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Franco Bassanini

Franco Bassanini (/fraŋko bassanini/) est un homme politique italien de centre gauche, né le à Milan (Lombardie).

Franco Bassanini
Illustration.
Fonctions
Ministre italien pour la Fonction publique
–
(1 an, 5 mois et 19 jours)
Président du Conseil Massimo D'Alema
Giuliano Amato
Gouvernement D'Alema II
Amato II
PrĂ©dĂ©cesseur Angelo Piazza (it)
Successeur Franco Frattini
Secrétaire d'État à la présidence du Conseil des ministres
–
(1 an, 2 mois et 1 jour)
Président du Conseil Massimo D'Alema
Gouvernement D'Alema I
PrĂ©dĂ©cesseur Enrico Micheli (it)
Successeur Enrico Micheli (it)
Ministre pour la Fonction publique et les Affaires régionales
–
(2 ans, 5 mois et 3 jours)
Président du Conseil Romano Prodi
Gouvernement Prodi I
PrĂ©dĂ©cesseur Giovanni Motzo (it)
Successeur Angelo Piazza (it)
SĂ©nateur
–
(9 ans, 11 mois et 18 jours)
Élection 21 avril 1996
RĂ©Ă©lection 13 mai 2001
Circonscription 12e de Toscane
LĂ©gislature XIIIe et XIVe
Groupe politique SD-L'Ulivo (1996-1998)
DS-L'Ulivo (1998-2006)
PrĂ©dĂ©cesseur Cosimo Scaglioso (it)
Successeur Circonscription abolie
Député
–
(16 ans, 10 mois et 18 jours)
Élection 3-4 juin 1979
RĂ©Ă©lection 26-27 juin 1983
14-15 juin 1987
5-6 avril 1992
27-28 mars 1994
Circonscription Rome (1979)
Milan (1983)
Lombardie-1 (1994)
LĂ©gislature VIIIe, IXe, Xe, XIe, XIIe
Groupe politique PSI (1979)
Mixte (1981)
SI (1983)
PDS (1992)
Progressistes (1994)
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Milan (Italie)
Nationalité Italien
Parti politique PD (depuis 2007)
PDS/DS (1991-2007)
PSI (jusqu'en 1981)
Profession Universitaire

Franco Bassanini
Ministres pour la Fonction publique d'Italie
Ministres pour les Affaires régionales d'Italie

Il est ministre pour la Fonction publique entre et , puis de à . À ce titre, il mène une importante réforme de l'administration publique italienne, connue comme les « réformes Bassanini ».

Études et vie professionnelle

Franco Bassanini naît à Milan le . Il est professeur de droit constitutionnel, ayant enseigné à Milan, Trente, Sassari, Florence et enfin Rome[1].

Il occupe le poste de chef de cabinet du ministre pour les Affaires régionales, entre et , puis assure pendant les deux années qui suivent les travaux de la commission ministérielle de transfert des compétences aux Régions et autres collectivités locales. Il siège au Conseil supérieur de l'administration publique (CSPA) de à et préside la commission interministérielle de réforme des rapports entre les Régions et l'État pendant trois ans à compter de [1].

Engagement politique

DĂ©buts

Franco Bassanini assure la présidence de la Fédération des universitaires catholiques italiens (FUCI) de Milan entre et [1].

Membre du Parti socialiste italien (PSI), il est issu du courant de la « gauche lombarde » (sinistra lombardiana), très marqué à gauche. Il siège au comité central entre les congrès de Turin () et de Rome ()[1].

Parlementaire

Franco Bassanini est élu député de la circonscription de Rome à la Chambre des députés lors des élections générales des 3 et 4 juin 1979. Il est expulsé deux ans plus tard du Parti socialiste pour avoir cosigné une tribune dénonçant la politique du secrétaire du PSI Bettino Craxi et la compromission de la direction dans des pratiques affairistes et clientélistes[1]. Il rejoint donc la Gauche indépendante (SI), proche du Parti communiste italien (PCI) et devient à partir de député de la circonscription de Milan. Il préside le groupe parlementaire de la SI de à [2].

En , il adhère au Parti démocrate de la gauche (PDS), successeur social-démocrate du PCI. Jusqu'en , il appartient au secrétariat national où il est responsable du département État, Régions et collectivités locales[2].

Réélu député en dans la nouvelle circonscription de Lombardie-1, il passe au Sénat de la République à l'occasion des élections générales du 21 avril 1996 en s'imposant dans la 12e circonscription uninominale de Toscane.

Ministre

Le , Franco Bassanini est nommé ministre pour la Fonction publique et pour les Affaires régionales dans le premier gouvernement de Romano Prodi. Il est ensuite secrétaire d'État à la présidence du Conseil des ministres du premier gouvernement de Massimo D'Alema entre le et le , puis de nouveau ministre pour la Fonction publique jusqu'en sous les gouvernements D'Alema II puis Amato II[2].

RĂ©forme Bassanini

Il conduit notamment une série de réformes de l'administration publique, surnommée « réformes Bassanini » et que le journal Le Figaro qualifie de « plus importante réforme organique de l'administration italienne depuis celle de Cavour en 1865. » Elles consistent notamment en une réduction des procédures administratives, un recours accru à la dématérialisation et un renforcement de la décentralisation ; ces modifications ont permis de diviser par douze le délai moyen pour ouvrir une activité économique, ce que l'Organisation de coopération et de développement économiques a qualifié de « progrès stupéfiants »[3].

Pour mettre en Ĺ“uvre la dĂ©centralisation, Franco Bassanini indique que le gouvernement italien a agi selon « une mĂ©thode rĂ©volutionnaire » : circonscrire spĂ©cifiquement le champ d'action de l'État et transfĂ©rer de facto tous les domaines n'en faisant pas partie plutĂ´t que dĂ©finir les compĂ©tences prĂ©cises confiĂ©es aux entitĂ©s locales. Ainsi, 23 000 fonctionnaires sont transfĂ©rĂ©s aux RĂ©gions au dĂ©but de l'annĂ©e [4].

Le nombre de ministères est fixé à 12 et le ministre obtient le soutien des principaux syndicats pour faire passer 80 % des fonctionnaires sous un statut de droit privé, sa politique réduisant de deux points la part des rémunérations du secteur public dans le produit intérieur brut, transférant de la loi à la négociation collective la fixation des traitements et liant une part de ceux-ci à des objectifs de performance[5]. Entre et , l'indice de satisfaction des usagers des services publics passe de 36 % à 59 %[6].

Après le gouvernement

Franco Bassanini est réélu sénateur aux élections générales du 13 mai 2001, remportées par l'alliance de droite et centre droit de Silvio Berlusconi. Il devient en parallèle administrateur de l'École nationale d'administration (ENA) pour quatre ans, puis siège entre et au comité français d'évaluation des stratégies ministérielles de réforme[2].

Pour les Ă©lections gĂ©nĂ©rales de 2006, il n'est pas prĂ©sentĂ© par les DĂ©mocrates de gauche (DS), soulignant ĂŞtre « le seul ancien ministre de centre gauche » dans cette situation, qu'il attribue Ă  « des mesquineries internes »[6]. Il quitte donc le Parlement italien après 27 ans de mandat et sept lĂ©gislatures.

Il participe ensuite aux travaux de la commission pour la libération de la croissance française convoquée par Nicolas Sarkozy et présidée par Jacques Attali. Il explique à cette occasion que « la réforme de l'État n'est ni de droite ni de gauche. Elle est nationale parce que nécessaire pour engendrer concurrence et croissance » et estime que « la fonction publique, en France comme en Italie, souffre d'un excès de régulation. On peut en améliorer la qualité en réduisant effectifs et coûts de gestion. »[3]

Il siège entre et à la direction nationale du Parti démocrate (PD). En , il prend la présidence de la Cassa depositi e prestiti jusqu'en [7].

Vie privée

Il est divorcé, et remarié depuis à Linda Lanzillotta[8], ministre pour les Affaires régionales du gouvernement Prodi II et ancienne vice-présidente du Sénat de la République.

DĂ©corations

DĂ©corations italiennes

- Chevalier de Grand-croix de l'Ordre du MĂ©rite de la RĂ©publique italienne

- A l'initiative du Président de la République, le 13 janvier 2015[9]

Décorations étrangères

- Officier de l'Ordre national de la LĂ©gion d'honneur

- 4 juin 2002[10]

Notes et références

  1. (it) « FRANCO BASSANINI », La Repubblica,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  2. (it) « Curriculum vitae Franco Bassanini », sur mef.gov.it, (consulté le ).
  3. Richard Heuzé, « Franco Bassanini : Comment moderniser l'administration française », Le Figaro,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  4. Patrick Coquidé, « L'Italie régionalise ses fonctionnaires », L'Expansion,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  5. Eric Jozsef, « La gauche italienne a privatisé ses fonctionnaires », Libération,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  6. Jean-Jacques Bozonnet, « Franco Bassanini, le rénovateur transalpin », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  7. (it) « Bassanini, Franco », sur treccani.it, (consulté le ).
  8. (it) « Biografia di Linda Lanzillotta », sur cinquantamila.it (consulté le ).
  9. Sito web del Quirinale: dettaglio decorato.
  10. Corriere.it, Franco Bassanini nommé au conseil d'administration de l'Ena

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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