Franchissement urbain Pleyel
Le franchissement urbain Pleyel est un projet de pont devant traverser la partie nord du faisceau ferroviaire Ă Saint-Denis (Seine-Saint-Denis).
Franchissement Pleyel | ||||
GĂ©ographie | ||||
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Pays | France | |||
RĂ©gion | ĂŽle-de-France | |||
DĂ©partement | Seine-Saint-Denis | |||
Commune | Saint-Denis | |||
Coordonnées géographiques | 48° 55′ 05″ N, 2° 20′ 58″ E | |||
Fonction | ||||
Franchit | voies ferroviaires | |||
Fonction | pont piéton et routier | |||
Construction | ||||
Inauguration | 2024 (prévu) | |||
Architecte(s) | Marc Mimram | |||
GĂ©olocalisation sur la carte : Seine-Saint-Denis
GĂ©olocalisation sur la carte : ĂŽle-de-France
GĂ©olocalisation sur la carte : France
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Histoire et description
Le franchissement urbain Pleyel (FUP)[1] - [2] est un projet de pont bâti conçu par l'architecte Marc Mimram, spécialiste de la conception des ponts. Il a notamment conçu le pont Léopold-Sédar-Senghor à Nantes[3] et la passerelle de la Fraternité qui franchit le canal Saint-Denis à Aubervilliers[4]. Sa longueur est d'environ 300 mètres pour 20 mètres de large et il doit comprendre trois structures habitées : un café concert, une structure de mobilier urbain et une structure gare-jardin donnant accès au RER D[5].
Marc Mimram a remporté en 2016 le concours face aux quatre autres projets des groupements Arcadis/Oma (Rem Koolhaas), Dietmar Feichtinger/Schlaich Bergermann und Partner, Daniel Vaniche/Artelia, Wilkinson Eyre/Egis : « Le jury a notamment été convaincu par l’espace public généreux proposé, aménagé en son centre comme un belvédère, ouvert sur le grand paysage ménagé par le faisceau ; l’animation de cet espace public par deux structures habitées ; enfin des qualités techniques indéniables[6]. » Pour l’architecte, « nous proposons de développer au sud un projet de pont habité qui sera réalisé grâce à la structure de l’ouvrage. Cette proposition valorise l’accompagnement bâti situé au nord en constituant devant lui une place publique à l’échelle de la ville qui offre des services dès l’origine de la construction du pont[6] ». La réalisation du franchissement devrait entraîner la condamnation de trois voies du faisceau, les espaces de garage étant reconstitués au dépôt de La Chapelle[6]. Le franchissement permettra de relier l'est de La Plaine Saint-Denis au quartier de Pleyel qui est enclavé et coupé du centre-ville historique[6].
L'ouvrage doit être implanté entre la future station de métro Saint-Denis Pleyel à Saint-Denis et la gare du Stade de France - Saint-Denis[7].
Ardu à réunir, son financement de 188 millions d’euros — auquel participent l’État, la métropole du Grand Paris, la Société du Grand Paris, Plaine Commune, le Département de la Seine-Saint-Denis et la Ville de Saint-Denis — est bouclé fin juin 2018[8] : l’État (52 millions), la Société du Grand Paris (44,9 millions), Plaine Commune (38,9 millions), la Métropole, le Département et la Ville de Saint-Denis, le coût final étant estimé à 222 millions d’euros HT, avec la participation pas encore acquise à ce jour de la Région[9].
Le franchissement sera réalisé en deux temps : l'ouverture aux circulations douces et l'interconnexion entre les gares avant les Jeux olympiques de 2024 et le franchissement routier par la suite[8], avancé pour mars 2024[9].
Selon Plaine commune, le FUP pourrait voir passer 4 500 usagers aux heures de pointe, et même 8 000 usagers par heure à son débouché côté Plaine. La livraison complète du franchissement est espérée en décembre 2026, avec ses deux fois deux voies, deux pour les bus et deux autres pour les véhicules particuliers[9].
Fin août 2020, les associations Paris en selle, Vivre à Pleyel et Environnement 93 ont déposé un recours contre le FUP auprès de la cour administrative d'appel de Paris. Les associations pointent notamment des biais dans l'étude d'impact ainsi que le manque d'aménagement pour les mobilités actives, autant sur le FUP que dans l'ensemble de la ZAC[10] - [11], mais ce recours est rejeté par la cour administrative d'appel de Paris le [12].
Le , le premier ministre Jean Castex annonce la création d'une correspondance de la gare Pleyel à la ligne H via le FUP, qui serait réalisée entre 2026 et 2030[13].
Notes et références
- « Franchissement urbain Pleyel », sur Marc Mimram (consulté le ).
- « Franchissement Urbain Pleyel », sur plainecommune.fr (consulté le ).
- Delphine Desveaux, en collaboration avec Marc Mimram, Un balcon sur la Loire. Le pont LĂ©opold-SĂ©dar-Senghor, Paris, Archibooks, Sautereau, 2010, 128 p. (ISBN 978-2-35733-110-5).
- « Passerelle de la Fraternité », sur structurae.info (consulté le ).
- « Franchissement urbain Pleyel », sur www.mimram.com (consulté le ).
- « Marc Mimram remporte le franchissement Pleyel », sur www.lejournaldugrandparis.fr, (consulté le ).
- « Le Franchissement Pleyel », sur www.plainecommune.fr (consulté le ).
- « Le franchissement Pleyel, un pont dont les fondations sont désormais posées », sur www.societedugrandparis.fr, (consulté le ).
- Marylène Lenfant, « Le franchissement Pleyel, un pont dont les fondations sont désormais posées », sur lejsd.com, (consulté le ).
- « Contre le tout voiture à Saint-Denis, Paris en Selle saisit la justice », sur parisenselle.fr, (consulté le ).
- Claire Guédon, « Saint-Denis : le futur pont géant de Pleyel attaqué en justice », sur leparisien.fr, (consulté le ).
- Dorine Goth, « Jeux Olympiques en Seine-Saint-Denis : le recours contre le franchissement urbain Pleyel rejeté », sur actu.fr, (consulté le ).
- Christophe Lefèvre et Marie Persidat, « Ligne H, passage à niveau de Deuil-Montmagny : ce qui va (enfin) changer dans le Val-d’Oise », sur leparisien.fr, (consulté le ) : « …certains projets attendus depuis plusieurs années comme l’interconnexion de la ligne H à Pleyel… ».