plus importante. Richard Taylor, qui commande le district occidental de Louisiane de la Confédération, considère Gardner comme une victime de la politique militaire confédérée erronée d'immobiliser une grande force combattante à l'intérieur de fortifications. C'est cette même politique défensive suivie par John C. Pemberton à Vicksburg qui mène aux mêmes résultats désastreux pour la Confédération à Vicksburg qu'à Port Hudson. Les soldats confédérés idolâtrent Gardner, et les journaux le qualifient de bon combattant. Néanmoins, il est critiqué pour l'empathie envers ses hommes. L'historien John D. Winters (en) dans The Civil War in Louisiana (1963), décrit la reddition de Gardner à Port Hudson, ainsi :

« Gardner a défendu Port Hudson avec le maximum de ses compétences. Après plus de quarante jours de martèlement de la flotte [de l'Union] et des batteries terrestres, ses hommes sont éreintés et démoralisés. Déguenillés, mal protégés et sous nourris, ils sont malades, et il n'y a aucun médicament pour eux. L'espoir que Jonhston envoie des secours décroît chaque jour que le siège se poursuit. Alors que le faible ravitaillement en munitions est presque épuisé, beaucoup de ses canons sont cassés, et le stock de nourriture est dangereusement bas, les nouvelles de la reddition de Vicksburg décide [aussi] du sort de Port Hudson[6]. »

Ă€ la suite...

Gardner reste dans une prison de l'Union jusqu'à son échange en . On lui donne le commandement du district du Mississippi et de Louisiane orientale et sert sous les ordres du lieutenant général Richard Taylor. En , les troupes sous son commandement s'opposent au raid de Grierson contre la voie ferrée de Mobile et de l'Ohio. Il se rend avec le département, et est libéré sur parole à Meridian, Mississippi le [3] - [4].

Après la guerre

Après la guerre, il se retire dans la ferme familiale de Vermilionville (maintenant connu en tant que Lafayette), Louisiane, où il meurt en 1873 à l'âge de cinquante ans.

Il est enterré dans le cimetière de la cathédrale catholique de Saint John à Lafayette, dans le comté de Lafayette, Louisiane, où il repose avec son beau-père Alexandre Mouton[1] - [7].

Notes et références

Notes

  1. Il est de la même promotion que les futurs généraux Christopher Columbus Augur, Frederick Tracy Dent, William Buel Franklin, Ulysses Simpson Grant, Charles Smith Hamilton, James Allen Hardie, Rufus Ingalls, Henry Moses Judah, John James Peck, Joseph Haydn Potter, Isaac Ferdinand Quinby, Joseph Jones Reynolds, Frederick Steele et Samuel Gibbs French, Roswell Sabine Ripley. Les treize premiers ont combattu dans les rangs de l'Union et les deux derniers dans ceux de la Confédération.

Références

  1. Middle name Kitchell from his father, miswritten Franklin K. Gardner on his gravestone.
  2. Official Register of the Officers and Cadets of the U.S. Military Academy, West Point, New York; Volumes of 1840-1843
  3. Eicher, p. 248
  4. The War of the Rebellion : a compilation of the official records of the Union and Confederate armies.
  5. John D. Winters, The Civil War in Louisiana, Baton Rouge: Louisiana State University Press, 1963, (ISBN 0-807-10834-0), p. 166, 215. 243-283
  6. Winters, p. 283
  7. From Generals at Rest - the Grave Sites of the 425 Official Confederate Generals, by Richard Owen and James Owen 1997, (ISBN 1-572-49255-4) by White Mane Publishing Company Inc. from Shippensburg, Pennsylvania.

Bibliographie

  • U.S.M.A.; Official Register of the Officers and Cadets of the U.S. Military Academy, West Point, New York; Volumes of 1840-1843
  • U.S. War Department; The War of the Rebellion : a compilation of the official records of the Union and Confederate armies.; Series I, Washington, D.C.; 1880-1898
  • John D. Winters, The Civil War in Louisiana, Baton Rouge: Louisiana State University Press, 1963, (ISBN 0-807-10834-0)
  • Owen, Richard & James, From Generals at Rest - the Grave Sites of the 425 Official Confederate Generals, White Mane Publishing Company Inc., Shippensburg, PA., 1997, (ISBN 978-1-572-49255-4)
  • Eicher, John H.; David J. Eicher (2001). Civil War High Commands. Stanford University Press. ISBN (ISBN 0-804-73641-3).

Liens externes

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